Le film questionne sur le modèle agricole de la région et sur ses conséquences.
Ce mardi 17 novembre, Le monde en face, présenté par Marina Carrère d'Encausse, diffuse le documentaire "Bretagne : une terre sacrifiée " réalisé par Aude Rouaux et Marie Garreau de Labarre. Le film questionne sur le modèle agricole de la région et sur ses conséquences.
Commentaires (10)
- Ayant vu la bande annonce cela parlera de l'agriculture en "bretagne", trop de bêtes d'élevage ...
En tant qu'habitant du département breton de Loire-Atlantique, je me demande si nous serons inclus dans cette Bretagne sacrifiée ou nous aurons encore a faire à un reportage de "parisiens" qui ne se penchent que sur 1 ou 2 problèmes en Bretagne créés par le pouvoir centrale et les préfets de la République.
Merci de faire un commentaire d'après visionnage pour ceux qui ne pourront le voir.
Particulièrement mis en évidence le rôle nocif de Triskalia,la duplicité des instances étatiques françaises et à un moment donné le double langage de la présidence "régionale".
La représentante de la FDSEA 22 a été particulièrement nulle dans sa défense très maladroite de ses mandants déclinant, entre autres, sa "fierté de nourrir 60 millions de français" .sic
Un seul bèmol: présentation répétitive d'une carte de Bretagne réduite à 4 départements.
Tiern e peb Amzer
La bonne nouvelle est que le sort de ce système est déjà scellé. La mauvaise est que la Bretagne ne l'a absolument pas anticipé, ce qui veut dire famine. Désolé mais je n'ai plus envie de prendre des gants, trop longtemps les choses ont été dites de façon feutrée pour ne pas heurter le fragile mentale du consommateur qu'est aujourd'hui le breton.
"présentation répétitive d'une carte de Bretagne réduite à 4 départements."
Voilà un travail d'enquête journalistique mal fait ! (en plus de rabâcher cette carte aux bretons)
On dénonce des problèmes d'agriculture
sans citer l'atteinte à l'unité du territoire breton qui est aussi un sacrifice de notre avenir.
En 44, en référence à la petite carte bretagne (B4), qui est apparue qlq fois, nous ne sommes donc pas inclus.
Sujet intéressant et pas nouveau, ce reportage concernait surtout, le <22>.
La catastrophe écologique et sanitaire qu'induit l'agriculture chimique est connue et dénoncée depuis des années.
Sur le terrain, la tentative d'interview par la journaliste de RKB qui se voit opposer - outre un refus de répondre -, intimidation et menace à peine voilée est impressionnante: ambiance, ambiance...
Il est bien évident que la Bretagne va dans le mur avec le système actuel pensé dans les années cinquante et soixante.
Il manque à ce documentaire deux choses :
. une synthèse globale, au niveau de la région. N’y a-t-il jamais eu d’audit sérieux sur l’ensemble de la région ou de la péninsule ?
. des propositions pour une transition vers un modèle durable, pour une alimentation de qualité qui intègre la santé (celle de la terre et du consommateur).
In fine, la question est celle-ci : est-il possible de nourrir correctement la population. Oui ou non ? Pour l’instant la réponse, implicite, est non. Inquiétant.
Macron et Le Drian, en visite au Vatican, voici quelques mois, ne déclaraient-ils pas, rigolards, que les Bretons formaient une sorte de « mafia. » Au-delà de la maladresse verbale, d’un goût tout à fait douteux, nos « pennoù braz » avaient-ils en toile de fond le système agro-alimentaire et la sur-pêche ?
Or les métiers de nature ne sont pas seulement une question de CV et de moteur (tracteurs et chalutiers) et de tonnages chimique (engrais, antibiotiques, aliments pour animaux,…), les métiers de nature impliquent aussi une connaissance de la nature et un respect de son fonctionnement. Où en est-t-on dans la formation des professionnels de demain (formation initiale)e t d’aujourd’hui (formation permanente)?
Bien des questions n’ont pas été abordées par ce documentaire. Des investigations, sans doute difficiles mais nécessaires, restent à faire.
L’avenir est suspendu à une alimentation de qualité dans le respect de la terre (et de l’océan). Emañ an dazont liammet ouzh ur boued a galite, en ur zoujañ ouzh an douar hag ar mor-braz.
.1 Faisabilité
Bien sûr, il existe des exploitations agricoles orientées vers des bonnes pratiques. Le documentaire en montre un exemple. On peut d’ailleurs se demander pourquoi pour effectuer ce passage, il faut attendre un changement de génération. Passer du père au fils. Les mentalités sont-elles si dures à changer ?
Là ou un salarié d’entreprise, dans d’autres domaines, peut se prendre en pleine figure et en cours de trajectoire professionnelle, des changements technologique peut-être encore plus brutaux et considérables que ce qui est demandé à l’agriculture aujourd’hui, l’agriculteur trouverait normal de temporiser plusieurs décennies ? Pourquoi ?
Qu’un accompagnement professionnel (pour acquérir de nouvelles compétences) soit nécessaire est tout à fait compréhensible, certes, mais pourquoi un refus de principe ?
Et la responsabilité des industriels (en tout cas de certains d’entre-eux) ainsi que celle des pouvoirs publics semblent bien lourdes...au regard des enjeux de santé publique.
.2 Généralisation
Le documentaire ne répond pas à cette question, qui est pourtant fondamentale dans le débat. Pire, il ne la pose même pas.
Qu’un producteur aux bonnes pratiques réduise sa production (conséquence inéluctable de rendements plus faibles), tout en parvenant à vivre aussi bien (voire mieux) à travers la vente en circuit court (directement avec sa camionnette) est fort bien. On ne peut que s’en réjouir pour lui, pour les bêtes et pour la terre.
Mais ces réussites individuelles, qui commencent à faire école, sont-elles transposables à grande échelle ? Que se passerait-il sur l’ensemble du marché, s’il fallait acheminer une production de qualité largement développée vers les métropoles et par conséquent repasser par des circuits commerciaux que l’on ne connaît que trop ? Les prix de l’alimentation à l’arrivée augmenteraient, argue-t-on dans le camp d’en face …en oubliant que la question, par sa globalité même, deviendrait alors politique. En effet – puisque « l’on devient ce que l’on mange » selon l’adage philosophique ou le simple bon sens – il faut alors parallèlement faire rentrer dans l’équation les gains de santé obtenus. Délicat, mais incontournable. Ce que, pour l’instant, les comptables ou champions de la feuille Excel se refusent à faire. Envisager le progrès exige de porter un juste regard, suffisamment global, sur le monde.
On l’aura compris, le premier obstacle dans cette entreprise hardie et intelligente, est l’esprit boutiquier (qu’il s’agisse des producteurs ou des transformateurs industriels ou d’autres acteurs dans la chaîne).
De là vient que les avancées sont encore trop timides, sans doute. Setu perak n’eo ket ken aes an hent.
Comment aborder un problème aussi complexe en quelques minutes?
La journaliste de Radio KB s'est faite piéger.
Er les travailleurs de l'agro-alimentaire, où étaient-ils?
Les agriculteurs et les travailleurs de l'agro-alimentaire ont tout notre soutien.
L'émission ne concerne qu'une petite partie des Côtes d'Armor, pas toute la Bretagne
Un militant breton