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couverture du livre
couverture du livre "Playdoyer pour nos communautés"
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- Agenda -
De la servitude volontaire

Le problème des Bretons n'est pas le jacobinisme. Il se situe en eux-mêmes dans leur incroyable propension à accepter des formes de domination inacceptables à l'époque moderne et "démocratique". Mais un vent nouveau se lève.

Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier le 11/07/18 12:50

Il est rare que les nouvelles soient bonnes pour la Bretagne, ces temps-ci. Les fondamentaux de notre identité reculent imperturbablement, et c’est encore plus vrai depuis la réforme territoriale avortée de 2014-2015. La Bretagne décroche, les fractures se creusent entre l’Est et l’Ouest, les métropoles et le reste du territoire. Le rejet de la réunification de la Bretagne nous offre un avenir de second rang, miné par des déséquilibres qui s’accroissent et l’incapacité de défendre nos intérêts face à Paris.

A la demande d’une vingtaine de députés bretons, inquiets à juste titre pour le devenir de la Bretagne, le chef de l’Etat est venu nous offrir des mots, en échange de l’acceptation de la pénurie au profit d’un système toujours plus centralisateur et replié sur les intérêts Parisiens. Satisfaits d’être au cœur de la fête, nos élus ont applaudi, par habitude, alors même que le Président leur signifiait l’abandon de la réunification, outre la construction d’une route nationale dont les travaux ont commencé il y a quarante ans… Pour ma part, j’ai eu honte ! Plus que jamais, nous sommes en train de payer la corde qui nous pend.

Des transferts de compétences ? Un laboratoire d’expérimentation ? Mais on en parle depuis combien d’années ? Le droit à l’expérimentation figure même dans la Constitution et rien ne fonctionne car Paris refuse de transférer les compétences qui lui assurent une domination sans partage. Paris accepterait-il de transférer la compétence régalienne de l’éducation nationale pour nous permettre d’enseigner nos langues et notre histoire à nos enfants ? Alors nous changerions de système. Mais je n’y crois pas une seule seconde. Aux dernières nouvelles, nos élus du Conseil régional ne songent même pas à le demander. Dans ces conditions, jamais nous ne sauverons nos langues qui n’ont aucun avenir avec l’administration parisienne. Tout le reste n’est que verbiage.

C’est l’un des thèmes majeurs de mon dernier ouvrage : « Plaidoyer pour nos communautés » 1 qui vient de sortir. Notre problème n’est pas le système jacobin. Notre problème est en nous. Il ne tient qu’à notre incroyable propension à accepter l’inacceptable, comme si, en tant que vieux peuple dominé, nous avions fini par incorporer le gène de la soumission.

Et pourtant, des lueurs d’espoir : nos jeunes. En rendant leur copie en langue bretonne, au mépris de l’administration, nos lycéens et collégiens de Diwan nous ont montré la voie. Les libertés, et surtout celles qui touchent à nos langues, ne sont pas négociables. Nos libertés fondamentales d’être humain, comme le droit de s’exprimer dans notre langue, sont des libertés qui se prennent. Pour une raison simple mais incontournable : notre dignité.

Celui qui renonce à sa dignité a déjà tout perdu. Il ne mérite plus rien. Et « notre dignité, c’est nos langues » écrivis-je récemment en préface d’un remarquable ouvrage à paraître écrit par Jean-Luc Laquittant 2. Notre dignité d’être humain, c’est encore le droit d’être reconnu pour ce que l’on est, nous, Bretons de Loire-atlantique.

La dignité, c’est aussi le droit d’être appelé par son nom, dans sa propre langue. Tant de nos anciens se sont battus pour cette dignité, à leur manière, que nous n’avons pas le droit de faillir, avec la conscience bretonne qui est aujourd’hui la nôtre et les informations dont nous disposons sur les droits internationaux protecteurs.

Le système que nous affrontons est d’une logique implacable. Il ne songe qu’à se maintenir et repose largement sur notre complicité car ce sont souvent des Bretons qui sont chargés des basses œuvres.

