Réaction de l'U.D.B. aux propos d'I. Moullec du MoDem :
Paol Mingant, de l'U.D.B. Landerneau, réagit à la déclaration d'Ivan Moullec, parue dans l'édition d'Ouest-France de vendredi 14 septembre. Le représentant local du MoDem y estimait que "trop de breton tue le breton". Paol Mingant s'interroge depuis sur la cohérence du propos de la part d'un parent d'élève bilingue. Le qualificatif "trop de breton" appliqué à l'état de la langue bretonne, hyper-marginalisé e, signifie tout simplement qu'on voudrait la voir disparaître définitivement, après plusieurs générations de conditionnement au reniement de notre culture.
A contrario, l'acte conscient d'inscription d'un enfant en filière bilingue ou Diwan montre un besoin de contrer ce reniement et signe une volonté certaine de démarginalisation et de développement de la langue, de reconnaissance de sa valeur. Pour simplement démarginaliser la langue et lui assurer un statut véhiculaire minimum, il faudrait, comme l'a fait le Pays de Galles, multiplier le nombre de sites bilingues et Diwan par 10 ou 20 dans les proches années : nous en sommes vraiment très loin, par manque d'un véritable engagement populaire et politique. Le statu quo, sans empêcher le déclin définitif de la langue, ne permettra qu'à quelques notables de s'assurer une relative bonne conscience en préparant une "Bretagne-Décor" ou une "Bretagne musée" sans âme ni originalité, sans ressort ni personnalité. Si c'est le programme du MoDem en la matière pour Landerneau et la Bretagne, que cela soit déclaré ouvertement.