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- Chronique -
Assez de prévisions catastrophiques inutiles !
Plus souvent qu'à son tour, la Bretagne sert de punching-ball pour une partie des commentateurs. Il est très agaçant de voir fleurir des appréciations ou des prévisions totalement invérifiables. Deux exemples éclairants : le prétendu effondrement prévisible de l'agriculture en Bretagne et la chute par manque de pétrole du transport aérien qui condamnerait les investissements pour les aéroports, comme de celui de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.
Christian Rogel pour ABP le 14/12/14 15:26

Plus souvent qu'à son tour, la Bretagne sert de punching-ball pour une partie des commentateurs. Il est très agaçant de voir fleurir des appréciations ou des prévisions totalement invérifiables et parfois reprises en boucle par des politiques ou des médias réputés sérieux. Assommer le public de noires prédictions, n'est-ce pas, le plus souvent, assommer le débat et, à la fin, n'être écouté que d'une oreille distraite ?

Deux exemples : le futur de l'agriculture bretonne et celui du transport aérien.

En Bretagne, des agriculteurs plus stupides que la moyenne ?

L'Agence Bretagne Presse a déjà montré que les médias parisiens, déstabilisés par leur incapacité à mettre une étiquette sur les Bonnets rouges (mouvement social ? jacquerie manipulée par le syndicat agricole majoritaire ? manifestation d'un esprit indépendantiste ? manipulation poujadiste ? réaction antifiscale ?) se sont perdus dans les à-peu-près et les rapprochements improbables ( voir l'article ). Comme il était question de trois usines agro-alimentaires et d'un syndicaliste agricole, un flot de remarques sur la supposée faillite du supposé «modèle agricole breton » a envahi la presse et Internet.

Les Bretons sont menacés par une marée de déjections animales, ce qui est de leur faute. Ils sont trop conservateurs pour produire quand il faut et comme il faut et, donc, s'il y a des problèmes de débouchés, c'est encore de leur faute (bis). De toute façon, ils ne savent réagir que par des actions violentes, donc, il faut les réprimer et bien leur faire entrer dans la tête, à coup de matraque, si nécessaire, que tous leurs problèmes sont toujours et encore de leur faute (ter).

Le pire de tout, selon certaines bonnes âmes, c'est qu'ils refusent de ne produire que du bio, ce qui prouve bien que tout ce qu'il leur arrive est définitivement de leur faute (quater).

L'agriculture bretonne en meilleur état que la crédibilité des écologistes politiques

Tous ces admirables discours, dont une partie est alimentée par l'inénarrable parti politique Europe-Écologie-Les Verts (EE-LV), ne sont presque jamais appuyés par aucun chiffre sur l'importance (capitale pour la France elle-même) de l'agriculture en Bretagne, sur ses nombreuses filières de production, dont quelques-unes sont reconnues de grande qualité dans le monde entier, sa recherche agronomique, ses puissantes coopératives, ni même, sur ses réelles faiblesses comme la stagnation relative de la valeur des productions au cours des 20 dernières années, un État éléphantesque, des lois obsolètes, le surendettement, ainsi que le vieillissement des exploitants. Il y a, bien sûr, des problèmes conjoncturels : quelques filières mal organisées et produisant peu de valeur ajoutée, deux ou trois coopératives à réformer, un taux encore élevé de nitrates dans les eaux de surface (mais, en baisse générale).

La Bretagne reste une terre d'élection de l'agriculture, qui a un avenir assuré, même si des crises passagères viennent des hoquets du marché mondial. Son atout essentiel est un climat océanique qui permet une agriculture sans irrigation et suffisamment de soleil pour faire pousser en abondance un riche éventail de productions. La production bio augmente, les magasins bio et les circuits courts sont en fort développement.

Comme l'écotaxe, l'effondrement de l'agriculture bretonne est reporté sine die

La hargne se focalisait sur les deux abattoirs de volailles qui semblaient menacés à la mi-2013. C'était simple : tous les aviculteurs bretons (donc tous stupides, sans doute) étaient tous tombés dans les mirages du poulet, soi-disant de mauvaise qualité, à exporter vers ces (non moins stupides) Arabes du Moyen-Orient.

