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Cycles du temps
Cycles du temps
- Chronique -
Anticiper la fin du cycle
Le nationalisme breton doit anticiper la fin du cycle politique français.
Jean-Pierre Le Mat pour JPLM le 29/01/18 13:33

"L'aristocratie a trois âges successifs : l'âge des supériorités, l'âge des privilèges et l'âge des vanités" (Chateaubriand)

L’existence de cycles a été observée dans de nombreux domaines. Kondratieff a décrit des cycles financiers de 40 à 60 ans. L’économiste Joseph Schumpeter a montré que des grappes d’innovations peuvent bouleverser une ancienne économie, créer de la valeur, puis à leur tour s’endormir sur des rentes, avant d’être balayées par une nouvelle grappe d’innovations.

L’idée de cycles historiques existe depuis les temps les plus anciens. Oswald Spengler, dans son livre "Le déclin de l’Occident", identifie quatre phases dans l’évolution des cultures. En Occident, elles sont représentées par quatre personnages. Le héros symbolise la première phase, celle des origines barbares, proches de la nature. Puis vient le saint, qui symbolise le passage du mythe à la religion. Ensuite, lors du passage de la religion à la morale, vient l’honnête homme. Le citadin compétent, l'expert, est le représentant de la dernière phase, avant le retour des barbares.

J’ai l’impression que la politique française subit aussi des cycles.

La Troisième république s’est imposée après le Second empire. De Gambetta à Clémenceau, en passant par Jules Ferry et le petit père Combes, la première phase fait apparaître des visionnaires républicains. Ces visionnaires ne sont pas pour nous plaire ; ils étaient possédés par un démon jacobin impérieux. Après la guerre 14-18 sont apparus des stratèges. Léon Blum a géré l’évolution sociale. Puis sont venus les administrateurs, plus prudents, plus hésitants. Edouard Daladier est le prototype de ces politiciens sans perspective. Puis est venue la guerre.

La Cinquième république a, elle aussi, commencé avec un visionnaire autoritaire, Charles de Gaulle. Puis sont venus des stratèges, comme Valéry Giscard d'Estaing ou François Mitterrand. Aujourd'hui, nous vivons sous le règne d’administrateurs.

Les gouvernants français récents, de Jacques Chirac à Emmanuel Macron, ne s’imposent pas par leur vision du futur, mais par leur habileté manœuvrière. Ils passent leur temps à résoudre des crises, à déminer des conflits, à équilibrer des budgets. Aujourd'hui, le président Macron est confronté à l’immigration, au terrorisme, aux contestations diverses, à la crise du régime social des indépendants, à la fuite des capitaux.

Ce président est sans doute intelligent, dynamique, ouvert, compétent. La question que je me pose n’est pas celle-là. Je ne me soucie pas non plus de lui attribuer une étiquette de droite, de gauche, de banquier, de libéral, de démocrate ou de jacobin ; je ne suis pas une agence de notation. La question que je me pose est la suivante : qui sont ceux qui, après le règne des administrateurs, vont accomplir la destruction créatrice ?

Je fais une différence entre les destructeurs et les révolutionnaires. Les révolutionnaires veulent prendre le pouvoir. Ce n'est pas le but des destructeurs. Ils n'incarnent pas une opposition, mais une autre conception de la vie et de la société.

Qui seront ces destructeurs de notre univers si bien administré ? Quels sont leurs rapports avec le mouvement breton ? Je distinguerai quatre groupes et, en une interrogation, le rapport que nous pourrions avoir avec eux.

1) Les gagnants de la mondialisation

Aux Etats-Unis, ceux qui ont accumulé une immense fortune inventent de nouvelles utopies. Bill Gates a mis la plus grande partie de sa richesse dans une utopie humanitaire, l’éradication des grandes maladies mondiales. Ses dons annuels sont supérieurs aux dépenses annuelles de l’OMS, Organisation Mondiale de la Santé. D'autres investissent des sommes colossales dans le transhumanisme, l’intelligence artificielle, le prolongement de la vie, la conquête spatiale. Ces projets révolutionnaires se font hors du domaine public, hors du contrôle démocratique ou administratif.

