Communiqué de presse, le 6 mars 2011
Le 3 mars les Gallois étaient appelés à se prononcer par référendum sur un renforcement des prérogatives de l'Assemblée nationale galloise, créée en 1999 à la suite du référendum précédent de 1997.
Le 3 mars, 63,5 % des votants ont voté pour l'octroi à l'Assemblée galloise d'un pouvoir législatif direct dans 20 domaines de compétence parmi lesquels l'éducation, la santé, l'environnement ou les transports.
Le « oui » l'a emporté dans 21 des 22 comtés du Pays de Galles.
En 1979, 58 % des Gallois avaient rejeté le principe d'une autonomie administrative. En 1997 une très faible majorité (50,3 %) avait accepté la création d'une Assemblée nationale galloise et la faculté pour celle-ci de compléter la législation britannique dans 20 domaines, mais sous le contrôle préalable du gouvernement et du parlement britanniques. Les commentateurs politiques avaient alors beaucoup insisté sur le décalage entre Gallois et Écossais, ces derniers ayant obtenu dès 1997 un pouvoir législatif direct qu'ils avaient approuvé à 75 %.
Le résultat du 3 mars 2011 est la preuve que la première étape vers l'autonomie a répondu aux attentes d'une majorité de Gallois qui veulent dorénavant une autonomie pleine et entière.
D'ailleurs le Premier ministre gallois (travailliste), Carwyn Jones, ne s'y est pas trompé en commentant les résultats du référendum du 3 mars : « Aujourd'hui une vieille nation est devenue adulte. Il y a désormais des partenaires égaux au Royaume-Uni ».
Le vice-Premier ministre gallois, membre du Plaid Cymru – partenaire politique de l'Union démocratique bretonne – Ieuan Wyn Jones, a déclaré pour sa part : « Les Gallois nous ont dit aujourd'hui qu'ils partageaient notre ambition d'un Pays de Galles meilleur. Ils veulent que notre nation réussisse et ils veulent que notre assemblée prenne toute sa responsabilité et change le Pays de Galles pour le meilleur. Je peux vous promettre que c'est ce que nous sommes déterminés à faire ».
La dégradation continue du système politique français, qui se manifeste aujourd'hui par un sondage plaçant l'extrême droite en tête à l'élection présidentielle, ne doit pas plonger le peuple breton dans le désarroi et la résignation.
La Bretagne n'est pas condamnée à la casse des services publics de proximité, la dissolution des valeurs de solidarité, le règne de l'individualisme et du chacun pour soi.
D'autres peuples en Europe, longtemps soumis, longtemps convaincus d'être trop immatures pour se gouverner eux-mêmes, ont compris que le monde issu de la fin de la bipolarité Occident-Bloc soviétique, ce nouveau monde qui présente autant de risques que d'opportunités, commande de réactiver les solidarités territoriales. Car elles seules permettront de reconnecter l'économie avec les aspirations sociales des populations. L'Union démocratique bretonne (UDB), encouragée par la voie galloise, entend porter ce message avec d'autant plus de force.
– Mona Bras, conseillère régionale, porte-parole de l'UDB ;
– Herri Gourmelen, président du groupe UDB, autonomie et écologie au Conseil régional de Bretagne ;
– Christian Guyonvarc'h, conseiller régional, référent Europe et international ;
– Naig Le Gars, conseillère régionale.