
Un appel à la modification de l’article 2 de la Constitution française, afin de reconnaître et protéger les langues minoritaires en France, une motion portée par Kevre Breizh et Diwan.
Assemblée générale d'ELEN 2024 : la diversité linguistique au cœur des débats à Bilbao
Du 8 au 10 novembre 2024, la ville de Bilbao, en Pays Basque, a accueilli l’Assemblée générale 2024 d’ELEN (European Language Equality Network), réunissant des organisations militantes de toute l’Europe pour la défense et la promotion des langues minoritaires. Cet événement majeur a été organisé en collaboration avec Kontseilua, organisation basque fondatrice d’ELEN, et soutenu par le Gouvernement basque, le Conseil de Bilbao et le Conseil Foral de Biscaye.Un plaidoyer pour les langues en danger
La résolution principale de l’Assemblée, soumise par Kontseilua, a mis en lumière l’urgence linguistique à laquelle fait face le basque, menacé dans ses trois territoires historiques : Euskadi, Nafarroa et Iparralde. Cette résolution a été adoptée à l’unanimité, reflétant une inquiétude commune pour la préservation de cette langue ancestrale.D’autres résolutions ont abordé des problématiques similaires pour d’autres langues minoritaires :
- La nécessité d’une reconnaissance officielle de l’asturien et du galicien-asturien.
- Le rejet des réformes en Valence, comme la controversée « loi Rovira », qui réduit l’utilisation du valencien.
- La demande de mesures urgentes au Pays de Galles pour contrer la crise du logement, qui menace les communautés gallophones.
- Un appel à la modification de l’article 2 de la Constitution française, afin de reconnaître et protéger les langues minoritaires en France, une motion portée par Kevre Breizh et Diwan.
Discours et ateliers : des exemples inspirants pour revitaliser les langues
L’événement a accueilli des experts linguistiques venus partager des succès notables. Le cas du « miracle de Tolosa » a été particulièrement marquant : Kike Amonarriz a présenté comment, grâce à des politiques linguistiques ambitieuses et collaboratives, l’usage du basque à Tolosa est passé de 29 % en 1985 à 52 % en 2023. Ce modèle, basé sur des plans réalistes et des activités de célébration de la langue, illustre la puissance de l’activisme linguistique.D’autres ateliers ont exploré des thèmes comme :
- Les « espaces respiratoires linguistiques » (arnasguneak) pour le basque.
- Le rapport du gouvernement gallois sur l’autonomisation des communautés pour renforcer l’usage du gallois.
- La problématique du surtourisme et des résidences secondaires, discutée par des organisations de Cornouailles, du Pays de Galles et des îles Baléares.
- Les opportunités offertes par l’Union européenne pour financer des projets linguistiques.
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