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- Dépêche -
Charte européenne des langues régionales : Un lot de consolation ridicule pour les Bretons dans la loi de décentralisation
Suite à l'abandon par le gouvernement de la promesse 56 du candidat François Hollande de faire ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales face au dictat des administrateurs, non élus, du conseil d'État et de sa garde prétorienne de privilégiés jacobins fanatiques, la ministre bretonne Marylise Le Branchu a cru bon de rajouter l'article 9 au projet de loi sur la phase 3 de la décentralisation, article portant sur les activités extra-curriculaires dans les écoles et les lycées.
Philippe Argouarch pour ABP le 7/05/13 13:19

Suite à l'abandon par le gouvernement de la promesse 56 du candidat François Hollande de faire ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales face au dictat des administrateurs, non élus, du conseil d'État et de sa garde prétorienne de privilégiés jacobins fanatiques, Marylise Le Branchu a cru bon de rajouter l'article 9 dans le chapitre 3 du projet de loi sur la phase 3 de la décentralisation, article portant sur les activités extra-scolaires dans les écoles et les lycées !

Il s'agit du chapitre III du projet de loi dont l'unique article (le texte n'est pas forcément présenté dans son intégralité, voire son intégrité, encore moins dans sa version définitive), l'article 9, énonce que l'article L.216-1 du Code de l'éducation sera complété pour prendre en compte la « connaissance des langues et cultures régionales ».

Le texte très court dit ceci :

CHAPITRE III

Les langues régionales

Article 9

À l'article L. 216-1 du code de l'éducation, les mots : « Ces activités » sont remplacés par les mots : « Ces activités peuvent notamment contribuer au soutien des cultures régionales à travers la promotion de la connaissance des langues régionales. Elles »

A noter que la phrase qui commence par "Elles" est coupée sur le site même du sénat. (voir le site)

Les activités visées à l'article L.216-1 du Code de l'éducation pourront donc être organisées par les collectivités territoriales dans les établissements scolaires hors du temps d'enseignement défini par l'éducation nationale. Ces activités pourront porter sur la connaissance des langues et cultures régionales.

voir aussi la gazette des communes : (voir le site)

