Réponse au courrier des présidents des 3 collectivités locales (Conseil général, Conseil régional et Nantes Métropole) et réponse à AGO (Aéroports Grand Ouest) /Vinci.
Le mouvement de grève de la faim en est à son 16e jour ; les 4 grévistes sont suffisamment en forme pour poursuivre l'action ; ils notent que les bruits de la ville les dérangent beaucoup plus dans leur sommeil que celui des avions au-dessus de Nantes et sont heureux que les élus nantais se soient enfin aperçus qu'ils existaient !
Une lettre des présidents des 3 collectivités locales est arrivée le mercredi 25 avril en soirée, en réponse à celle envoyée par le Collectif d'élu-e-s le 19 avril, dans laquelle il leur était demandé de se positionner sur les 2 revendications des grévistes et de leur comité de soutien (arrêt des expropriations/expulsions tant que tous les recours juridiques ne sont pas jugés et ré-examen du dossier à la lumière des éléments nouveaux) ; un entretien avec les grévistes était également demandé. Aucune réponse satisfaisante n'a été donnée ! Nous ne pouvons que constater leur très grande ignorance du dossier tant sur les dossiers d'expropriations que sur les multiples procédures juridiques en cours ou à venir, notamment concernant l'application de la Loi sur l'Eau et des compensations environnementales obligatoires. Nous ne saurons qu'à la mi-juin si la question prioritaire de constitutionnalité posée est retenue ou pas. Nous renouvelons donc nos 2 exigences pré-citées avec l'appui de José Bové, présent à nos côtés ce matin, pour qui il n'y a ni vainqueurs ni vaincus si le Droit est respecté.
Concernant les déclarations d'AGO/Vinci à la presse, nous contestons les chiffres donnés ! Suite à l'enquête parcellaire, ce sont bien 577 propriétaires qui sont à exproprier dont une petite centaine seulement a signé à l'amiable. Les paysans qui refusent cet accord amiable représentent 60 % du groupe des paysans les plus impactés et sont établis sur des lieux stratégiques du projet. Il reste à exproprier 600 ha et 8 exploitants regroupés autour des propriétaires. Nous rappelons aussi que pour nous, c'est bien le projet initial figurant dans la Déclaration d'Utilité Publique qui prévaut toujours et non pas le projet revu à la baisse (pistes moins longues et moins larges, pas de taxiways, etc…) présenté par AGO/Vinci ces derniers mois.
Nous savons bien que ce sont l’État et les collectivités territoriales qui sont habilités à donner une réponse à nos exigences et c'est pour cela qu'une délégation s'est rendue à Paris ce jour pour déposer une lettre au QG de campagne des 2 candidats à l'élection présidentielle leur demandant, une nouvelle fois, de se positionner sur les revendications des grévistes et de pouvoir s'entretenir avec eux personnellement lors de leur passage en région la semaine prochaine.
Prochain point presse le vendredi 27 avril à 11 h Square Daviais : intervention de Philippe Collin, porte-parole national de la Confédération Paysanne et rebondissements…