Les gagnants de la mondialisation connaissent les différentes législations et par conséquent ils les relativisent toutes.

En France et en Bretagne, les gagnants devront trouver un emploi à leur fortune. Abêtir ses enfants en en faisant des rentiers est une perspective absurde. Aux XVe et XVIe siècles, les entrepreneurs enrichis par le commerce des toiles ont couvert la Bretagne de manoirs, de chapelles et d’enclos paroissiaux. Aujourd'hui, ils subventionnent des statues dans la Vallée des Saints, suivant en cela les traces de leurs ancêtres. Les militants bretons sauront-ils les convaincre d’aller plus loin pour enrichir notre patrimoine collectif ?

2) Les survivalistes utopiques

Parlons un peu des zadistes. Non pas des purs contestataires, mais de ceux qui expérimentent une nouvelle façon de vivre, à l’écart de l’argent, de la propriété, et de l’État de droit. Ils rejoignent les Robins des bois modernes et les entrepreneurs de l'économie solidaire.

Non droit ne veut pas dire non éthique. En cas d’effondrement économique, ces originaux pourraient acquérir une importance imprévisible. Ils prennent le relais des utopies sociales, libertaires et écologistes des siècles derniers. L’Etat avait étouffé ces initiatives en se voulant providence.

L’épanouissement collectif et solidaire à l'échelle de la Bretagne peut-il faire partie des nouvelles utopies libertaires ?

3) Les débrouillards

Tous les survivalistes ne sont pas des utopistes. Il en est des milliers qui sont soumis à la nécessité. Ils vivent dans les banlieues, dans nos campagnes, là où l’État de droit est moins présent. Ils ne supportent plus la pression, celle des administrations comme celle des entreprises. La protection sociale, pivot de toutes les grandes utopies, est pour eux un corps étranger, que l'on exploite éventuellement sans état d'âme. Peu importe les droits qu'on leur concède, ils raisonnent en termes de débrouille. Plus du tiers des personnes éligibles au RSA ne le demande pas. L'indépendantisme social a ses filous, ses guerriers, ses traumatisés, ses enfants perdus.

La "débrouille" est un révélateur et un accélérateur de la décomposition. L'indépendantisme social peut-il rejoindre l'indépendantisme politique ? Dans les comités Bonnets rouges, j'ai assisté à des convergences.

4) Viva la muerte !

"Vive la mort !" ; ce fut le mot d’ordre d’un général franquiste. C’est aujourd'hui celui des terroristes musulmans. Il fut aussi, après leur phase idéaliste, celui des idéologies totalitaires du XXe siècle. Nos prédécesseurs du Breiz Atao avait parié sur l’un d’eux, le national-socialisme allemand.

Le film "Paris brûle-t-il ?" montre l’enjeu que représente la capitale d’un pays centralisé. Ce fut, en 1944, la lutte sans merci entre les gaullistes et les communistes pour en prendre le contrôle. Ce fut aussi la volonté d'Hitler de détruire ce centre pour neutraliser l'ensemble.

Ceux qui mettent la mort au centre de leur action pourraient aujourd'hui disposer d’armes de destruction massive. Depuis 1944, la volonté de détruire une métropole passe par de nouveaux moyens, chimiques, bactériologiques, atomiques. Si le centre d’un pays centralisé est victime d’une telle attaque, l’organisation politique devra se reconstruire sur une base entièrement nouvelle. Pour ceux qui réfléchissent à l’avenir de la Bretagne, c’est un scénario-catastrophe que nous ne pouvons plus écarter.

Le déclin, le contournement ou l’effondrement de l’Etat-providence sont des éventualités qui ne doivent pas être négligées. Loin de moi l’idée de les souhaiter. Mais s’ils adviennent, il faut que la Bretagne y trouve son compte.