Philippe Argouarch

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1161 lectures.
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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Voir tous les articles de de Philippe Argouarch
Vos 17 commentaires
Henri Second Le Mardi 7 mai 2013 14:33
C'est sérieux ou c'est une farce ?
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Emilie Le Berre Le Mardi 7 mai 2013 16:12
Et vous avez envi de vous contenter d'un lot de consolation ?
Bretons éternels consolés ?
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Paul Chérel Le Mardi 7 mai 2013 17:17
Bizarres ces deux réactions ! C'est une information pas une prise de position ! Lisez donc le texte paru "officiellement" dans une publication qui s'appelle " a gazette des communes". Emilie semble avoir pris au premier degré "lot de consolation". C'est ainsi que le gouvernement, Hollande et Ayrault en tête, Le branchu dans la foulée "bottent en touche" et ils le font sérieusement., sans même rigoler. Esêérons que l'Europe va leur taper sur les doigts. Paul Chérel ê
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Kristen Le Mardi 7 mai 2013 20:09
Article L216-1
Les communes, départements ou régions peuvent organiser dans les établissements scolaires, pendant leurs heures d'ouverture et avec l'accord des conseils et autorités responsables de leur fonctionnement, des activités éducatives, sportives et culturelles complémentaires. Ces activités sont facultatives et ne peuvent se substituer ni porter atteinte aux activités d'enseignement et de formation fixées par l'Etat. Les communes, départements et régions en supportent la charge financière. Des agents de l'Etat, dont la rémunération leur incombe, peuvent être mis à leur disposition.
L'organisation des activités susmentionnées est fixée par une convention, conclue entre la collectivité intéressée et l'établissement scolaire, qui détermine notamment les conditions dans lesquelles les agents de l'Etat peuvent être mis à la disposition de la collectivité.
Source: http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=A4C17663B8A7E5A8942E96BF93CAF509.tpdjo05v_3?idSectionTA=LEGISCTA000006166577&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20130507
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suzanne Bonneau Le Mercredi 8 mai 2013 00:35
Pourquoi Lebranchu se contente de ça ? Incroyable.
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d Le Mercredi 8 mai 2013 08:37
AH les bretons,curieux bretons,étranges,surprenants,fidèles a votre culture,votre peuple,votre civilisation,mais aussi fidèle à votre bourreau qui vous a asservi en 1488.
Depuis cette date les révoltes ont ète le fil rouge de votre action.Mais vous voila aujourd'hui,soumis a votre maitre parisien,quémandant meme le droit de parler votre langue,acceptant ce fait colonial comme la preuve de la grandeur de votre maitre.Non les jacobins ne vous accorderons jamais le droit d'étre.
Vous avez formés une des plus brillantes nations de l'occident et aujourd'hui,regardez-vous;
Libérez-vous,redressez-vous,reprenez votre indépendance et reformez cette magnifique nation qui fait l'admiration de ceux qui vous aiment; Apportez a ce monde décadent un modèle différent de société,le modèle que vous aviez commencés a construire,REVEILLEZ-VOUS ET MARCHEZ VERS VOTRE LIBERTE Le moment est propice,votre maitre agonise,et de grace arrétez de ne pas etre en france mais soyez vous meme,libre
n'em eus ket ur brezhiz .met me a gomz ho yezh,,lenn ar ran ar yezh sennin a ran cornemuse ,hag hall
setu perak me a lavar deoc'h vivez libre votre culture en vaut la peine
per du poitou
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Fulup-Gwion Charrière Le Mercredi 8 mai 2013 12:26
Certes, l\'Etat se désengage totalement (déjà qu\'il l\'était peu dans le domaine des langues régionales...); mais je crois que c\'est à la Bretagne de transformer cette disposition en atout puisque la Région semble désormais avoir les mains libres pour mettre le paquet et gérer comme elle l\'entend les langues bretonnes (KLT, vannetais et gallo). En dehors des heures d\'enseignement officiel, c\'est aussi intéressant, puisque ce peut être l\'ouverture totale aux associations bretonnantes pour prendre en charge, justement, les temps qui semblent faire problème aux communes pour s\'occuper des enfants hors temps scolaire, avec la fameuse \"refondation de l\'école\" (encore une usine à gaz !).
Non, sérieusement, je crois que nous avons l\'opportunité de faire du bon travail, pour peu que nos élus sachent profiter de l\'aubaine. Moins d\'Etat et plus de Région, c\'est aussi un pas de plus vers notre autonomie, voire notre indépendance. Saisissons la !!! Regardons ce que font nos amis basques avec l\'enseignement de leur langue, depuis des années déjà.
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yann pourlet Le Mercredi 8 mai 2013 12:41
