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peux-on avoir confiance dans les étiquettes ?
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- Investigation -
Boycottons les produits agricoles espagnols

C'est donc aux consommateurs, à vous, de revenir au bon sens et d'acheter du local, du breton, de favoriser les circuits courts et de soutenir nos agriculteurs.

Philippe Argouarch pour ABP le 24/02/18 10:17

A force de faire attention à ce que je mange, j'ai fini par devenir super sensible aux pesticides, fungicides et autres produits chimiques pulvérisés sur les légumes et les fruits. Mon corps est devenu un instrument scientifique. Je suis un détecteur de pesticide vivant. Pas besoin de faire des analyses coûteuses ! Normalement je n'achète pas de légumes hors-saison et le plus souvent, si je peux payer, du bio, mais bon je produis moi-même pas mal de mes légumes dans mon jardin mais pas en février, même dans la serre. . .

Moment de faiblesse, j'ai acheté samedi dernier des courgettes bio dans une grande surface et j'ai été malade. Ma salade avait aussi un avocat et d'autres trucs. Donc à la première consommation, je n'étais pas certain du légume coupable. Le lendemain, je fais cuire juste une autre des courgettes, coupée en tranche mais lavée et avec la peau, car normalement on peut manger la peau des légumes et fruits bio non ? Je prépare ça avec du riz et quelques noix de Saint-Jacques fraîches. Un régal.

Juste après ce déjeuner, je suis de nouveau malade, à courir aux WC ! Donc c'est certain le coupable est la courgette. Je regarde l'étiquette et, bien sûr, elles viennent d'Espagne, plus particulièrement de l'Andalousie, oui de ces serres qui emploient régulièrement des immigrés marocains sans permis de travail, ou même de séjour, ou des Roumains ou autres ressortissants de l'Europe de l'Est (1) qui travaillent le plus souvent au noir. L'étiquette a une certification européenne bio. Mon oeil ! Au même moment, j'entends sur RTL qu'en Espagne, on peut traiter des légumes bio, déjà certifiés donc, après la récolte, pour une meilleure conservation. Oui un légume produit bio n'est pas forcement transporté, ni stocké bio. Et pourtant, le produit a un label AB certifié bio et pour ce produit, une marque de distributeur du nom de Guillem Bio (qui étrangement est quasiment inconnue sur google alors que sa consonance pourrait faire croire que c'est breton car proche de Guilherm ! mais le distributeur n'est pas du tout breton en fait).

Chaque année un million 800 mille poids lourds transportent des marchandises espagnoles vers le nord de l’Europe. Chaque voyage libère 2 tonnes de dioxydes de carbone dans l’atmosphère (source Radio Télévision Suisse (voir le site) ) . Faites le calcul... L'exportation espagnole vers le Nord de l'Europe produit 3 600 000 tonnes de dioxydes de carbone par an.

Ma conclusion ? Ne rien acheter qui vient d'Espagne surtout hors saison, bio ou pas. De plus les produits viennent surtout de l'Andalousie, pas de la Catalogne. Vu l'attitude anti démocratique de Madrid à l'égard de la Catalogne, le dumping social existant en Andalousie, le non respect des critères "bio", l'empreinte carbone des camions, la crise agricole en Bretagne, il est politiquement "incorrect" d'acheter des produits agricoles venant d'Espagne. Boycottez !

J'ai retourné la dernière courgette au supermarché, me suis fait rembourser mais pas avant d'avoir eu une discussion avec le directeur qui doutait et déclara que "de toutes façons c'était la centrale d'achats qui décidait, pas lui". Je lui ai alors proposé de manger la courgette pour son dîner et de constater par lui-même. Il n'a pas dit non. A la question de "pourquoi vendre des courgettes en février ?" il a répondu que "toute la concurrence le faisait donc ils étaient obligés de le faire". En deux mots, il est obligé de vendre de la merde car les autres le font. C'est donc aux consommateurs, à vous, de revenir au bon sens et d'acheter du local, du breton, de favoriser les circuits courts et de soutenir nos agriculteurs.

(1) pour en savoir plus sur ce qui se passe dans les serres d'Andalousie et sur le "serrevage" des travailleurs dans les serres, visionnez ce reportage de la télévision suisse; La Suisse ne faisant pas partie de la CEE, elle n'a aucun scrupule à dire la vérité sur ce sujet. (voir le site)