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Vos 11 commentaires :
spered dieub Le Lundi 29 janvier 2018 14:38
Vous dites Si le centre d’un pays centralisé est victime d’une telle attaque, l’organisation politique devra se reconstruire sur une base entièrement nouvelle. C'est ce que je pense depuis longtemps ,seulement moi j'envisage ce cas de figure de part une explosion inéluctable d'une centrale nucléaire vu la vétusté du parc français et sa proportion dominante dans la production électrique .Ce cataclysme annoncé sera le crépuscule du pouvoir parisien tant il est pieds et poings liés avec ce lobby .C'est à ce moment là que la population va douter de sa crédibilité .Un Tchernobyl annoncé aux couleurs de la France .
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P. Argouarch Le Lundi 29 janvier 2018 14:39
@JP. Lemat "Le héros symbolise la première phase, celle des origines barbares, proches de la nature. Puis vient le saint, qui symbolise le passage du mythe à la religion. Ensuite, lors du passage de la religion à la morale, vient l’honnête homme. Le citadin compétent, l'expert, est le représentant de la dernière phase, avant le retour des barbares.".... Cette analyse provient de la théorie dite de la "précession des équinoxes" (pas procession mais bien précession) connue des Hindous, des Grecs et aussi des druides et avant eux des constructeurs de mégalithes, voire des peintres de Lascaux. Je l'ai découverte dans deux énormes volumes de Charles Dupuy trouvés par hasard dans une bibliothèque municipale en Californie quand j'avais juste 30ans, sans doute apportés par un émigré français en Amérique, "L'origine de tous les cultes" publié en 1795, mais pas la version abrégée de Gallica, la vraie,l' énorme travail de Dupuy. Les cycles font 2150 ans et la succession depuis 6500BC est: les constructeurs, les héros, les saints, les savants (aujourd'hui) et dans deux milles ans, non pas les "barbares" mais les "vieux sages". Quel rapport avec les équinoxes ? la lente rotation de l'axe polaire en 26 400 ans fait aussi reculer le lever du soleil à l'équinoxe par rapport aux étoiles en arrière plan (c'était observable par les anciens même si c'est un degré tous les 72 ans). Cette théorie m'a passionné dans mes jeunes années en particulier dans ses répercussions dans la mythologie et le symbolisme religieux. Nous sommes entré dans l'ère des savants, de la technologie mais aussi de l'homme, de la liberté et cette liberté inclut la liberté des peuples. L'émancipation de la Bretagne est dans l'ère et l'air du temps. Chauffier et Guérot ont raison mais ça va pas se faire du jour au lendemain.
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JP. Touzalin Le Mardi 30 janvier 2018 16:48
Le phénomène des mutations, inconnu au temps de Dupuy, n' interfère-il pas dans le phénomène des "cycles qu'il définissait?
La pré-destination induite par ce raisonnement des cycles pose un sérieux problème au ... XXIe siècle , sans attendre encore 2150 ans !
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laou ar spazher Le Mercredi 31 janvier 2018 10:22
Durant mes études d'économies j'avais été fortement interpellé par les théories des cycles de Kondratiev-Schumpeter, et par le peu de cas que les
professeurs y consacraient alors que les textes étaient au programme. Ensuite j'y ai jeté un coup d’œil de temps à autre en recherchant les concordences
avec les cycles politiques dans une perspective beaucoup plus géopolitique
j'ai pu constater qu'en général un cycle politique pur dure une génération soit la moitié d'un cycle économique, je ne rejoint donc qu'à moitié Golstein
qui dans une vision plus politique-civilisation fait durer les cycles politiques deux fois plus longtemps que les cycles économiques.
Je vois que j'ai été rejoint récemment par l'ancien maire de Kemper Bernard Poignant qui dans son analyse de la défaite du P.S fait intervenir des cycles, d'environ trente ans soit une génération, mais son manque de formation économique et géopolitique ne lui fait voir que l'aspect historique et