La première chose pour une langue c'est d'être parlée et enseignée. On dit toujours que les bretons ont dû abandonner leur langue. J'ai vécu "du temps d ela France " dans les départements d'Algérie.Là-bas, comme ici, il était défendu de parler arabe à l'école et il n'y avait aucun enseignement en primaire. Pourtant les gens le parlaient, et mes copains d'école algériens allaient souvent de 7h à 8h ou de 17h à 18 ou 19h à des cours d'arabe "militants". Quant aux langues berbères, même sans cours jusqu'à il y a peu, elles ont toujours été parlées. La pression des "grandes langues" est toujours très forte. Après les peuples résistent ou pas, pour diverses raisons qui peuvent être compréhensibles. Mais il ne faut pas attendre de cadeaux.
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Irène Kellen Le Jeudi 9 mai 2013 11:21
Dans les années 1970 les lieux d'enseignement étaient autorisés à mettre en place des cours de langues bretonnes en dehors des heures de cours officiels.
On a vu la limite des associations à l'époque pour maintenir le cap.
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Irène Kellen Le Jeudi 9 mai 2013 11:34
Pour le précédent commentaire se référant à l'Algerie ce pays très Berberisé parle sa langue sans l'écrire et donc celle-ci reste bloquée dans son évolution.
L'arabe enseigné dans les écoles est littéraire et les locuteurs rencontrent d'énormes difficultés d'apprentissage, ceci n'est pas prometteur.
La langue bretonne à tout intérêt à multiplié les locuteurs, y compris en sport, spectacles culturels etc....
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iffig cochevelou Le Jeudi 9 mai 2013 12:05
À Yann pourlet
L\'Algérie ne peut pas être comparée aux minorités de l\'Etat Français, le contexte est bien différent.
Le système français est très pervers, il suffit de voir comment les élites intellectuelles et bourgeoises se sont rangées au coté du colonisateur : quelle différence entre ce qui s\'est passé en Catalogne et Euskadi du nord par rapport au sud !
Une petite anecdote qui veut en dire long , de passage tout récemment à Strassburg, nous mangions dans un important restaurant, un Allemand s\'adresse dans sa langue à un serveur, celui-ci n\'a rien compris et lui a répondu qu\'il ne parlait pas allemand, la réaction de surprise des Allemands a été étonnante . Après leur départ nous lui posions la question de savoir si quelqu\'un parlait l\'alsacien ici, il nous a répondu que ce soir sur la dizaine de serveurs présent aucun ne parlait la langue (ou dialecte) !
La France est vraiment l\'Etat le plus efficace au monde en ce qui concerne l\'éradication des langues minoritaires !
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Michel Prigent Le Vendredi 10 mai 2013 06:33
Comme très souvent, je vais m'éloigner du sujet, qui pourtant est un élément révélateur de la permanence du statu quo structurel général de la France.Voici donc la Charte des Langues à minima que nous octroie Mr Hollande.
Il aurait tort de se gêner, car il sait que la nomenklatura française partage son opinion.
En effet, la Vè République a porté à son paroxysme les avatars du centralisme hérité de la Révolution de 89.
Si cette Vè République de 1958 a pu s'avérer nécessaire en cette période trouble d'instabilité ministérielle, de reconstruction du pays dévasté par la seconde guerre, de guerres de décolonisation, les présidents qui ont succédé à De Gaulle se sont bien gardés de la remettre en question, y compris Mitterrand qui l'accusait pourtant de "coup d'Etat permanent".
Et oui, quelle est bien utile cette Vè République qui a créée un pouvoir présidentiel fort indéboulonnable sauf Révolution, avec son article 16, son système électoral majoritaire à 2 tours favorisant l'hégémonie des 2 gros parrains du système UMP et PS, avec ses élus cumulards, le contrôle des contre pouvoirs par la vertu de subventions aux médias, syndicats, associations, sa justice pseudo indépendante, ses conseils d'état et constitutionnel qui verrouillent les institutions, le contrôle citoyen muselé par la non reconnaissance du référendum populaire, et on en rajoute une couche avec "La langue de la République est le français"...pourquoi se gêner.
Beaucoup de français et de bretons l'ont compris, "notre" pays est irréformable.
Pourtant, si vous vous amusez à lire chaque jour les blogs de la presse quotidienne agonisant d'injures notre classe politique, vous remarquerez très vite qu'aucun de ses déçus et contestataires n'envisage une autre gouvernance que celle existante avec son état central jacobin et "providentiel".
Une France Fédérale ?...Kekeçé ?
Même le vote à la proportionnelle n'est pas réclamé par la majorité des citoyens, "çà ferai le jeu des extrémistes", et à peine par les petits partis qui depuis des lustres se font laminer aux élections.
Dans ces conditions, pourquoi les élus "utiliseraient-t'ils leur intelligence à leurs dépens" (sic Coluche).
Conclusion: Il est vain d'attendre la moindre évolution de la "Machine France" puisque les élus (évidemment) et le peuple (qui ne sait que pigner), n'en veulent pas.