On prédisait que la Bretagne allait devenir un immense cimetière d'élevages avicoles et porcins et d'abattoirs. Certains ajoutaient que c'était toute son industrie agro-alimentaire qui allait couler du fait de sa supposée courte vue. Toute cette éloquence funèbre tournait autour de trois usines en difficulté (Doux, à Châteaulin, Gad, à Lampaul-Guimiliau et Tilly-Sabco, à Guerlesquin), au milieu de centaines d'autres.

Les Bonnets rouges sont apparus en octobre et en novembre, alors même que les usines tournaient à plein régime pour remplir les chariots des acheteurs des fêtes de fin d'année, alors, imaginez les sourires que ces prédictions ineptes suscitaient en Bretagne !

François de Rugy, l'un des rares députés sérieux d'EE-LV, se laissait aller à prétendre que les porcs bretons partaient en Allemagne pour y être abattus à bas coût et revenaient y concurrencer les abatteurs. C'était faux (démontage de Patrice Moyon, dans Ouest-France du 9-12-14), mais ce bobard a été repris massivement.

Après la foire aux suppositions débiles, on a le fin mot : les deux usines de poulets export ont passé l'hiver et ont trouvé une solution au début 2014 pour l'une et fin 2014 pour l'autre. Il y a eu des pertes d'emplois regrettables, mais pas assez pour faire bondir le taux de chômage.

On doit déplorer la suppression des 800 emplois des l'important abattoir de porcs Gad, à Lampaul-Guimiliau, mais, elle est moins le résultat d'une crise profonde que de mauvaises décisions prises bien avant la chute.

Le transport aérien pour les nuls

L'avion a deux inconvénients : il ne marche pas à la force des jambes et il semble n'être utilisé que par des touristes en goguette qui vont se faire bronzer excessivement loin. Certains écologistes ont donc trouvé la solution à ces deux problèmes en préconisant de fermer les aéroports pour économiser du pétrole et, faisant d'une pierre deux coups, empêcher les gens de passer des vacances idiotes.

A défaut du vélo, ils préconisent le train qu'un « bon » touriste (on ignore les besoins des hommes d'affaires « coupables » d'être vendus au Capital assassin) doit donc envisager de faire Brest-Palerme ou Lille-Séville par le train. Qu'importe les dizaines d'heures, le prix et l'éventuelle nécessité de traverser la mer, il s'agit de « sauver la planète ».

En 2004-2008, ceux (surtout Les Verts) qui contestaient le transfert de l'aéroport de Nantes prédisaient l'arrêt du trafic aérien à court terme et brocardaient les doux rêveurs qui croyaient à son développement, alors que les attentats de septembre 2001 pesaient sur le moral des voyageurs. Heureusement qu'on n'a pas écouté ceux qui proclamaient que Nantes-Atlantique allait fermer par manque de clientèle d'abord et de pétrole ensuite !

Le trafic aérien mondial se porte si bien que les fabricants d'avions ont un carnet de commandes rempli à ras bord pour vingt ans et qu'il y a trop de pétrole par rapport aux besoins.

Les mêmes bricoleurs de prédictions réfutent la prévision, qu'ils pensent truquée, d'une saturation imminente de l'aéroport, arguant du fait que Londres-Gatwick et Genève ont un trafic double avec une seule piste. Caramba, encore raté ! Ils oublient qu'ils habitent dans un État dont la réglementation ne dépend pas de la logique, mais des rapports de force avec la population ou les syndicats, dont la capacité de nuisance n'est pas proportionnelle aux effectifs.

Proposer d'augmenter le nombre d'avions autorisés sur une heure (70), c'est comme demander une loi qui abaisserait les salaires de 15%. Les fanfarons font semblant de savoir comment réorganiser le contrôle aérien français. Bon courage !

Le jeu urbain à la nantaise : enrhumer l'adversaire et poursuivre tout droit

Depuis 2004, l'État a donné la planification des aéroports secondaires aux régions et le vrai pilote du transfert est Nantes Métropole (600 000 habitants) qui file vers le but en arguant des consentement renouvelés du peuple électoral. Elle n'a que faire d'objections qui l'empêcheraient de récupérer un grand terrain pour des milliers de logements proche de réseaux d'égouts et susceptible de desserrer la pression démographique (+ 3 000 habitants nouveaux/an).