social du problème.
Enfin pour les conclusions que nous pouvons plus prosaïquement en tirer ici et maintenant en Bretagne et ce du point du vue politique et nationaliste
c'est que à la suite de notre compatriote ( dévoyé ) Renan la question nationale repose sur un diptyque héritage ( nous l'avons ) volonté ( qui fait
largement défaut ), ceci a été bien analysé par l'école marxiste à la suite du texte fondateur de Staline sur les minorités nationales.
Pour faire encore plus simple la Bretagne est un plébiscite de tous les jours, nous nous réveillons chaque matin avec un monde nouveau devant nous;
nous avons en main une nouvelle donne, qu'allons nous en faire ?
Dre vras e c'heller lavarout ez eo libr an den met strizh eo an hent a-wechoù, hag ar choazioù da ober n'int ket niverus, red eo derc'hel da vont memestra, un deiz e vimp trec'h.
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 4 février 2018 14:23
« Le déclin, le contournement ou l’effondrement de l’Etat-providence sont des éventualités qui ne doivent pas être négligées. Loin de moi l’idée de les souhaiter. Mais s’ils adviennent, il faut que la Bretagne y trouve son compte. »
Le déclin ? Le déclin l’on peut considérer que ce n’est pas irréversible, si l’on reconnaît la validité du diagnostique établi sur la réflexion les observations et les constats évidents, sur la dégradation politique, économique puis sociale et culturelle ! Encore faut-il avoir envie de ne pas réinstaller seulement les conditions qui prévalaient aux temps irresponsables du pré-déclin ! Qui tôt ou tard nous ramèneraient aux mêmes problématiques ! Il s’agit donc d’une « évolution », bien entendu positive. La négative ne serait qu’une « révolution » aux principes bien connus, nous ramenant au point de départ voire pire, plus loin en arrière ! Alors en Bretagne que ferons-nous demain ???
Cela fait ! Les moyens intellectuels et matériels de l’inversion de la déchéance en cours qui ne fait et donc n’admet aucun doute, doivent être impérativement mis en œuvre. Surtout contre ceux qui pour je ne sais quelles raisons, mais en ont certainement, il ne faut aucune négligence comme vous le dites, aucun atermoiement sur les « actions » absolument déterminées à être « entreprises ».
Si nous parlons d’abord de la France et de l’Europe nous pouvons constater que ce processus est engagé depuis déjà longtemps. Le vingtième siècle suffit ! ILS ont suicidé l’Europe c’est-à-dire la France aussi.
Je compare depuis longtemps la marche des sociétés humaines à un ressort. Et, JPLM, puisque vous vous êtes intéressé aux cycles, j’ai choisi pour illustrer mon propos les ressorts de ces anciens sommiers, dont les spires ont un diamètre évolutif (et donc la circonférence également) et de plus en plus important en s’évasant du milieu du ressort vers le haut et vers le bas. Vous me suivez ? L’on peut même les empiler bases contre sommets cela nous donne presque une image de l’ADN de civilisations et évolutions humaines, superposées, interpénétrées, c’est au choix !
La circonférence :
J’ai considéré que la circonférence était la perception humaine, en général, du temps qui passe en dizaines, centaines ou milliers d’années. Ça marche surtout pour les dizaines d’années qui sont perceptibles dans une vie humaine. Livres et enregistrements nous assurent une mémoire pour plusieurs siècles. Pour peu que l’on si plonge…
Sur le parcours de la circonférence,« en pente douce » , défilent et crapahutent nos vies personnelles et collectives. Les élections, les guerres, les inventions, les Woodstock, les migrations, les famines, les cataclysme etc..etc… La vie quoi !... Et dans tout cela bien des éléments sont vus, souvent, tantôt comme du modernisme et tantôt comme du progrès. Et nous cheminons, suons, mourrons, souffrons déconnons, convaincus de toujours « progresser » cahin-caha, en pente douce…Puis la circonférence fini ou recommence sa boucle, sa « révolution » avec ou sans évènement qui prendrait ce nom…
Le progrès