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 8 commentaires
  Christine Churie-le Goal
  le Samedi 24 février 2018 12:04
C'est ce que je fais depuis fort longtemps et y compris chez biocoop ! Le bio espagnol est plus infecte que le non bio en France !
D'ailleurs ils mélange les citrons bios venus d'Espagne avec ceux venus d'Italie . La pilule passe mieux ! Je suis membre d'une AMAP et mange des agrumes corses (ALIMEA) absolument délicieux .
En prime : http://r.mailing6.agirpourlenvironnement.org/track/click/ahuzbbf4w9rv7pvd
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  NIKOLAZ AR MILINER
  le Samedi 24 février 2018 21:57
Arrêtons les conneries (désolé d'employer ce terme mais j'en ai assez d'entendre ce discours simpliste) avec cette fronde anti-espagnole. J'y ai passé 7 ans de ma vie et je peux vous dire que la qualité des légumes galiciens et navarrais par exemple est excellente et bien moins chère que chez nous à produit équivalent. Pour ce qui est de la mer de plastique de El Ejido je vous rejoins évidemment mais pas d'amalgame avec le reste de l'Espagne svp. En France on est pas mal non plus niveau fruits et légumes merdiques (oui) et chers: pêches et abricots du sud durs comme de la pierre et qui pourrissent vite, melons sans saveur à 3 euros, poivrons verts fadasses etc etc. La liste est longue. Moi en tant que Breton je fais de mon mieux pour acheter breton (légumes surtout) sur les marchés mais parfois on est amené à acheter étranger faute de produit local ou faute de prix raisonnable car beaucoup se font du beurre sur le dos des consommateurs. Au diable le bio à tout crin avec empreinte carbone énorme genre biocoop et compagnie et vive le circuit court en agriculture conventionnel. Voilà c'est dit.
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  christine Mestik
  le Dimanche 25 février 2018 09:58
On est bien d'accord. Moi, j'achète Bio coop qui en ce moment affiche que le choix est fait de pas vendre de poivrons (hors saison, sous serre chauffée) , attitude éthique que je cautionne. Mais d'après mes recherches, ils ne vendent que 2 sauce tomates, dont on connaît l'origine. Tout le reste est sujet à caution si on en croit l'enquête sur le marché mondialisé de la tomate concentrée majoritairement chinoise" L'empire de l'or rouge". Et là, pour le bio, on peut avoir de réels Doutes! En conclusion, la vigilance est de mise et la démarche de consommation déterminante.
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  Christine Churie-le Goal
  le Dimanche 25 février 2018 11:47
Arrêtons les conneries !!! Suffirait-il d'avoir vécu ici ou là pour tout connaître ? Que signifie "qualité" si l'on ne parle que du goût ? Empreinte carbone énorme pour BIOCOOP ? Quel est ce mélange ? Choisissons le BIO local sans hésitation ! Celui dont on est sûr , "origine ceci ou cela" n'étant pas une traçabilité . Je consomme aussi en priorité la production "permaculture" de mon jardin et mes fruits ...
Cf Marie Monique ROBIN : "MONSANTO FACE À SES JUGES" ; "NOTRE POISON QUOTIDIEN" ...https://www.arte.tv/sites/robin/2018/02/03/reponse-a-pascal-lapointe/
Et aujourd'hui , Hubert REEVES :
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=8&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjR5vv77cDZAhWlKcAKHSZ7CzAQqUMIQTAH&url=https%3A%2F%2Fwww.rtbf.be%2Finfo%2Fsociete%2Fdetail_le-cri-d-alarme-d-hubert-reeves-la-disparition-des-vers-de-terre-aussi-grave-que-le-rechauffement-climatique%3Fid%3D9850098&usg=AOvVaw3eknZ7SPuGxh82IFy24Yd6
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  spered dieub
  le Dimanche 25 février 2018 19:38
Produit en Bretagne se doit aussi d'être vigilant sur l'origine des produits, surtout ceux que qui viennent de l'extérieur de la Bretagne ,et- que l'on ne peut produire ici .
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  Emilie Le Berre
  le Lundi 26 février 2018 12:18
Il y a des courgettes au mois de février parce que les consommateurs veulent satisfaire leurs caprices. Le tout, tout de suite.
Depuis quelques années je vois également dans les bio-coops du raisin au printemps, moment des vendanges dans l'hémisphère sud.
Cette globalisation prend des tournures tragie-comiques, voir l'exemple de kfc, les réactions des clients sont très instructives :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/02/21/97002-20180221FILWWW00018-gb-des-centaines-de-restaurants-kfc-fermes.php
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  Pascal Ko
  le Dimanche 11 mars 2018 17:48
youpi les fraises sont arrivées ...poivrons ..courgettes..concombres...tomates..et !!! BIO ce n'est pas que la nourritures c'est "une éthique" ... faire un effort pour que nos descendants puissent savourer les produits, vivre sur une terre propre, respirer ...c'est surtout de L’ÉDUCATION alors parlons, dialoguons et tant qu’il y aura des c... pour acheter ...pourquoi l'agrobiz se priverait ...les consommateurs c'est nous!!!! nous avons le pouvoir de choisir ...alors arrêtons de râler et agissons...
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  Sam
  le Vendredi 30 septembre 2022 09:04
C'est ce que je commence à faire le plus possible !!! Les produits espagnols fabriqués dans des conditions NON ETHIQUES NE SONT PLUS TOLERABLE DU TOUT !!! BOYCOTTONS LES : CA ME VA !!!
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