Son problème, hors les piqûres de guêpes des opposants, est d'être prête à l'heure et non pas de débattre d'une éventuelle rénovation de Nantes-Atlantique. Celle-ci ne pourrait se faire qu'avec plus de fonds publics, sans les collectivités non nantaises et avec l'obligation d'insonoriser des milliers de logements en cas de nouvel axe de piste ou bien, ce qui est pire, les interdictions de construction resteraient.

Les deux cents hectares à urbaniser devraient, indirectement, être pris sur les marges agricoles de la Métropole. Nantes-Atlantique n'existe virtuellement plus et tout est anticipé en fonction de cela. Les objections sur une baisse du trafic aérien sont devenues inaudibles, tant son avenir apparaît radieux et la hausse de la fréquentation inéluctable.

La minorité a tendance à prévoir le pire, mais comment intégrer son point de vue ?

Que ce soit pour l'évolution de l'agriculture ou pour les projets d'équipement, on est renvoyé au vieux débat des années 70 : les minorités agissantes peuvent-elles influer sur des mécanismes de décision qui comportent, à la fois, une part d'arbitraire et de jeux d'influences, une part de réflexion, une part de coercition, mais, n'excluent pas une part de validation par une majorité silencieuse.

Certains proposent de dépasser la démocratie représentative par un système dans lequel les minorités pourraient donner leur consentement après réduction complète des divergences. Voir à ce sujet l'article du Wikipédia sur la sociocratie qui suppose cependant que toute les membres du groupe disent, en préalable, que le groupe a de l'importance pour eux.

Prévoir peu et comprendre mieux les forces à l'oeuvre

Faire reculer sur l'écotaxe est à la portée d'une minorité, promouvoir une révolution agricole et des pouvoirs locaux est difficilement atteignable à court terme, mais, ce qui semble simple comme faire annuler un projet local, l'est moins, dès qu'on aperçoit que le jeu est beaucoup plus complexe qu'on ne le croit, à première vue.

Les prédictions catastrophiques sur des phénomènes à variables multiples se révèlent le plus souvent très peu en rapport avec la réalité constatée ensuite. Il ne semble donc pas conseillé d'en faire de trop nombreuses.