La « révolution des spires » achevée rien ne s’arrête, mais nous voilà au point de départ. Oui mais pas tout à fait, nous sommes plus ou moins haut au dessus de l’ancien point de départ, puisque mon ressort peut se comprimer, ou s’étirer… Et c’est dans cet interstice entre les spires que se situe, se mesure pour moi « le vrai progrès », l’évolution. La « quintessence positive » issue et produite proportionnellement par les tribulations humaines sur la trajectoire « circomvitale » est pour moi l’évolution « noble » et progressiste de l’Homme… La hauteur du ressort est l’évolution conditionnée dans le Temps par les longueurs développées des spires. Plus la circonférence est grande plus le ressort est souple et plus l’espace de l’évolution se réduit., sous le poids ! Mais de quoi ?
Les cycles ;
Mon vieux ressort d’ancien sommier me dit qu’il y a des « révolutions » circulaires courtes et d’autres qui sont longues et le professeur Nimbus peut peut-être se demander pourquoi ? Les mécaniciens ou/et les « utilitaristes » vous diraient peut-être que l’ingénieur y a inscrit la souplesse et, en même temps, la solidité de l’utilisation…
L’ensemble des ressorts du sommier superposé forme une suite de périodes alternatives et comme je disais une sorte d’ADN. De moins en moins de ressort et de plus en plus de banales lattes de bois aujourd’hui pour nos dormeurs.
Les ressorts rangés et solidement arrimés à plat, sans ambitions ou dévoyés ne restent qu’un sommier pour Hibernatus, et cela me glace !
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 4 février 2018 14:25
Philippe, Je n’ai pas lu Dupuy mais c’est par :
Albert Slosman
« Professeur de mathématiques et expert en analyse informatique a participé aux programmes de la NASA pour le lancement de Pioneer sur Jupiter et Saturne. » et ses livres Les survivants de l’Atlantide et Et Dieu ressuscita à Denderah, lors que la curiosité me fit m’intéresser à l’ésotérisme au tout début des années 80, que j’ai découvert la Précession Équinoxiale. Il a d'ailleurs cité Dupuy, dans ces deux livres je crois.
Peut-on mettre en relation la précession équinoxiale et les cycles civilisationnels fluctuants, qui semblent s’imposer à l’Homme et lui laisse croire ce qui veut croire, gonflé d’orgueil, qu’il en est le décideur et créateur ? Que ses œuvres soient favorables à la vie ou mortelles il le croit. Ou qu’un vengeur pour les uns, ou plein de bonté pour d’autres « jouerait au bilboquet » avec l’Homme !
Les cycles subis, vécus par les humains conscients de l’être, et leurs civilisations sanglantes, successives, éphémères avec seulement quelques milliers d’années relativement bien connues, sont-ils « de la seule volonté infantile et matérialiste » de l’Homme et ses… dangereuses élites, politiques, religieuses et des fils de Caïn et de Tubal-Caïn ?...Vulcain ailleurs , Rome(VulCaïn ?), les maîtres, du feu, des forges de l’industrie?
Ou bien est-ce…
Le basculement continu, permanent, inexorable de l’axe Nord/Sud de la Terre, d’un degré tous les 72 ans sur le plan de l’écliptique, cette rotation/oscillation qui comporte 360 degrés dans un cercle complet, fait que Gaïa revient dans la même position au bout de : 72 ans X 360 = 25920 années considérées comme une année solaire…
Et cela depuis quelques milliards d’années… Ce basculement qui, apparemment, se soucie peu du sort et des prétentions humaines se fait en présentant, en exposant en continu aux rayons solaires des surfaces terrestres différentes de la Terre, la où il y avait le feu, il s’éteint sur des forêts qui n’existeront plus, la glace des banquises se réinstalle et fini par s’imposer puis quelques milliers d’années plus tard disparaît ! Et tout change à nouveau…
Là, des territoires immenses où il y avait, voilà longtemps, des végétations riches et luxuriantes les voilà transformés en déserts arides et secs !...
Donc, est-ce que ce ne serait pas « essentiellement » les forces naturelles du climat terrestre engendrées par la Précession des Équinoxes, conséquence elle-même des Lois du … Cosmos qui, à son rythme intransigeant, déplace les Hommes et les espaces de richesses et de vie ?