Le système se nourrit de notre compromission mais surtout de notre esprit de servitude. Relevons la tête, et il s’effondre. Il suffit de dire non ! il suffit de ne pas applaudir et le problème breton se pose. Il suffit de ne pas applaudir pour que ceux qui cautionnent le système s’interrogent.

Il nous suffit de dire non, et le pouvoir est contraint de réagir. Alors, c’est l’humanité qui triomphe et la possibilité d’une véritable unité entre les hommes. Une unité fondée sur un rapport de justice et non plus sur l’arbitraire de l’administration et la domination séculaire.

Il ne compte que sur une seule chose, le pouvoir, l’inépuisable force d’obéissance du peuple breton, jusqu’au jour où ce dernier aura perdu toute consistance.

Nos jeunes nous ont montré la voie. Ils ont compris ce qu’ignorent nos élus. On ne transige pas avec sa dignité. A ce prix-là seulement, il y aura encore des Bretons au siècle prochain. Un vent nouveau est en train de se lever.

1 « Plaidoyer pour nos communautés » Yvon Ollivier - éd Yoran embanner 2018

2 « L’histoire des Bretagnes vu par leurs langues » JL Laquittant, ouvrage à paraître

Yvon OLLIVIER , juriste, auteur.

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Yvon OLLIVIER est juriste, auteur de l'ouvrage "la désunion française essai sur l'altérité au sein de la République" ed l'harmattan 2012 et membre de la coordination des juristes de Bretagne blog associé desunion-francaise.over-blog.com
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Vos 19 commentaires
  Jacques
  le Mercredi 11 juillet 2018 18:52
"Le système se nourrit de notre compromission mais surtout de notre esprit de servitude."
Qu'est-ce que le mouvement breton actuel autrement que cette compromission...?
Nous faisons semblant de ne pas le comprendre même quand Macron nous le dit clairement et en face...
Macron sait de quoi il parle, le Mouvement Breton ayant massivement voté pour lui... et surtout, ce mouvement breton est prêt à le faire à nouveau au nom des ''valeurs'' communes, c'est d'ailleurs ce que Macron a clairement demandé car il connait déjà notre réponse...
Ce n'est pas les valeurs de l'état jacobin qui sont problématiques, elles sont connues et il n'y a aucun mystère...
Mais les valeurs des Bretons actuels, du mouvement breton, de quoi parlons-nous???
Comme je l'ai déjà dis sur cet exemple parlant : l'Etat jacobin n'interdit en rien d'enseigner l'histoire à nos enfants, c'est le Mouvement Breton qui lui s'interdit de le faire....! (Il n'y a personne pour s'indigner...)
Dire...NON? Alors que dans les faits, nous disons OUI... même quand on ne nous le demande pas...!
Il est temps de regarder le Mouvement Breton pour ce qu'il est et non pour ce que nous croyons qu'il est...!
Sa position de lanterne rouge en Europe n'est pas un hasard...
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  FEUTREN Alain
  le Mercredi 11 juillet 2018 19:24
chez quel éditeur peut on trouver vos livres?
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  Yann Le Guellec
  le Mercredi 11 juillet 2018 19:51
Le pouvoir parisien nous impose un système féodal d'une autre époque où ils sont les maîtres . Les lycéens et collégiens de Diwan ont effectivement montré la voie de la dignité à l'inverse de la plupart de nos élus .
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  Fañch
  le Jeudi 12 juillet 2018 13:31
@ Feutren alain
pour l'éditeur : chez Yoran Embanner
voir et cliquez sur le site ci-dessous :
https://www.yoran-embanner.com/
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  Jacques
  le Jeudi 12 juillet 2018 14:41
@ Yvon Ollivier
Que pensez-vous de la réaction des Bretons à Nantes ces derniers jours...?
Nous avons vu des centaines de Bretons s'en prendre aux représentants de l'état et des milliers soutenir le mouvement...
C'est l'événement de réaction à la servitude et de refus de la compromission avec l'état le plus démonstratif depuis l'époque où le FLB/ARB explosait quelques bâtiments publiques... (D'ailleurs, les dégâts publiques causés en 5 jours seulement sont largement au delà que ce que le FLB/ARB a pu faire sur plusieurs années...)
