Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) vient de procéder à la réattribution périodique de fréquences sur l'ensemble de la Bretagne. Ses décisions ont été particulièrement défavorables aux radios émettant en langue bretonne. Arvorig F.M. demandait des fréquences sur Brest, sur Morlaix et sur Lannion pour couvrir entièrement le Léon et le Trégor. Celles-ci lui ont été refusées alors que plusieurs chaînes commerciales ont été favorisées.
Faute de nouvelles fréquences, les brestois et l'essentiel des habitants du pays de Brest -sauf dans le triangle Landerneau-Lesneven-Landivisiau- ne peuvent recevoir Arvorig F.M.
La section de Brest et du Bas Léon de l'UDB s'élève contre le fait que la radio bretonnante Arvorig F.M. n'ait pas obtenu les fréquences qu'elle demandait. Elle soutient la démarche de la radio Arvorig F.M qui a fait appel de la décision de rejet. Elle s'étonne d'autant plus de la décision du CSA que cet organisme est chargé par la loi de 1986 notamment de veiller à « la sauvegarde du pluralisme des courants d'expression socioculturels ».
L'UDB relève les contradictions de la France qui, au moment même où elle ratifie deux conventions internationales (Unesco) visant à préserver le patrimoine culturel immatériel et à encourager la diversité culturelle, dénie aux habitant du pays de Brest le droit de pouvoir écouter des émissions en breton.
L'UDB encourage donc la signature de la pétition mise en circulation par Arvorig F.M. et espère que le CSA reviendra sur une décision d'autant plus incompréhensible que le dossier d'Arvorig F.M. était solide.