A l'occasion de l'examen du projet de loi sur la réforme territoriale les parlementaires sont amenés à se positionner sur la question de la modification du découpage des régions administratives. Le 8 juin l'Assemblée Nationale a préféré confirmer un amendement présenté par le sénateur Dominique de Legge et déjà adopté par le Sénat le 3 février dernier, après avoir rejeté un amendement présenté par six députés bretons.
Alors que l'amendement présenté par les députés bretons visait à simplifier la procédure, l'amendement de Legge ne crée pas une véritable alternative à la procédure législative pour obtenir la réunification administrative de la Bretagne. En effet l'amendement de Legge impose non seulement une délibération concordante des conseils régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire ainsi que de tous les conseils généraux composant ces deux régions, mais aussi une consultation populaire sur le territoire des deux régions administratives.
Autant dire que si la loi passe ainsi, la réunification administrative de la Bretagne par l'initiative des collectivités deviendra de fait impossible. En effet, on connaît l'opposition de certains notables, Jacques Auxiette en tête, au retour de la Loire-Atlantique en Bretagne. Retour à la case départ. Ce qui a été voté par l'Assemblée nationale le 8 juin revient à dessiner une porte sur un mur : quand le sage montre le mur, l'idiot voit la porte.
Pour l'Union démocratique bretonne, ce projet de loi sur la réforme territoriale va décidément à l'encontre des intérêts de la Bretagne et de la démocratie. Non contente de détruire le fait régional et de marginaliser un peu plus les femmes dans les assemblées, en remplaçant les conseillers régionaux par des "cantonniers" élus au scrutin uninominal, non contente d'aggraver les déséquilibres internes aux régions en renforçant les prérogatives des plus grosses agglomérations, l'UMP réduit maintenant à néant l'espoir d'une réunification administrative à court terme. Il est donc fondamental que l'ensemble des citoyens attachés à l'avenir de la Bretagne s'unissent pour refuser cette loi rétrograde. Il est également indispensable que les collectivités bretonnes se mobilisent pour la réunification à travers des actes concrets.
Pour l'Union démocratique bretonne, la porte-parole Mona Bras
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