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1353 embauchés, 1401 débauchés
Des enquêtes ont analysé les mouvements de main d’œuvre, au cours de l’année 2005, dans les établissements de 50 salariés et plus. Cela porte sur 4229 salariés soit environ 29 % de l’effectif total (29 % de 14 555). On peut constater une grande mobilité dans certains secteurs.... ... et une
bernadette Poiraud Par Journal La Mée le 1/10/06 16:45

Une illustration de la précarité

" Jeunes, emploi et territoires " : sous ce titre a été publié, en mai 2006, un rapport rédigé par la Direction départementale du Travail, l’INSEE, le Rectorat et l’ANPE, il concerne les 16 zones d’emploi de la région Pays de Loire. Il ne prend en compte que les salariés relevant de l’ASSEDIC, donc pas ceux du secteur agricole qui relèvent de la MSA, ni ceux du secteur public.

Nous ne reprendrons pas les « données de cadrage » : elles s’appuient sur le recensement de 1999 qui est largement dépassé. Il est plus intéressant d’examiner les derniers chiffres de l’ASSEDIC.

Sur la zone d’emploi de Châteaubriant

Salariés dans le secteur privé non agricole :

Il y a donc eu une baisse en 2004 (- 0,4 % sur la zone de Châteaubriant alors que la hausse était de 1,2 % en Loire-Atlantique).

Les principales baisses :

Ces disparitions correspondent aux déclarations faites par les employeurs. Il ne s’agit pas souvent de licenciements collectifs

En revanche il y a eu des hausses :

Cinq salariés par ci, huit salariés par là ... au bout du compte il y a eu une petite baisse de 56 personnes (14 555 au lieu de 14 611)

En 2004, les emplois (non agricoles) se répartissent ainsi :

Ca tourne !

Les enquêtes ont analysé les mouvements de main d’œuvre, au cours de l’année 2005, dans les établissements de 50 salariés et plus. Cela porte sur 4229 salariés soit environ 29 % de l’effectif total (29 % de 14 555).

On peut constater une grande mobilité dans certains secteurs. Par exemple :

Santé et action sociale :

Cela fait un taux de rotation de 109 % (1)

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En revanche dans les industries agro-alimentaires, le taux de rotation est moindre :

Cela fait un taux de rotation de 27 % (2)

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Globalement, en 2005, dans les entreprises de plus de 50 salariés :

Cela fait un taux de rotation de 32,6 %

Cela donne une idée de l’ampleur de la précarité. Et le document ne fournit pas d’information sur les entreprises de moins de 50 salariés.

On peut s’étonner de ce "brassage" de salariés ! Qu’on ne vienne pas nous dire qu’il y a eu 1401 salariés non valables en 2005 !

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La formation des jeunes

En juin 2004, 25 jeunes (sur 241) sont sortis des établissements scolaires, dans la zone d'emploi de Châteaubriant, avec un niveau de formation très bas. Les statistiques sur un nombre aussi faible n’ont pas beaucoup de sens

Mais le même phénomène se reproduit en juin 2005 : 20 jeunes (sur 211) sont sortis des établissements scolaires avec un niveau de formation très bas.

Alors cela devient inquiétant de constater que 10 % des jeunes ont si peu de formation .... ce qui est le double de la moyenne de Loire-Atlantique. Ce bas niveau concerne essentiellement les garçons. Il y aurait là une réflexion à mener.

L’emploi des jeunes : 97 % de CDD

Les jeunes (moins de 26 ans) sont très concernés par les mouvements de main d’œuvre dans les entreprises de plus de 50 salariés :

Les secteurs qui ont embauché le plus sont : Commerce de détail, réparations Industrie agro-alimentaires Santé-action sociale

o avec 631 embauches (à 97 % en CDD) o Et 618 débauches

On peut remarquer la précarité systématique ! 97 % des embauches se sont faites en CDD. On peut remarquer aussi l’instabilité créée chez les jeunes : 631 embauchés, 618 débauchés. Cette instabilité organisée, qui est peut-être bénéfique pour les entreprises (pas sûr !) ne peut que créer le désespoir ... et la violence, surtout lorsqu’on sait qu’il y a toujours un temps d’attente entre l’emploi qu’on quitte et celui qu’on retrouve.

Rappel : tous ces chiffres ne concernent pas les petites entreprises artisanales ou commerciales. Dommage !

Tant que les jeunes, et moins jeunes, ne connaîtront que les boulots précaires, les salaires non assurés, les difficultés à se loger, il ne faut pas espérer une pacification de la vie en société.

ABP/BP

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