Herri Gourmelen est décédé hier. L’UDB rend hommage à son ancien porte-parole, à celui qui a été LA figure du parti durant plusieurs décennies. Le parti ne doit d’ailleurs sa survie durant les années difficiles qu’à l’abnégation de militants comme lui qui sont allés jusqu’à hypothéquer leur maison pour défendre leurs idéaux.
Ses 25 années en tant que conseiller municipal de Saint-Malo dans l’opposition et son mandat de conseiller régional entre 2010 et 2015 ont fait d’Herri Gourmelen une personnalité politique de premier plan en Bretagne. Régulièrement croqué par son ami Nono dans Le Télégramme, son influence a largement dépassé le cercle des militants de l’UDB. Herri Gourmelen a contribué à ancrer l’UDB à gauche et à faire respecter le parti auprès des autres forces de cette famille politique.
Penser à Herri, c’est d’abord se souvenir de sa rigueur intellectuelle, de son esprit de synthèse, de sa condamnation nette et franche de la violence politique. Mais c’est aussi se remémorer les moments de camaraderie chaleureuse, son rire tonitruant, sa « danse du loup », au Bro-Gozh qu’il entonnait dès que l’occasion s’en faisait sentir, dans les congrès de l’UDB ou en pleine session du Conseil régional de Bretagne. Ancien d’Ar Falz et ayant adhéré la première fois en 1965, Herri Gourmelen n’était pas un fondateur de l’UDB, mais l’importance qu’il a prise dans le parti durant les décennies suivantes en ont fait assurément l’un des principaux repères de l’autonomisme en Bretagne.
Herri Gourmelen croyait profondément dans la gauche, une gauche de combat et non une gauche qui s’accommode de rustines sur le système capitaliste. Il a voué sa vie au peuple breton, à sa culture et à la langue bretonne et a profondément respecté son engagement d’élu. Pour les militants de l’UDB, c’est plus qu’un ancien porte-parole, c’est un ami qui meurt.
Ra vo gwenn e ved…