Christian Rogel

Licence CC-By-SA

Voir aussi :
Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
Voir tous les articles de de Christian Rogel
Vos 15 commentaires :
PIERRE CAMARET Le Lundi 15 décembre 2014 03:04
Christian ROGEL . Parfaitement d'accord ,avec le dernier paragraphe.... mais il y a quand meme ( desole ,ma formation )de temps a autre des bilans a etablir .... c'est a dire que tous les projets Bretons , qui nous concernent , ont ete des projets mort-nes.Theoriquement je n'ai rien a reprocher , ayant si peu participe ( peut etre 1 an de prison ).... mais une de mes deceptions a mon retour que je croyais definitif en Bretagne , a ete que j'ai eu le sentiment que je derangeais vis a vis des "leaders "auto proclames . Chacun avait sa philosophie qui etait la bonne , renforcee par de bons banquets.Important la Bouffe en Bretagne.
Alors biensur maintenant , moi un des premiers , nous aboyons comme des chiens a voir ce qui se passe .Nos adversaires ont une meilleure connaissance de nous ... de nous memes et ... ils agissent en Consequence . Pessimiste la Bretagne nous sommes repartis pour 40 ans ,comme avant . L'Alsace , je ne sais pas je regarde , me renseigne . La Corse prend la tete avec son projet de CTC ( c'etait et c'est encore la formule alsacienne ) sans bruit , mais les Corses font peur et cela PARIS le sait . Les corses ont des reseaux partout ... un fonctionnaire Corse de mes amis , me le disait .
Noel approche , 2015 aussi je vais aller me reposer 10 jours au FIDJI loin de la Une et Indivisible .
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PIERRE CAMARET Le Mardi 16 décembre 2014 09:05
C'est HS , mais il y a des reactions qui reconfortent .
L'action des forces speciales Australiennes pour resoudre la prise d'hostages a Sydney . Bravo , Bravo .
Jeune pays , jeune esprit sans gna , gna , gna .
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Yann ar born Le Mardi 16 décembre 2014 14:04
@Pierre CAMARET.
Peut-être... mais tous de même 2 morts parmi les otages. Jeune Pays... peu d'expérience.
Bonne vacances au FIDJI.... déconnecté j'espère.
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Christian Rogel Le Mardi 16 décembre 2014 17:29
@Yan ar born
Non, cela a été géré de main de maître : communication sans présupposé (pas le mot "terroriste" ou "islamiste", et justement, ce n'était pas le cas).
Ils n'ont pas décidé l'assaut,mais ont du entrer, car, un otage avait tenté de désarmer l'homme qui avait riposté. En fait, il s'agissait d'un fou criminel.
Ils ont aussi bien, sinon mieux, géré que le GIGN.
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PIERRE CAMARET Le Mardi 16 décembre 2014 22:36
Ma Fille qui habite Sydney , a ete deposer des fleurs , selon la tradition - tellement bouleversee , qu'elle s'est evanouie .Elle est devenue vraiment Australienne , elle qui pleurait a chaudes larmes , quand nous avions quitte la Bretagne , il y a 18 ans .
Le criminel etait sous caution .Les lois vont changer .
Ma fille nous a dit que de nombreux musulmans etaient venus egalement rendre hommage.
La communaute Musulmane est petite en Australie , on m'a cite de chiffre de 0,4% de la population , soit en gros 100 000 individus ....... neanmoins plusieurs dizaine de jeunes musulmans ( nes en Australie ) ont rejoint le Jihad en Syrie .
La recession : on offre des prix de vacances imbattables , après le 7 Janvier .Oublier la douche glacee Bretonne après les derniers developpements ... j'en suis encore groggy ... je ne pensais pas ,que cela ait ete si grave .
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 17 décembre 2014 13:02
Le problème avec les prévisions c'est que l'on constate souvent leurs effets soit catastrophiques, soit bénéfiques, bien des années après qu'elles aient été données... Enfin lorsqu'elles sont mises en pratique et ne restent pas seulement un verbiage à vocation électorale ;
Il arrive même que des pronostics "jugés et vendus" comme bénéfiques se révèlent catastrophiques -et vice versa-, et leurs conséquences malheureusement souvent irréversibles...
Gouverner c'est prévoir dit-on ! Donc des prévisions sont nécessaires. Il faut en faire dans la gestion des sociétés. C'est le rôle de vrais hommes politiques de valeur par laquelle est justifiée la confiance accordée par les électeurs. Des hommes politiques capables d'imaginer et de « renifler » le parfum d'un futur pour la nation, le peuple et pour eux-mêmes ; des hommes et des femmes capables de se projeter et d'entraîner un peuple.
À ceux là seuls de faire le choix d'en mettre en application, en assumant tous les risques réels de miser sur l'avenir et les incertitudes partagées avec un peuple, averti qu'un avenir n'est jamais certain. Et non à des prédateurs sans un peu de sixième sens, qui en ont à peine cinq, usant de la politique pour leurs convenances personnelles, partisanes!
