La dernière campagne d'affichage de France Nature Environnement, qui pointe notamment le phénomène des marées vertes sur le littoral de la Manche et de l'Atlantique, a suscité de nombreuses réactions en Bretagne, tant dans les milieux économiques que politiques. Si l'UDB peut comprendre certaines réactions d'agriculteurs dont elle connaît les efforts et les difficultés, elle constate que la plupart des prises de position reflètent une confusion entre le problème et son révélateur.
Ce qui nuit d'abord et avant tout à l'image de la Bretagne c'est de ne pas avoir su répondre aux nombreux messages d'alerte lancés par les associations environnementales bretonnes depuis les années 70. Car les conséquences sur les milieux naturels du développement non maîtrisé de l'élevage intensif et du binôme « maïs pesticides » sont connues depuis des décennies et ont fait l'objet depuis 1994 de multiples plans publics (Bretagne Eau Pure 1, 2, 3, Prolittoral, GP5, PMPOA, Breizh Bocage...), coûteux pour la collectivité mais sans effet majeur.
Les élus qui continuent à subventionner des équipements tels que des rampes d'épandage de lisier ou des pulvérisateurs de pesticides et surtout ceux qui, par des amendements parlementaires provocateurs, encouragent le laxisme ne sont pas les mieux placés pour s'ériger en gardiens de l'image de la Bretagne.
Concernant la plainte déposée par le président du Conseil régional de Bretagne à l'encontre de FNE, elle ne réglera en rien le problème des algues des vertes. Pour l'UDB, le plus important et le plus urgent est de mobiliser les moyens et les énergies pour traiter les causes des pollutions à la source, de façon préventive, et donc d'engager la conversion de l'agriculture bretonne.