Si d'un coté on ne peut que noter le faible dynamisme des Bretons pour faire vivre dans l'avenir ce qui fut une continuité d'identité parmi les plus longue de l'histoire de l'Europe, de l'autre il faut noter que d'autres Bretons sont extrêmement motivé pour défendre un autre futur à cette Bretagne et que le nombre de personnes partageant ce projet/ cette démarche est en augmentation à vitesse impressionnante (rien à voir avec le taux de croissance de Diwan ou des adhérents dans les partis politiques)...
Donc à l'évidence en Bretagne un nouveau dynamisme est naissant, il est solidaire et rassembleur et il exprime clairement son intention de ne pas se laisser impressionné par l'état jacobien universaliste...
De plus, il bénéficie de relais efficaces comme nous l'avons constaté avec l'intervention du Maire de Nantes (qui est pourtant loin de partager son soutien pour toutes les causes bretonnes)...
Le dynamisme de ''résistance'' est donc en train de renaître au sein de la société Bretonne...
Et visiblement, il ne semble pas vouloir se contenter d'être la lanterne rouge... Nantes mais aussi Rennes et Brest se taillant déjà une notoriété certaine au sein des villes d'Europe de l'ouest...Un vrai retour de la Bretagne sur la scène européenne...
N'y a t-il pas une analyse à réaliser, pour comprendre ce paradoxe au sein de notre société plusieurs fois millénaires...?
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  Yann Kerne
  le Jeudi 12 juillet 2018 20:29
@Jacques
Qu'y avait-il de breton dans la réaction nantaise?
Je n'ai pas vu de connotation bretonne là-dedans
Pouvez-vous expliquer?
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  Icaro
  le Jeudi 12 juillet 2018 21:28
Servir une élite bretonne plutôt qu'une élite française, voilà ce que nous propose le mouvement breton. Un mouvement qui se sert du peuple et de sa culture pour accéder au pouvoir mais qui ne propose rien d'autre que l'alignement sur l'idéologie européiste et mondialiste dont les intérêts passent forcément par la destruction des communautés.
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  yvon ollivier
  le Vendredi 13 juillet 2018 09:19
vous faites erreur, Monsieur. Ce sont les Etats nations qui portent la responsabilité du laisser faire, et de la mondialisation débridée, ce sont elles qui sont incapables de mettre en place une véritable régulation au niveau international, pour une raison bien simple, le souverainiste.. cette idéologie responsable de millions et de millions de morts, outre la disparition de langues et de cultures, ne renversez pas les responsabilités,. nos vieilles communautés n'ont pas ce sang sur les mains, et sont bien plus proches des gens et de la biodiversité. Je suis favorable au partage de la souveraineté, car il s'agit de la meilleure gouvernance internationale, nationale et locale. Notre avenir n'est pas avec les Robespierre en culotte courte, tel Melanchon
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  Emilie Le Berre
  le Vendredi 13 juillet 2018 09:53
Yann Kerne,
Les bisounours bretons ne cessent de parler de Bretagne ouverte sur le monde, tout le monde est le bienvenu et le droit du sol fait de vous un breton.
Donc à Nantes, selon les critères des bisounours, ce sont bien des bretons qui s'unissent pour lutter contre l'intrusion de l'Etat central dans leurs affaires.
Betek an trec'h !
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  Boned ruz
  le Vendredi 13 juillet 2018 10:18