Nous n'avons pas besoin, nous ne voulons plus de leurs « prévisions-propagandes », des « prévisions-mensonges », des prévisions de non-voyants ! Nous ne voulons plus jamais de ces cartomanciennes, des chiromanciens, des nécromanciens ! Plus besoin de ces bateleurs d'estrades !
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PIERRE CAMARET Le Mercredi 17 décembre 2014 14:17
LP CRETON . Pour faire des previsions , il faut des bases solides de calcul .Je parle comme un Ingenieur / economiste c'est de nos jours relativement faciles a avoir , si on exclut biensur les risques politiques ( guerre/factuels ) .
Je viens de parler avec une de mes filles qui habite Montpellier , nous parlions de la reelection possible de HOLLANDE . Elle me disait impossible ?????tous les gens sont contre .. ma reponse aujourdhui , mais dans 30 mois ????
C'est pour cela , que dans nos calculs , on prevoit : le court terme ( relativement facile ) le moyen terme et le long terme ( sur ce dernier point , il s'agit surtout d'estimation).
Mais nos etudes sont basees sur des donnees a priori solides ......mais, en politique , desole , je ne m'y risque pas dutout .
J'admire (sic) ceux qui le font.
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PIERRE CAMARET Le Jeudi 18 décembre 2014 01:52
Attendez ,. Je demande une precision pour recaler mon echelle .
Ce qui vient de se passer avec le decoupage territorial ( que je n'accepte pas ) est il pour vous :
- Une catastrophe ( pour moi , Oui ).
- Un accident/incident de parcours . Dans ce cas on recommence comme en 40 , dirait le bon peuple : Defiles , GHD , calicots , slogans , manifestes etc......
Evidemment dans ce cas , c'est SANS MOI .Peuple Breton , peuple mate et soumis .
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Christian Rogel Le Jeudi 18 décembre 2014 10:10
@Pierre Camaret
Dans ma vision optimiste des choses, le gouvernement, à la fois par aveuglement, mais, surtout par bougisme, veut imposer une vision purement économiste du fonctionnement de la France.
Lui-même ou le gouvernement suivant en éprouvera l'incohérence et l'inefficacité.
Entretemps, un débat public qui n'était pas menė aura eu lieu, d'abord dans les régions critiques, puis, partout, sur le fonctionnement de la RF. Ce n'est que le début du processus.
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PIERRE CAMARET Le Jeudi 18 décembre 2014 10:51
Je vous suis . Le "Management "c'est un ensemble des valeurs morales , intellectuelles , economiques , financieres , etc... et j'en passe .
Nous sommes menes par un Gouvernement "Candidat "la recherché les electeurs ,est leur priorite. Point Final.
Christian ROGEL j'etais devenu militant Breton,plus actif, il y a plus de 50 ans .... quasiment rien n'a bouge .... et vous voulez que j'attende encore ??? 85 ans en Juin 2015, je dois mettre de l'ordre dans mes affaires , 7 enfants , une femme 20 plus jeune que moi,extremement gentille , que je dois proteger alors ..... c'est ma priorite....... la Bretagne , j'ai attendu et bien a son tour, elle attendra .
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An Floc'h Le Jeudi 18 décembre 2014 13:16
Le monde comme si... TINA...
Moins qu'une critique se voulant d'un realisme analytique des differentes situations, ce genre de texte ne mene qu'a la conclusion qu'il n'y a rien a faire.
C'est justement ce levier qui est le principal dans la disparition de la Bretagne.
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Christian Rogel Le Jeudi 18 décembre 2014 14:16
@An Floc'h
Je ne critique pas ceux qui préconisent des changements de raisonnement, mais, ceux qui invoquent l'apocalypse à court terme.
Sur les deux exemples, donnés, c'est la prédiction d'une effondrement à bref délai qui est fausse et qui apparaît, au final, comme un "truc" de communication.
Le problème est que ce n'est pas audible, non pas parce que les communicants d'en face sont meilleurs, mais, parce que la sagesse populaire dit, à juste titre, que le pire n'est pas toujours sûr.
Cassandre et Laocoon avaient raison, mais ils étaient nuls en communication.
A la limite, leurs maladresses ont favorisé l'entrée funeste du cheval de Troie, car, ils sont apparu comme les membres d'une secte, cellles des ronchons, incapables de se joindre à la communauté en lui parlant comme un membre et non comme un prophète.
Le "je crains les Grecs, même quand ils font des cadeaux", exprimé par le prêtre Laocoon a été compris comme une déclaration de scission sur la base d'un sentiment purement personnel.
