C'est dans un contexte difficile que se tient actuellement la 16e conférence des Nations-Unies sur le changement climatique à Cancun. Après l'échec de la conférence de Copenhague l'année dernière, sans grande médiatisation et en l'absence de campagnes citoyennes de la part des ONG il est clair que les ambitions ne sont pas au rendez-vous. Pourtant les enjeux n'ont jamais été aussi importants. Si rien n'est fait rapidement, la hausse globale des températures sur la planète risque d'être supérieure à 3°C et nul ne pourra assurer ce qui se passera. La canicule sans précédent qui a affecté la Russie cet été préfigure le monde de demain si les responsables politiques des pays industrialisés n'assument pas leurs responsabilités.
Pour l'Union démocratique bretonne, l'heure n'est plus aux tergiversations. Il est aujourd'hui nécessaire de relancer la dynamique et de mettre en marche les chantiers importants :
– trouver des alternatives aux mécanismes financiers issus des accords de Kyoto car ils ne fonctionnent pas,
– replacer les questions sociales et sociétales au cœur du sujet,
– mettre en avant le rôle prédominant des Régions dans la lutte contre le réchauffement climatique. L'exemple des USA montre que c'est à ce niveau que les avancées concrètes se réalisent,
- faire en sorte que les États respectent leurs engagements en créant un dispositif de vérification ouvert aux ONG du Nord et du Sud.
En Bretagne aussi ces enjeux sont présents. Alors que le chauffage électrique, qui est une aberration économique autant qu'écologique, y est plus présent que la moyenne française, certains décideurs se sont alliés aux marchands d'électricité pour tenter d'imposer une centrale thermique au gaz, d'abord à Ploufragan, puis maintenant à Guipavas. Quant aux énergies renouvelables, notamment marines, face aux blocages encore nombreux, elles peinent toujours à se développer, et ce malgré les beaux discours.
L'UDB est favorable à la sortie du nucléaire, aux économies d'énergie et aux énergies renouvelables. Elle réclame de véritables compétences pour la Bretagne en matière énergétique et climatique dans le cadre d'un statut d'autonomie. L'Écosse, qui s'est fixé un objectif de réduction de 42% de ses émissions de gaz à effet de serre et qui se donne les moyens de l'atteindre, est l'exemple à suivre. L'UDB entend continuer son combat afin que ces questions restent prioritaires et apporte son soutien au collectif « Pour une énergie durable en Bretagne » rebaptisé GASPARE ("Garantir un avenir solidaire par l'autonomie régionale énergétique")
Pour l'Union démocratique bretonne, la porte-parole Mona Bras