Pour l'Union démocratique bretonne, le Grenelle de l'environnement est un jeu de dupes. Le dialogue initial entre gouvernement, industriels, ONG et syndicats, s'il était nécessaire, oubliait de fait l'échelon des territoires alors que l'ONU reconnaît que c'est au niveau des Régions et des Villes que les efforts les plus importants pour lutter contre le changement climatique ont été réalisés et que les engagements les plus ambitieux du sommet de Copenhague ont été pris par ces niveaux sub-étatiques. Récemment, Nicolas Hulot quittait la table des négociations, le promoteur du « Pacte écologique » dénonçant l'abandon de la taxe carbone, le recul des responsables politiques sur la question de l'écologie et la tentation de marginaliser le débat écologique. Les écolo-climato-sceptiques trouvent un écho grandissant notamment à droite. Chacun a en mémoire la sortie présidentielle au salon de l'agriculture : « L'environnement ça commence à bien faire »
Après l'union sacrée autour de la première Loi cadre, le gouvernement nous promettait les mesures concrètes pour le Grenelle 2. Votée par la seule majorité parlementaire UMP et apparentée, cette Loi est la victime des lobbyistes industriels. En effet : - de nouvelles contraintes sont imposées à l'éolien, compromettant son développement. - les OGM pourront être considérés comme étant à « haute valeur environnementale » - les publicitaires pourront s'afficher aux abords des aéroports et sur les bâtiments en travaux. - les produits de consommation n'auront pas d'étiquetage environnemental - les retraits de la vente des pesticides, prévus dans le Plan Ecophyto, sont quasiment neutralisés par l'« évaluation des effets socio économiques ». - et pour finir le report sine die d'un début de fiscalité écologique, au demeurant mal conçue, injuste socialement.
Pour l'UDB, ce nouveau décalage entre promesses et réalité confirme la méthode de gouvernement de Sarkozy : ouvrir pour mieux neutraliser, autoriser le débat pour mieux l'étouffer, réduire à peau de chagrin les ambitions les mieux partagées. Et pourtant l'écologie politique devient chaque jour plus nécessaire face à la faillite du système néo-libéral dominant. Sa mise en oeuvre doit se faire de façon concertée au niveau de l' Europe, des Etats et des Régions.
Pour l'Union démocratique bretonne,
La porte-parole Mona Bras