Tout mon soutien à vous Mr Y Ollivier... Juste une remarque que beaucoup ne semble pas mettre en avant alors que cela me semble être pourtant important. Peu de personnes à même d'être entendus soulignent l'effet pervers de la consommation... L'acte d'achat est considéré malheureusement comme quelque chose de parfaitement naturel et même "sain"... Sic!! Ce phénomène est malheureusement responsable de l'usure des communautés et joue même insidieusement mais efficacement contre la culture issue des groupes humains... Je me demande toujours et pourquoi on trouve en Bretagne des Bretons qui achètent des 4x4... Y-a t'il une raison raisonnable ? Pour moi non... cela se réduit à un acte d'achat que l'on peut identifier à "une pulsion de vie". Le problème est général, il faut absolument être dans la consommation, courir après les heures de travail pour payer ses charges mais aussi pour " exister". Si l'on peut comprendre la "période formica"suite à la guerre, je considère que ces comportements de consommation plongent les Bretons dans un individualisme destructeur ... Cette consommation effrénée renforce le ciment de l'uniformisation... Ces comportements échappent complètement a la vie politique bretonne, personne n'en parle. On constate " les toits plats"... a t-on jamais vu les anciens mettre des toits plats en Bretagne alors que la pluie est tout de même une réalité... Construire en bord de mer... acheter la "mode" qui rend impersonnel, invisible, uniformisante... Je pense que NDL a, entre autres niveaux de lecture, le fait de représenter un danger pour le modèle en place en proposant une alternative plus humaine du moins nettement moins artificielle et je fais l'hypothèse que cela a peser dans la balance pour éliminer le problème avec le moins de bruit possible...le moins de " gangrènage possible de la population": message dangereux pour le pouvoir en place. Je crois que cette idée consumériste est à mettre en avant dans tout ce qu'elle à de pervers et de repenser un modèle économique pour le bien des communautés.
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  Léon-Paul Creton
  le Vendredi 13 juillet 2018 10:55
Yvon Ollivier votre réponse à Icaro me semble plus qu’incomplète, en ne prenant en compte, disons principalement que ce qui s’est passé au vingtième siècle, c’est-à-dire les deux « grandes guerres », et j’y ajoute la mise en place de cette Union Européenne, cette structure économico-politique » indéfinissable, inefficace. Et qu’entendez-vous par « …proches des gens et de la biodiversité. » ?.
L’Union Européenne, est devenue cet autre « agglomérat de pays ou nations» peu démocratique, qui créée des nuisances réelles et des illusions tout autant négatives et davantage ,car entretenues par nos « représentants ».
Elle n’offre pas l’aide ni l’avenir escomptés par beaucoup, à « nos vieilles communautés » !
Ce que bien des hommes et femmes politiques chez eux, chez nous, ont peut-être cru sincèrement, ou ont seulement utilisé politiquement. Les positions concernant la Catalogne, la Corse ou l’Écosse nous renseigne bien sur l’Europe, et le bilan de la classe politique bretonne depuis le début du vingtième siècle, se passe de davantage de commentaires !
Ces derniers, justement sont ceux qui représentent le risque …Le vent tournant et portant des effluves de changement…de voir une « nomenklatura » blanchie sous le harnais parisien et jacobin par ses réseaux se refaire une santé, une cure maritime et celtique. Elle qui ne s’est jamais mise en danger pour la Bretagne, son Histoire, sa culture et son économie.
Qui sont-ils ? Quels arguments nouveaux et « régionalistes » voire « nationalistes » vont-ils utiliser pour se mettre, se glisser dans le lit du vent qui se lève ?
La question d’Icaro n’est donc absolument pas dénuée d’intérêt, bien au contraire. Elle doit être posée, creusée… et mise sur la table
Les nouveaux « champions » devraient dès à présent se mettre « en danger » et passer les épreuves préliminaires visibles par le Peuple Breton, pour ne parler que pour lui ! Peuple qui ne doit plus se laisser aller à confier un avenir, sur l’oral, ou l’écrit qui ne contiennent plus aucune promesse de réalisation ! Mais bien par et sur un « Chef-d’œuvre » palpable et critiquable, digne de Compagnons du Devoir
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  Naon-e-dad
  le Vendredi 13 juillet 2018 12:23
Un exemple assez impressionnant - je n'accuse personne en particulier, mais constatons le niveau de décrépitude "culturelle" des grands-médias - nous a été donné par les commentaires des étapes bretonnes du tour de France 2018 (Lorient-Quimper et Brest-Guerlédan).
