
La commission européenne a confirmé le 16 mars la saisine de la Cour de Justice de l'UE (CJUE) pour évaluer la compatibilité des accords ACTA avec l'état du droit communautaire.
La commission européenne a confirmé le 16 mars la saisine de la Cour de Justice de l'Union eurpoéenne (CJUE) pour évaluer la compatibilité des accords ACTA avec l'état du droit communautaire.
Mais, rapporte le site Numerama http://www.numerama.com/magazine/22045-acta-la-commission-confirme-la-saisine-de-la-cjue.html ce ne serait qu'une manœuvre pour tenter de légitimer l'accord, qui, relativement vidé de sa substance par les remaniements qui ont été apportés depuis 2008, inquiéterait plus aujourd'hui par les possibilités qu'il offre.
Possibilités qui ne sont pas sans conséquence sur le droit positif de demain, motivant de nombreuses manifestations, comme à Rennes à la fin du mois de février
Les Jeunes Écologistes et les Anonymous manifestent contre le traité ACTA
Le monde économique est aussi assez frileux quant à ACTA, d'une part parce que le Comité ACTA qui devrait surveiller l'application des accords et les renforcer dans le sens d'une plus grande rigueur est accusé par les pays émergents de court-circuiter l'OMC dans le cadre de laquelle ce genre de négociations devrait avoir lieu. C'est pourquoi la Chine et l'Inde ont clairement annoncé leur intention de ne pas s'associer à l'accord et porter plainte auprès de l'OMC ; l'Inde craint notamment pour sa législation très favorable aux médicaments génériques. Le Brésil et l'Argentine sont aussi très frileux. ACTA risque donc de déboucher sur un nouvel épisode d'une guerre géopolitique entre l'Occident et les pays émergents, guerre qui s'est déjà traduite sur d'autres plans par l'entrée de la Palestine au sein de l'Unesco http://www.lepoint.fr/monde/la-palestine-entre-a-l-unesco-31-10-2011-1390948_24.php ou par l'échec du cycle de Doha http://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_Doha. Une guerre géopolitique et commerciale que l'Europe et l'Amérique du Nord n'ont plus les capacités pour mener.
Au front économique s'ajoute un front citoyen de plus en plus uni, alors que des pays, notamment d'Europe de l'Est, font marche arrière après avoir signé l'accord (Slovénie, Pologne) ou manifesté leur intention de le faire (Bulgarie). Le débat démocratique, dont l'importance a été déniée dès le début des négociations ACTA, s'invite maintenant avec force pour perturber l'application d'accords déjà inapplicables en l'état. La société civile, confortée certes par les réalités économiques d'un monde en mutation, contre la volonté politique de certains États et de certains intérêts économiques : que le meilleur gagne ?
Commentaires (0)
Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à réagir !