Il est évident que l'épuisement de nos ressources énergétiques nous impose de sortir de la civilisation de l'automobile. Il est également évident que les "solutions techniques" qu'on nous propose, la voiture électrique ou les piles à combustible, n'en sont pas. Leurs besoins en électricité seraient beaucoup trop importants pour que le parc actuel de centrales puisse y subvenir, et même s'il le pouvait, le réseau de distribution serait surchargé - conduire ou s'éclairer il faudrait alors choisir. Est-il utile de rappeler, par ailleurs, que cette électricité serait pour l'essentiel d'origine nucléaire et donc totalement non-renouvelable ?
Il n'en reste pas moins que mettre en place une taxe qui pèsera d'une manière disproportionnée sur les plus pauvres revient à faire du rationnement par l'argent.
Ce qu'il faut, au contraire, c'est faire payer le prix de la crise écologique à ceux qui en ont les moyens et offrir aux autres de véritables alternatives.
Déjà, en 1928, Mendès-France dénonçait la stratégie financière de Poincaré qui, au lieu d'imposer « ceux pour qui les années de tourmentes furent parfois des années de bénéfices.... frappe les classes sociales les plus défavorisées, les plus intéressantes et les plus productives ». Plus de 80 ans après, rien de changé ? Si la taxe carbone est nécessaire, malheureusement une fois de plus, la solidarité nationale fait peser sur les plus fragiles le prix de la gestion et de la régulation des énergies fossiles.
Dans cette optique, l'Union Démocratique Bretonne se prononce :
- Pour la mise en place d'un véritable réseau de transport en commun abordable dans toute la Bretagne, y compris dans les zones rurales.
- Pour une extension du réseau ferroviaire de proximité à destination des petites villes.
- Pour la mise en place de lignes maritimes de proximité, utilisant les énergies renouvelables, reliant tous les ports bretons entre eux et avec les les ports de la façade atlantique et de la Manche.
- Pour la mise en place de règles d'urbanisme favorisant le commerce de centre-ville au détriment des zones commerciales périphériques.
- Pour une taxation extrêmement lourde des véhicules de prestige et l'interdiction des manifestations soi-disant sportives du type Paris-Dakar.
Mona Bras, porte-parole de l' UDB
Damien Perrotin , secteur Etudes et Réflexion