Cosmos ? Qui oblige dans le Temps voulu par l’Univers et non pas la volonté de la ridicule _ pour le moins dans cette réflexion_ révolution française de 1789 ou la bolchevique de 1917? Ou encore les promenades des Ramsés, Alexandre, Gengis khan, Napoléon, Marc Aurèle et autres Charlemagne et roitelets sous les Cieux privilégiés qui rend unique, solitaire cette Terre dans notre système solaire, et peut-être au-delà…très loin.
Il serait intéressant de voir si l’avancée du désert en certains endroits de la planète n’est pas davantage due à la Précession des Équinoxes, qu’à la Prétention des Humanoïdes qui se pensent maître de tout sur Terre, et s’arrogent même le pouvoir du pire auquel ils participent, mais seulement stupidement à la lisière des mondes. Tenter de percevoir aussi s’il n’y aurait pasdans notre berceau, une contrepartie ailleurs de végétation et de vies nouvelles sur des déserts de moins en moins exposés… de Soleil et de l’Homme.
Je trouve étonnant assez étonnant que dans les docus et interview de climatologues, et de Cabrol divers, l’on ne parle pas davantage (voire pas du tout) de « l’ingérence » naturelle et les conséquences de la Précession des Équinoxes à long terme. Ils pourraient nous dire (peut-être) quand la Cuvée du Menez Hom et le Château Quimper Mont-Frugy auront « supplanté » Beaujolais, Bordeaux et Médoc, ou quand nous récolterons des bananes en Norvège… Et quand des humains devenus plus ou moins nombreux qu’aujourd’hui se seront réinstallés au Sahara…fertile ! Dans la mesure bien entendu, ou l’humanité serait encore présente autrement que par les vestiges, les ruines des « ses civilisations » ! Et de quelles façons et à quels prix alors!
Les cycles ont quelque chose d’inéluctables, mais effectivement ce n’est pas « dans le cycle des savants » et leurs « Holly trucs » de faire et dire les lois pour les Hommes… enfin libres, fraternels et égaux! Mais c’est la Précession des Équinoxes qui aura le dernier mot de toute manière le seul auquel notre planète sera soumise jusqu’à la fin! Jusqu’à la limite du règne de notre étoile le Soleil, Râ, An Héol !
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P. Argouarch Le Dimanche 4 février 2018 20:56
@ Creton : "révolution française de 1789 ou la bolchevique de 1917" ni l'une ni l'autre. J 'ai situé le marqueur comme beaucoup d'autres à 1776, la déclaration de l'indépendance des Etats-Unis " tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par leur Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. ".
Pourquoi ? parce que non seulement c'est la première instance de la liberté comme un droit fondamental, mais aussi parce que c'est le premier mouvement indépendantiste /séparatiste qui réussi.
Si on choisit cette borne, il devient évident que ne n'est pas le christianisme, l'an 0, le marqueur précédent mais bien le 5e siècle BC qui voit l'arrivée de Bouddha, Lao Tsé et Socrate.
Ceux qui ont lu Charles Dupuis au début du 19e sont partis en Amérique pour cette raison car l'empire qui a suivi la révolution foireuse ne correspondait plus au nouvel âge annoncé sans parler des savants comme Lavoisier guillotinés (à comparer avec le destin de Benjamin Franklin à la fois savant et homme politique). L'empire restaura la science mais pas la liberté et encore moins la liberté des peuples. C 'est pas un hasard si ces 4 énormes volumes de Dupuis se sont retrouvés dans une obscure bibliothèque municipale en Californie, un simple don d'un immigrant français exilé. Il n'y a pas que les rois mages qui suivent les bonnes étoiles.
Il serait intéressant d'analyser les raisons de l'ignorance totale des travaux de Dupuis en France. J'ai jamais rencontré quelqu'un qui connaissait les travaux de Dupuis... et pourtant il explique le symbolisme de centaines de cultes et de rites comme pourquoi le diable a des cornes ou pourquoi il fait chaud en enfer.. pourquoi les mitres des évêques ont la forme d'un poisson sans parler du taureau du mithraïsme. La précession lui permet de situer exactement la genèse de cette religion.