Prédire que les avions ne peupleraient pas les pistes de NDDL, s'il est construit, au nom d'une croisade contre le transport aérien, dont on sait qu'on ne pourra pas se passer à vue humaine, est un argument fondamentalement contre-productif.
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Mickaël COHUET Le Vendredi 19 décembre 2014 12:51
@ Christian Rogel,
« Non, cela a été géré de main de maître : communication sans présupposé (pas le mot «terroriste» ou «islamiste», et justement, ce n'était pas le cas). (…) »
Donc pour vous, cet homme, Man Haron Monis (Manteghi Bourjerdi de son vrai nom), 50 ans, refugié iranien en Australie depuis 1996, musulman chiite passé au sunnisme fondamentaliste, qui lors de sa prise d'otage (1) a demandé à ce qu'on lui apporte le drapeau djihadiste (2) qu'il faisait tenir à ses otages à tour de rôle pendant plusieurs heures contre une vitre du Lindt Chocolat Café ; qui le 10 novembre, avait annoncé sur son site internet avoir prêté allégeance au « calife des musulmans », Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef du groupe djihadiste État islamique, qui évolue actuellement en Irak et en Syrie ; aussi connu depuis 2011, pour avoir envoyé des lettres d'injures, mais aussi un message enregistré en DVD, aux familles des soldats tués lors d'opérations en Afghanistan (3) n'est pas… un islamiste ?!?!
« (…) En fait, il s'agissait d'un fou criminel. (…) »
Donc pour vous, puisque le Premier ministre australien Tony Abbott, déclare que cet homme Man Haron Monis (Manteghi Bourjerdi) « (…) souffrait d'instabilité mentale », c'est vrai. On en reste là. L'un empêchant l'autre et inversement.
En serions-nous au stade (déjà ?), ou il ne faut surtout pas « stigmatiser », « amalgamer » (4) les pseudo-dérives de certains, non plus à l'islam mais à l'islamisme ?
Quelqu'un pourra t-il un jour m'expliquer ce dénie de la réalité et cette fascination de la gauche (essentiellement) pour ce totalitarisme (5) criminogène ?
Est-ce par bêtise ? Par ignorance ? Par clientélisme ? Ou bien, est-ce par peur, par lâcheté, par pleutrerie ?
En ce qui me concerne, et après avoir beaucoup lu sur sujet, je fais mien le propos de Ferhat Mehenni, Président du gouvernement provisoire kabyle, en exil à Paris :
« L'islam c'est l'islamisme au repos et l'islamisme, c'est l'islam en mouvement. C'est une seule et même affaire. »
Et
« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. »
Albert Camus (1913-1960)
Cordialement,
Mickaël Cohuet
(1) Dix-sept personnes.
(2) Le drapeau noir portant des caractères arabes mentionnant la Shahada , ou profession de foi musulmane : « Il n'y a de Dieu qu' Allah et Mahomet est son Prophète » .
(3) Ce qui lui a valu trois cents heures de travaux d'intérêt général.
(4) Mots préférés des PartisanS de la novlangue.
(5) Plus précisément, totalitarisme politico-juridique à fondement religieux, les trois étant insécables en islam. Ce qui évidemment est très problématique de notre point de vue civilisationnelle…
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Christian Rogel Le Vendredi 19 décembre 2014 15:11
@ Mickael Cohuet
Les autorités australiennes ont bien agi en ne portant pas au niveau de la politique mondiale ce qui est a priori un acte individuel influencé par des convictions personnelles plus ou moins récentes.
Si un forcené agite un drapeau breton, vous serez le premier à demander de la mesure dans les appréciations.
L'islam est au même niveau de fanatisme que l'Europe au début du XVIIIe siècle et l'Espagne au milieu du XXème (dans les deux bords).
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PIERRE CAMARET Le Vendredi 19 décembre 2014 21:31
Ma Fille est arrivee de Sydney .Une queue immense pour porter des fleurs sur la Place St Martin .Les autorites reconnaissent leurs torts de ne pas avoir mieux surveille le criminel qui etait l'objet de poursuites .Les autorites iraniennes avaient signale aux autorites Australiennes, que ce criminel etait mentalement anormal.
L'Ambassadeur d'Iran est venu de Canberra , porter egalement des Fleurs sur le lieu du siege .
Ce criminel avait parait il un permis de Port d'Armes ???????? alors la je ne comprends pas . Les Autorites Australiennes sont tres , tres strictes sur la detention d'armes ????J'ai du rendre mon ancienne arme de service,declassee , qui avait ete demilitarisee??,mais pour eux l'aspect exterieur etait entre "trop ".
Il y a aussi en Australie des "pro americains"qui voudraient que TOUT LE MONDE SOIT ARME .Un disait a la TV , si dans le Café des gens avaient ete armes , ils auraient pu abattre le criminel , avant qu'il commette les meurtres .
Je suis d'accord avec Christian sur les aspects de l'Islam .
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