Alors que les candidats à la présidentielle sont sur la dernière ligne droite pour tenter d'obtenir les 500 signatures nécessaires, le secrétaire fédéral du PS finistérien, entre autres, « appelle ses élus à n'accorder leur parrainages qu'à Ségolène Royal, candidate du PS, du PRG et du MRC… Il ne s'agit pas de censure mais de responsabilité : les maires socialistes ne peuvent pas prendre le risque de multiplier les candidatures au premier tour, au risque de retrouver la même configuration qu'en 2002. » L' Union démocratique bretonne pose la question de la légitimité d'un système qui, s'il est nécessaire , autorise certains partis profitant d'une situation dominante voire hégémonique à peser sur le choix des « parraineurs ». L'argument avancé, la crainte d'un bis-répétita de 2002 ne tient pas. En effet, si en 2002 l'électorat socialiste se trouvait divisé, au premier tour entre trois candidats : Jospin, Taubira et Chevènement, il est aujourd'hui rassemblé autour de Ségolène Royal. D'autre part, vouloir écarter de l' élection présidentielle certains courants de la gauche que l'on entend par ailleurs solliciter au second tour de ce scrutin, comme au second tour des législatives, n'est ni compréhensible, ni justifiable, à fortiori lorsqu'il s'agit de partenaires associés à la gestion de la plupart des Régions, notamment. L'expression de la diversité politique est un gage de bonne santé démocratique. La position dominante du PS à gauche comme de l' UMP à droite n'a que trop tendance à virer à l' hégémonie. C'est pourquoi l' UDB, outre les convergences politiques évidentes, soutient la candidature de Dominique Voynet au premier tour de l' élection présidentielle. Le PS, pour l'emporter au second tour, a besoin d'un bon report des voix écologistes et régionalistes.
Mona BRAS Porte-parole de l'Union démocratique bretonne
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