Communiqué de presse : Bretagne
Brest, le 31 décembre 2004
L’Agence européenne de sécurité maritime n’aurait pas d’antennes régionales : une décision incompréhensible
L’Union démocratique bretonne (UDB) exprime sa stupeur et son incompréhension à la suite de l’annonce selon laquelle l’Agence européenne de sécurité maritime ne disposerait vraisemblablement pas d’antennes régionales.
Il semblait en effet clair aux yeux de toutes les personnes, institutions et structures concernées que plusieurs antennes devaient être créées pour permettre de couvrir de manière plus rationnelle et plus efficace la longue façade maritime de l’Union européenne. Cette création était d’ailleurs attendue avec impatience par plusieurs villes dont certaines avaient été des candidates malheureuses pour accueillir le siège de l’agence, obtenu finalement par la ville de Lisbonne.
Or, il apparaît que le directeur de l’agence, le Néerlandais Willem de Ruiter, ne se sent lié par aucun engagement de cet ordre et souhaite travailler sur la base d’une organisation centralisée.
L’UDB, qui n’a de cesse de combattre le centralisme de l’Etat français, juge tout à fait inacceptable qu’un tel schéma puisse être reproduit à l’échelle européenne. Elle s’étonne qu’un fonctionnaire européen s’arroge le pouvoir de déterminer le mode de fonctionnement de l’agence dont il est le directeur et ne comprend pas comment une organisation non décentralisée pourrait permettre d’agir efficacement face aux menaces de plus en plus lourdes qui pèsent sur la sécurité maritime.
L’UDB rappelle qu’elle a toujours soutenu la candidature de Brest à l’obtention du siège de l’Agence européenne de sécurité maritime, puis à l’accueil d’une antenne régionale. Elle a toujours en effet considéré que, du fait de sa situation géographique à proximité du rail d’Ouessant, voie maritime la plus fréquentée d’Europe, du fait également de son expérience en matière de sécurité maritime et de l’existence d’une multitude de compétences scientifiques et techniques locales, cette candidature était on ne peut plus fondée. Elle a toujours jugé également qu’il y avait une profonde légitimité morale à cette candidature, compte tenu des catastrophes maritimes dont a souffert la Bretagne.
L’UDB considère que l’obtention par Brest d’une antenne de l’agence européenne de sécurité maritime est un enjeu stratégique pour la Bretagne, surtout dans la perspective de la création d’un corps de garde côtes européens qu’elle appelle de ses vœux.
L’UDB ne doute pas que la Région Bretagne, qui a obtenu le pilotage politique d’un programme de coopération des 150 régions de la conférence des Régions périphériques maritimes, plaidera en faveur d’une véritable politique de la mer européenne auprès de Bruxelles et interviendra fortement auprès de Paris et de Bruxelles pour que les intérêts des régions maritimes soient reconnus et respectés.
L’UDB, qui n’entend pas rester inerte, saisira par ailleurs de cette question les parlementaires européens du parti politique européen dont elle est membre : l’Alliance libre européenne – Parti démocratique des peuples d’Europe.
Ronan Divard, Porte-parole de l’UDB (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr ; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84)
Joël Guégan, Porte-parole délégué à l’environnement (contacts : joel [at] guegan.org ; 06 82 72 38 54)