La section UDB du Pays de Redon regrette le vote des élus de la CCPR (Communauté de communes du Pays de Redon) qui ont refusé la mise en place d'une signalétique breton-français dans les bâtiments de la communauté de communes. Toutefois, nous ne sommes guère surpris du résultat. En effet, plus qu'une hostilité vis-à-vis de la langue bretonne, ce vote traduit le refus des méthodes volontaristes du porte-parole du Parti Breton. Ce dernier a persisté à vouloir avancer à marche forcée dans ce dossier, alors que le débat autour de la langue bretonne au conseil municipal de Redon avait démontré, l'année dernière, la nécessité d'avancer sereinement mais sûrement sur le chemin de la reconnaissance officielle de la langue bretonne en Pays gallo.
Nous estimons qu'il est grand temps de dépassionner le débat autour des 2 langues emblématiques du Pays de Redon en évitant l'opposition gallo/ breton. Nous craignons en effet que la radicalisation à laquelle nous assistons actuellement, anéantisse les actions menées par le tissu associatif depuis de nombreuses années en faveur des 2 langues particulières de la Bretagne.
Pour notre part, nous estimons légitime l'argument en faveur d'une reconnaissance officielle du gallo en Pays de Redon. Pourquoi les bâtiments gérés par la CCPR ne pourraient-ils pas bénéficier d'une signalétique trilingue (français, gallo, breton) ?
L'UDB appelle donc les élus du Pays de Redon à l'esprit de responsabilité. Les élus doivent dépasser les antagonismes personnels qui sont stériles tant pour l'avenir du gallo que celui du breton, et faire des propositions constructives qui respectent les identités de tous. Notre patrimoine linguistique commun ne saurait être l'enjeu de politiques partisanes, car c'est la survie même tant du breton que du gallo qui est en jeu.
Nous déplorons la désinformation du parti breton affirmant en titre dans son communiqué du samedi 17 octobre « Vote à la communauté de communes : PS, Verts et UDB associés contre le breton à Redon ». Or, l'UDB ne siégeant pas à la CCPR n'a pas pu évidemment voter contre. De plus, le vote ayant eu lieu à bulletin secret, comment Émile Granville peut-il affirmer que la représentante de la minorité municipale de Redon a voté contre ? Ces amalgames grossiers sont indignes d'un élu du peuple.
Pour la section UDB du Pays de Redon, J.-F. Lugué, conseiller municipal de Redon