L’Union démocratique bretonne (UDB) exprime sa désapprobation à la suite de la décision par le gouvernement d’une nouvelle baisse du taux du livret A. Cette mesure pénalisera essentiellement les personnes à revenu modeste dont beaucoup n’ont pas d’autre solution pour épargner. En effet le livret A est le placement principal qui permet aux petits épargnants de tous âges d’accumuler quelques économies dans le but d’obtenir une petite indépendance financière et améliorer ainsi un peu leurs conditions de vie. L’UDB juge inadmissible cette mesure gouvernementale qui spolie un peu plus les classes populaires. Elle est à comparer à l’évolution des cours de la bourse (+ 17% depuis le début de l’année) qui profite prioritairement aux ménages aisés.
L’UDB considère qu’il est grand temps de revoir le mode de calcul de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui fonde l’estimation officielle de l’inflation. Car, si le gouvernement dirigé par Dominique de Villepin prétend que l’inflation n’a été que de 1,6% en un an, ce taux est minoré par rapport à la réalité de l’évolution du coût de la vie pour la plupart des ménages. En particulier, la pondération de 610 points sur 10 000 pour les dépenses de logement, qui signifie concrètement que l’on estime officiellement qu’un ménage disposant d’un revenu mensuel de 3 000 € en dépenserait seulement 183 en moyenne pour son logement, est à l’évidence déconnectée de la réalité ! Une actualisation de cette pondération s’impose avec d’autant plus d’urgence que ces dernières années ont été marquées par une flambée des prix de l’immobilier ancien (en acquisition ou en location) et une augmentation significative de l’indice du coût de la construction (ICC) (l’indice affiche ainsi entre 2004 et 2005 une hausse de 4,83% !).
La baisse du taux du livret A de 2,25% à 2,00% entraîne de fait un appauvrissement des ménages modestes. Le livret d’épargne créé à l’origine en 1818 pour encourager l’épargne populaire est encore un peu plus vidé de sa substance. Cette mesure anti-sociale contribue à accentuer la fracture entre les gens aisés qui pourront toujours épargner avec des taux rémunérateurs généralement garantis par l’Etat (le taux moyen des émissions d’obligations à terme est de 3,79%) ou profiter de diverses mesures de défiscalisation et les familles modestes qui voient leurs maigres économies fondre comme neige au soleil.
Ronan Divard Porte-parole de l’Union démocratique bretonne /Mouezh Unvaniezh Demokratel Breizh (contacts : ronan.divard [at] wanadoo.fr ; 02 98 07 01 32 ; 06 32 29 30 84)
Dominique Lehaut, Porte-parole délégué aux affaires sociales / E karg eus an aferioù sokial (contacts : DL ehaut [at] wanadoo.fr; 02 96 37 18 90 ; 06 80 31 59 66)