Un an après les déclarations du premier ministre Fillon et de la secrétaire d'Etat à l'écologie Chantal Jouanno qui s'étaient déplacés en urgence en Bretagne après le décès d'un cheval imputé aux algues vertes en décomposition, deux ministres viennent inaugurer à Lantic l'extension de la plate-forme de traitement des odeurs et de séchage des algues vertes. Deux ministres vont s'exprimer à Lantic pour oser faire croire à une solution technique à la problématique algues vertes en Bretagne !
Nous, René Louail et Mona Bras, conseillers régionaux Europe écologie et UDB, avons décidé de ne pas participer à ce que nous considérons comme une mascarade. Pourquoi ?
Parce que ces mêmes ministres qui vont faire l'apologie du curatif comme seule solution pour éradiquer le phénomène des algues, ont voté pour la Loi de modernisation de l'agriculture et pour l'amendement Le Fur. Cette Loi et cet amendement aggravent les effets de la continuation du modèle agricole dominant et productiviste responsable identifié de la chute de 46% des revenus agricoles en 2009, responsable de la disparition annoncée comme inéluctable de dizaines de milliers de paysans et d'emplois dans l'agro-alimentaire, et responsable identifié par le Préfet Fargas et la Mission Ministérielle du phénomène de l'eutrophisation des eaux et des algues vertes.
Parce que pour nous, si les solutions techniques curatives à court terme sont nécessaires, elles le sont tout autant que les solutions préventives à long terme. La réorientation des aides de la PAC et des aides publiques en général vers une agriculture respectueuse des hommes, des animaux et de l'environnement est une nécessité ; pour sauver les paysans, l'environnement, la santé publique, l'aménagement du territoire équilibré entre métropoles et monde rural.
René LOUAIL, conseiller régional Europe écologie
Mona BRAS, conseillère régionale UDB- autonomie et écologie.