Pour l'UDB (Union démocratique bretonne), tous les habitants de la Bretagne peuvent se dire Bretons, et l'apprentissage d'une langue de même que l'intégration à une culture ne dépend pas d'une appartenance ethnique.
Le breton concerne donc tous les habitants de la Bretagne, de même que le gallo. Ces deux langues font partie du patrimoine commun de l'humanité.
Les opposants à une signalisation bilingue ont une conception ethnique de la Bretagne et sont d'abord des opposants à la diversité culturelle (ils ne démontrent d'ailleurs pas une volonté particulière de valoriser le gallo !).
Ils sont les tenants d'une conception intolérante et archaïque de la République française qui refuse aux minorités linguistiques et culturelles des droits démocratiques élémentaires : la simple reconnaissance.
Comment peut-on prétendre qu'il y ait celtisation forcée du pays gallo, alors que le pays gallo appartient au monde celtique intrinsèquement ?
Comment peut-on parler de pays gallo, et en même temps refuser la réunification du pays gallo qui se trouve autant en Loire-Atlantique qu'en Ille-et-Vilaine, en Mor Bihan ou dans les Côtes-d'Armor ? Si le pays gallo existe, il faut le reconnaître totalement (un peu de cohérence !).
Comment considérer que le rajout, donc l'enrichissement, serait destructeur et ferait disparaître la signalisation française : 1 + 1 = 2, c'est toujours mieux, d'autant que les opposants reconnaissent eux mêmes que le breton est une langue qui a eu sa place sur ces territoires, et a toujours sa place (1 200 brittophones naturels recensés en pays de Redon) ?
Il y a là mauvais procès et peu de place pour un débat démocratique, c'est une volonté manifeste d'interdire la langue bretonne sous des prétextes fallacieux.
Jean-Jacques PAGE
Responsable de la section UDB du Haut vannetais