Selon les dernières informations communiquées à la défense, une audience serait prévue sur l'ensemble du mois de mars 2004 pour juger les militants bretons actuellement poursuivis dans les dossiers dits de l'ARB. Ce procès se déroulera devant la cour d'assises spéciale de Paris, présidée par M. Alain Verleene.
Nous constatons qu'il faudra donc attendre encore cinq mois avant que les militants soient jugés, ce qui prolonge d'autant une détention provisoire qui bafoue déjà largement le principe du "délai raisonnable" prévu par la Convention européenne des droits de l'Homme. Ce n'est pas la première fois que la France viole ce délai, en particulier dans des affaires politiques, où elle refuse de remettre en liberté des personnes présumées innocentes malgré la longueur excessive des instructions.
La Cour européenne des droits de l'Homme de Strasbourg l'a déjà condamnée à plusieurs reprises our des pratiques de ce genre.
Telle est la réalité des pratiques judiciaires de l'Etat qui s'affiche comme la patrie des droits de l'Homme.
Pêr Loquet
Président de Skoazell Vreizh
Guérande, 17.10.03