L’Union démocratique bretonne (UDB) appelle à participer aux manifestations organisées à l’initiative du collectif citoyen Bretagne sans OGM ce samedi 18 février dans quatre villes bretonnes : Vannes, St Brieuc, Quimper et Rennes pour dénoncer le projet de loi relatif aux organismes génétiquement modifiés (OGM) présenté le 8 février par le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche, François Goulard.
Ce projet de loi, censé encadrer l’expérimentation, mais aussi la production et la commercialisation des OGM, en conformité avec deux directives européennes, est un texte laxiste qui légalise la pollution de l’environnement, la mise en danger des citoyens et la contamination génétique.
Il met en œuvre une transparence fallacieuse (la consultation préalable à la mise en culture dans les champs se ferait uniquement par voie « électronique » et seules seraient transmises les données considérées comme « non confidentielles » !) et démontre une mauvaise foi évidente (le projet de loi envisage l’indemnisation en cas de « contamination fortuite », alors que la contamination sera généralisée !). Il ne respecte pas les textes européens qu’il est supposé transcrire en droit français, puisque le principe de précaution n’y est même pas mentionné.
L’UDB observe que ce projet de loi est présenté alors même que la Grèce vient de renouveler en janvier 2006, pour 18 mois, l'interdiction des OGM sur son territoire, jugeant que les données scientifiques confirment la dangerosité immédiate pour l'environnement de la culture d'OGM « Maïs Mon 810 ».
Pour l’UDB, l’enjeu est crucial : alors que les citoyens ont régulièrement exprimé leur volonté de ne pas voir d’OGM dans leurs assiettes, les ministres veulent les imposer dans les champs. Cette décision entraînerait une situation incontrôlable du fait de contaminations liées à la circulation des pollens en plein air. Pas plus que la frontière française n’arrêta en son temps le nuage de Tchernobyl, la clôture des champs de nos agriculteurs ne stoppera les insectes porteurs de gènes mutants produits par des apprentis sorciers.
Avec les OGM, on ne fera pas machine arrière, toute mutation génétique sera irréversible. La « coexistence » entre cultures OGM et non-OGM est impossible et la contamination sera généralisée. L’UDB demande un moratoire sur toutes les cultures d'OGM en plein champ et l’organisation du débat de société qu’impose une question aussi vitale pour notre avenir.
Jean-Jacques Page Porte-parole délégué à l’environnement/ Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh evit an Endro (contacts : udbvannes [at] wanadoo.fr , 06 07 13 42 44).
Ronan Divard Porte-parole de l’Union démocratique bretonne / Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84)