CETA
- Communiqué de presse -
CETA : qu’en sera-t-il des contrôles ?
Le 23 juillet dernier l’assemblée a ratifié le CETA par 266 votes pour, 213 contre et 74 abstentions. Comme je m’y étais engagé j’ai voté contre la ratification de ce traité. Le gouvernement avait balayé d’un revers de main les...
Par pour Le blog de paul Molac le 19/08/19 16:43

Le 23 juillet dernier l’assemblée a ratifié le CETA par 266 votes pour, 213 contre et 74 abstentions. Comme je m’y étais engagé j’ai voté contre la ratification de ce traité.

Le gouvernement avait balayé d’un revers de main les inquiétudes de la filière bovine prétextant que les importations canadiennes avaient très peu augmenté depuis les deux dernières années pendant lesquelles le traité était déjà en vigueur. Il nous a assuré que les viandes importées seraient produites selon les normes européennes. Cependant, dans les discussions, il a dû admettre que la viande bovine importée sera bien produite avec des antibiotiques de croissance et des farines animales interdits chez nous, ainsi qu’à grand renfort d’OGM.

Des feedlots qui produisent des dizaines de milliers de bêtes

Le gouvernement a insisté aussi sur le fait que seule une trentaine de fermes, au Canada, élevaient des animaux sans hormones de croissance qui restent interdites. Il a cependant oublié de préciser qu’une partie de ces fermes sont des « feedlots » qui produisent des dizaines de milliers de bêtes et que si le marché est intéressant, d’autres « fermes » peuvent modifier leur façon de produire.

Nous pouvons parier que les Canadiens se mettront en ordre de marche pour pouvoir exporter leurs quartiers arrières « aloyau » qui sont mal valorisés chez eux mais qui chez nous font la marge des éleveurs… Le Canada pourra aussi dans les années à venir exporter du lait car il supprime les quotas et l’on sait par expérience que cela provoque une augmentation de la production qu’il faudra bien écouler…

Quid des contrôles ?

Le gouvernement nous a assuré que tous les contrôles nécessaires seraient faits. Pourtant, il convient là aussi d’être prudent. Certains scandales ont émaillé dernièrement l’actualité dont le dernier sur des steaks hachés. De plus, en décembre dernier lors du vote du budget, le gouvernement voulait supprimer des fonctionnaires de la DGCCRF qui sont chargés de vérifier la bonne observance des normes… Il avait fallu la mobilisation de tous les députés pour le faire reculer.

L’Europe est certes l’un des continents les plus sûrs en ce qui concerne la traçabilité mais Je vous conseille la lecture de cet article du Figaro qui remet les pendules à l’heure sur la vigilance de l’Etat à l’égard des contrôles. Qu’en sera-t-il également des contrôles que le gouvernement s’engage à faire directement au Canada, pays souverain ?

Article du Figaro : Affaire des steaks hachés frauduleux: un rapport dénonce la «négligence» de l’État

Par Wladimir Garcin-Berson publié le 29/07/2019 à 08:54

Ce communiqué est paru sur Le blog de paul Molac