Pour l’Union démocratique bretonne (UDB), l’annonce par le directeur régional de RTE (Réseau de transport d’électricité) d’un projet de centrale électrique en Nord Bretagne est méprisante sur la forme et inacceptable sur le fond.
Le Conseil régional de Bretagne vient en effet de lancer une démarche de réflexion et de concertation sur la question des énergies afin de définir et mettre en oeuvre un programme pour 2007. RTE est d’ailleurs fort logiquement associé à cette démarche.
Dans ce contexte, la décision de RTE de lancer un appel d’offres pour la construction d’une centrale sans que les élus aient été consultés est parfaitement inadmissible. Un tel dédain à l’égard des élus bretons est révoltant.
Cette annonce est le résultat d’une décision du directoire de RTE, décision purement technocratique qui émane d’un système centralisé et anti-démocratique. Comble de l’impudence, RTE a le front d’annoncer que c’est le producteur, l’opérateur privé retenu, qui aura le choix de la technologie…
Les élus bretons et les citoyens bretons qu’ils représentent n’auraient-ils donc pas voix au chapitre ? Allons-nous revenir au temps où le système voulait imposer aux Bretons une centrale nucléaire à coups de matraques ?
L’UDB considère que des alternatives existent, et que deux axes sont à privilégier de façon concomitante :
- la maîtrise de la consommation énergétique. Le Danemark a ainsi diminué de 40% ses dépenses d’énergie dans les bâtiments en modifiant ses normes de construction et d’isolation… - une nouvelle logique dans la production d’énergie avec une décentralisation s’appuyant sur la filière des énergies renouvelables.
De toute évidence, l’avenir énergétique de la Bretagne doit se concevoir de façon globale et maîtrisée et non pas sur la base de décision concoctées et imposées de l’extérieur par des technocrates.
Ronan Divard Porte-parole de l’Union démocratique bretonne / Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh (Contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr ; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84)