Qui ne voit que cette création est plus une arme de guerre contre la gauche majoritaire à Paris et en Île-de-France qu'un outil au service de l'aménagement du territoire ? Ville de Paris et Région seraient-elles à ce point incapables de concevoir, en concertation, l'avenir de l'espace francilien ? L'aménagement n'est-il pas un domaine essentiel dans les compétences des Régions ? Il s'agit là d'une tentative de mise sous tutelle d'assemblées démocratiquement élues. Cela est contraire à l'esprit et à la lettre de la décentralisation.
Ce calcul politicien touche à l'absurde. Un secrétariat d'État va être consacré au développement… d'une région déjà hypertrophiée ! En effet, l'Ile-de-France concentre sur 1,8 % du territoire français 18 % de la population, 22 % des emplois et 27 % du PIB de la France. Cette concentration contre nature est, on le sait, source de problèmes sociaux, environnementaux, énergétiques... Face à cela, les autres régions françaises, handicapées par l'absence de tout pouvoir politique et financier, peinent à se faire entendre dans le concert européen et international.
Il est grand temps de changer radicalement de politique et de rompre enfin avec ce centralisme parisien qui ne fait que scléroser la France. Une véritable régionalisation et un développement solidaire des territoires sont plus nécessaires que jamais face aux méfaits de la mondialisation libérale, que la droite accepte et soutient. La responsabilité des collectivités locales dirigées par la gauche est grande dans ce contexte. Face à une droite à la fois napoléonienne et acquise au « laisser-faire », les Régions ont un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre d'un aménagement durable et solidaire des territoires.
Pour l'Union démocratique bretonne, La porte-parole Mona Bras