Le président du Conseil régional de Bretagne a invité les conseillers régionaux à se réunir les 16 et 17 décembre 2010 pour « adopter le projet de pacte électrique breton » et « l'autoriser à le signer avec l'ensemble des autres signataires que sont l'État, ses établissements publics – Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), l'Agence NAtionale de l'Habitat (ANAH) – et le Réseau de Transport d'Électricité (RTE) ».
Or, ce même « pacte électrique breton » fera l'objet d'une signature officielle le... 14 décembre ! Soit trois jours avant l'autorisation sollicitée par le président du Conseil régional auprès des conseillers régionaux !
L'UDB et ses élus au Conseil régional dénoncent fermement ce simulacre de démocratie. La représentation régionale est foulée au pied au motif que l'État et ses partenaires ont décidé de lancer avant la fin de l'année 2010, l'appel à projet pour la construction d'une centrale électrique à gaz de 450 Mw sur le site de Lanvian, entre Guipavas et Saint-Divy. La motivation réelle de ce « pacte électrique breton » est ainsi clairement mise en évidence.
L'UDB et ses élus continueront à se battre pour la construction d'un vrai pacte énergétique pour la Région Bretagne. S'il devra permettre le développement des énergies renouvelables locales, il devra d'abord agir sur les gaspillages et les consommations énergivores. À cet égard, il est révélateur de constater que le « pacte électrique breton » fait une impasse totale sur le suréquipement des foyers bretons en chauffage électrique, ce qui fait de la Région Bretagne la championne d'Europe des radiateurs « grille-pains », 35 % des foyers en sont équipés.
Il est illusoire de bâtir un projet énergétique soutenable en Région Bretagne sans s'attaquer à cette réalité-là, en favorisant des modes de chauffages plus économes et plus écologiques.
Pour l'UDB, les élus régionaux :
Mona Bras, Herri Gourmelen, Naïg Gars, Kristian Guyonvarc'h