Ce constat d'impuissance, tous les fidèles d'ABP l'ont fait depuis longtemps.
Mais alors, m'étais-je dit, puisqu'aucune réforme ne peut venir de l'intérieur, peut-être qu'en cette période de crise, la citadelle France se pliera aux injonctions de ses créanciers (les marchés préteurs), voire de l'Europe et de l'intransigeante Merkel.
QUE NENNI ?
La France, avec le culot qui la caractérise a réussi ces jours-ci à se voir accorder un délai de 2 ans par la "commission de surendettement" européenne pour revenir au 3% de déficit annuel exigé par Maastricht.
VICTOIRE ! Il fallait voir la mine réjouie de Moscovici paradant auprès du ministre allemand des finances Shauble et du patron de la BCE.
Une fois encore, le cancre a imposé ses conditions aux bons élèves.
Hollande peut-être satisfait, pendant 2 ans il va pouvoir emprunter, d'autant mieux que les marchés lui accordent imprudemment des prêts à taux négatifs (!).
Tiens...Au fait, 2 ans, juste le temps de passer les 4 élections prévues en 2014 et 2015.
Ce n’est pas de la stratégie...çà !
Et d'ici 2017, il espère bien que la croissance mondiale améliorera nos chiffres catastrophiques du chômage...Tout bon pour les présidentielles.
On peut dès lors se poser la question: Qui est le patron ? Celui qui emprunte ou celui qui prête ?
Ne nous illusionnons pas, ce petit jeu mené à des fins électorales à une contrepartie moins visible, la privatisation à prix bradés du patrimoine collectif (Safran, EDF, GDF, EADS...) d'ailleurs grevé par une dette de 60 Md¤, sans compter le patrimoine de l’état à l’étranger, dont un logement de 30 M¤ inutile à Manhattan, il y en a pour 80 Md¤ paraît-il.
On ne vous la peut-être pas dit, mais depuis des années, l’état et les collectivités désargentés confient aux sociétés privées type Vinci le financement et la réalisation (çà c’est normal) des équipements publics, prisons, hôpitaux, aéroports…, se contentant de payer une location-bail (leasing) au prix fort de 30 à 50 ans, terme au bout duquel « les ruines sont à toi » dirait Coluche . C’est encore une nouvelle ficelle pour reporter les dettes à plus tard.
Et puis après tout la France est encore solvable, le patrimoine privé des français représente 12 000 Md¤, de quoi largement alimenter les impôts et solder la dette.
A quoi sert-il de réformer ? On a de la marge !
Sauf qu’un jour nous nous retrouverons « locataire sur nos propres terres » comme le chantait Gilles Servat.
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yann pourlet Le Vendredi 10 mai 2013 20:21
J'ai pris cet exemple, histoire de dire qu'un peuple peut être opprimé sans abandonner sa langue, pour peu, comme dit Iffig, que ses élites résistent. En Bretage, ça fait bien longtemps qu'elles ont capitulé, etbien avant la Révolution...
@Irène: oui, ej connais leproblème des deux langues, mais ils n'ont jamais abandonné devant le français, c'est ce que je voulais dire.
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Pierre Camaret Le Samedi 11 mai 2013 05:38
Paul CHEREL ... Michel PRINGENT .
L'Europe actuellement a d'autres chats a fouetter que la Bretagne : la cohesion , la dette ... etc.... notre dossier est N0 586 . Me zo da Gortoz ..
Michel , biensur , depuis CHIRAC - SARKO- HOLLANDE rien n'est regle , on politique dans la duree , la dette on peut la payer , alors pas de vagues , pas de vagues , pas de vagues .... les enfants , les petits enfants paieront .... pas mes deux derniers . Ils sont Australiens .
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Pierre Camaret Le Dimanche 12 mai 2013 03:50
Je viens de recevoir d'un ami , qui a ete haut fonctionnaire avant sa Retraite ( il y a 2 ans ) un document de 3 pages edite par : PETERSON INSTITUTE FOR INTERNATIONAL ECONOMICS , sur la FRANCE , dont nous sommes , malgre tous nos efforts , encore une partie .
Il n'y aura pas de reformes structurelles profondes en France , Ni a droite , ni a Gauche ( par peur de manifestations hostiles - tout simplement ) Alors on continue comme cela . Des reformettes oui bien sur , en les encadrants .... ce que nous venons d'obtenir . C'est merveilleux .
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patrick Yves GIRARD Le Dimanche 12 mai 2013 10:31
@ Michel PRIGENT :
Machine France, pigner, irréformable, cancre... La terminologie est adaptée et l'analyse excellente,
Remerciements pr cet éclaircissement.
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eugène Le Tollec Le Dimanche 12 mai 2013 10:33
à TOUS
Je suis entrain de lire deux bouquins pleins de vérités de Jared Diamond
le premier ," De l'inégalité parmi les sociétés"
Le deuxième,"Effondrement" ou comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie.
dans cette dernière analyse j'y incluerais bien ,le cas "breton",par sa non volonté de devenir,et ses défauts de fond.
Car pour se redresser ,une élite passionnée ne suffit pas,un peuple trop imprégné non plus
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