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Anne Quéméré a traversé l'Atlantique en aviron. C'est aujourd'hui qu'elle se lance dans un nouveau défi. Non pas en kite surf, mais sur un morceau de banquise à la dérive dans le Groenland, un mois durant. Avec trois autres aventuriers de l'association Les Robinsons des glaces, la Quimpéroise cherche ainsi à « sensibiliser le public à la disparition de la banquise polaire d'été ».
En voilà une qui ne perd pas le Nord ! Anne Quéméré est engagée dans l'expédition inédite La Grande Dérive, le long de la côte orientale du Groenland. « La météo est estivale, le ciel est bleu turquoise, la baie est superbe », décrit Anne-Quéméré. Arrivés lundi à Tasiilaq (quart sud du Groenland), les coéquipiers (trois garçons Emmanuel, Luc, Gauthier et une fille Anne) se sont livrés à un dernier check-up du matériel. La Bretonne s'est même offert un bain avec la combinaison sèche. « Histoire de voir s'il y avait des fuites », rit-elle. « Tout est prêt pour la Grande Dérive, on va s'en mettre plein la vue !!! »
Dans quelques heures, un bateau les lâchera dans la nature autour de 69° de latitude nord à l'intérieur du cercle polaire. Du 29 juin jusqu'à leur retour début août, l'expédition vivra en totale autonomie, avec deux kayaks biplaces et deux monoplace. « Nous allons circuler parmi les glaces, jusqu'à ce que nous trouvions la plaque de glace dérivante idéale pour nous accueillir », dit Anne Quéméré. C'est sur un morceau de banquise dérivante d'une surface d'au moins 1000 m2 et d'un épaisseur de 5 à 6 mètres qu'ils établiront leur campement. Ils se laisseront porter par le courant et le vent d'est dominant avec la volonté de rester aussi longtemps possible sur leur radeau de fortune. Ils sont équipés d'un fusil pour faire fuir les ours polaires, on ne sait jamais !
Si Anne Quéméré est novice, Emmanuel Hussenet, le chef d'expédition, a déjà à son actif une quinzaine de virées dans le Grand Nord. Pour le compte de l'association Les Robinsons des glaces, les aventuriers étudieront la vitesse de fonte de la banquise et ramasseront des échantillons de plancton et phytoplancton pour mieux appréhender l'écosystème sous-marin de cette région du globe. À en croire plusieurs modèles scientifiques, la banquise d'été pourrait bel et bien disparaître sous une dizaine d'années.
Un dernier mot d'Anne avant le départ : « Nous quittons Tasiilaq le coeur léger et le sourire au lèvres. Les quelques jours passés ici ont été fabuleux, les paysages grandioses et la sortie que nous avons effectuée en kayak dans la baie, ont rajouté à la magie de ces moments hors du temps. »
Un aventure à suivre via le satellite sur www.pacific-solo.com
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