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Léon-Paul Creton Le Lundi 5 février 2018 10:55
« Il serait intéressant d’analyser les raisons de l’ignorance… », du dernier paragraphe de ton commentaire…
Á cette question Philippe, Albert Slosman répond en citant un article de « La Quotidienne » du 27 Octobre 1822 au sujet du comportement « des savants », à l’Académie des Sciences lorsque d’Égypte fut amené par un certain Mr Lelorrain en 1822, le « Zodiaque de Dendérah » ou « Planisphère précessionnel de Dendérah ».
"Des esprits étroits, des personnes que la moindre objection épouvante, avaient paru désirer que l’acquisition du monument de Dendérah n’eût pas lieu ! En voyant avec peine les livres de M.de Volney et de M. Dupuis qui sont de monstrueux assemblages d’une fausse science et d’une apparente érudition, se colporter non seulement dans les moindres hameaux français, mais aussi dans toute l’Europe, et même jusqu’aux extrémités de la Russie, ces hommes semblaient craindre que l’exposition de ce monument ne servît à répandre avec plus d’activité encore ces idées d’une antiquité du monde indéfinie, qui ne tendent à rien moins qu’à anéantir l’autorité des Livres Saints, afin de détruire toute idée de religion ! "
Cet état d’esprit qui sans doute perdure aujourd’hui encore dans bien des domaines, mais dans celui-là, l’esprit scientifique « antique » d’observation, les savoirs étaient préservés et transmis par les prêtres égyptiens. Cela devait beaucoup déranger le laïcisme religieux de 1789 tout neuf !
Au point de préférer, et d’opposer des textes hébreux récents à l’époque, plutôt que ceux « …gravés dans la pierre qui narraient dans son intégralité l’histoire de premier monothéisme… » dont les informations fixées dans la pierre remonteraient à 15000 ans dans le passé
Et A.Slosman ajoute « Car hélas nous en étions encore là. »
Oui Lavoisier envoyé à l’échafaud en 1794, de qui le président du « tribunal révolutionnaire » Jean-Baptiste Coffinhal dira : La République n’a pas besoin de savants, ni de chimistes ; le cours de la justice ne peut être suspendu !».
Pas mal de gens, parmi nos « élites », semblent être les dignes descendants et héritiers de ces idiots …à voir l’état de la France et de ce qu’ils en ont fait, et font !
Les cycles, plus ou moins longs, semblent bien exister et conserver « un certain temps » les qualités et surtout les défauts de l’espèce...Pour le bonheur de ceux qui s’y emploient et qui trouvent beaucoup d’intérêts à nous « administrer », à nous « éduquer » ainsi…
Nb: Mon correcteur veut lui aussi que je mette "processionnel" au lieu de "précessionnel"...
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P. Argouarch Le Lundi 5 février 2018 16:06
@creton Nb: "Mon correcteur veut lui aussi que je mette "processionnel" au lieu de "précessionnel"...décidemment quel acharnement !" :) Je suis persuadé que la précession et ses conséquences sont enseignées à un certain niveau de la franc-maçonnerie et que ces gens en ont fait une science secrète à leur service au service de leurs domination et privilèges, renforçant en gros le jacobinisme en tant que systeme de domination et d'exploitation d'un territoire en y maintenant un certain nombre de croyances. C 'est la seule explication que je vois pour expliquer que Dupuis ait été envoyé aux oubliettes.
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spered dieub Le Lundi 5 février 2018 17:38
La franc maçonnerie a quelques influences celtique à l'origine ,héritière aussi des templiers .Dans ces loges on retrouve un peu tous les courants politiques ,des personnes proches des mouvements bretons aussi .Ce serait peut être les communistes qui seraient encore les moins représentés .
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spered dieub Le Lundi 5 février 2018 23:13
Voici u n article qui justifie mes affirmations
http://hautsgrades.over-blog.com/article-irlande-et-franc-maconnerie-115169277.html
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