Florilège:
. Roc'h Trevezel, annoncé comme point culminant de la Bretagne à 340m, rectifié plus tard à 360m. Les deux informations sont inexactes. Si le commentateur dans son studio parisien n'a pas compris ce qu'est l'altitude à l'échelle de la Bretagne, les coureurs eux l'ont compris puisque c'est précisément au passage du Roc'h Trevezel qu'une attaque décisive a été menée. Le commentateur aurait pu en profiter pour signaler que la Bretagne possède plusieurs cols ("ode" en breton), signalés (avec leur altitude) par des panneaux routiers bilingues. Mais non, ce n'était pas sur ses fiches apparemment.
. prononciation: on ne demande pas au commentateur d'intégrer avec exactitude la phonologie bretonne, mais au moins de l'approcher dans sa prononciation courante. Ainsi, on ne dit pas Tréveuzel (!!), mais en prononciation approchée: Trévézel - et encore, je vous épargne le "Saint Roc'h Trévézel", tout à fait surprenant...!! - Idem pour Saint Herbot: faire sonner le "t en finale. Comme dans "botte" et non pas comme dans "beau". Ou encore pour Locronan. La césure se fait ainsi: Loc (pour Loc'h) + Ronan, alors que l'on a entendu - jusqu'à plus soif, si je puis dire! - quelque chose comme "l'eau kronan". Il faisait chaud, certes, mais quand même! Il ne manque pourtant pas d'interlocuteurs qui pourraient "dégrossir" les commentateurs sur la façon d'énoncer la toponymie bretonne...pour le confort des oreilles et l'élévation de l'intelligence de tous.
. culture religieuse et églises. N'insistons pas. La Direction du Tour de France ne peut-elle fournir un kit de survie à ses commentateurs, ou plutôt prévoir une mini-formation, en préalable à la course, avec un journaliste spécialisé? Tout le monde y gagnerait: le monde journalistique comme le public.
Bref, si le débit de parole de ces petites notices à l'antenne était agréable, le contenu qui est une façon de respecter et le téléspectateur et le pays n'était pas au rendez-vous. Hasard? Manque de préparation? Manque de professionnalisme? Les collectivités territoriales réalisent-elles que ce type saccage publicitaire, touristique agit comme un véritable rouleau-compresseur pour détruire un peu plus la Bretagne, sa culture, son image....Visiteur ou habitant, personne en mérite une bouillie aussi indigeste...
Comment se fait-il que, au fil des années et des décennies, le TDF ne parvienne pas à capitaliser un minimum de connaissances, générales ou particulières, sur un point aussi névralgique de sa vocation: porter un regard éclairant pour le néophyte sur les territoires traversés?
Distagañ an anoioù-lec'h (anvioù) e doare reizh a zo ret, n'eo ket 'ta? Anaout uhelded al lec'hioù, kinnig d'an holl traouigoù diwar-benn an ilizoù hag al lec'hioù sakr, ouzhpenn mojennoù ha folkloraj, daoust ha ne vefe ket posubl ?
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  Naon-e-dad
  le Vendredi 13 juillet 2018 13:41
Hopopop! Diwall d'ar skragigoù! Oups, petit problème de guillemets! Aesoc'h e vo mod-se evit lenn?
. prononciation: on ne demande pas au commentateur d'intégrer avec exactitude la phonologie bretonne, mais au moins de l'approcher dans sa prononciation courante. Ainsi, on ne dit pas Tréveuzel (!!), mais en prononciation approchée: Trévézel - et encore, je vous épargne le "Saint Roc'h Trévézel", tout à fait surprenant… !! - Idem pour Saint Herbot: faire sonner le "t" en finale. Comme dans "botte" et non pas comme dans "beau". Ou encore pour Locronan. La césure se fait ainsi: Loc (pour Loc'h) + Ronan, alors que l'on a entendu - jusqu'à plus soif, si je puis dire! - quelque chose comme "l'eau kronan". Il faisait chaud, certes, mais quand même! Il ne manque pourtant pas d'interlocuteurs qui pourraient "dégrossir" les commentateurs sur la façon d'énoncer la toponymie bretonne...pour le confort des oreilles et l'élévation de l'intelligence de tous.
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  Emilie Le Berre
  le Vendredi 13 juillet 2018 15:10
Boned ruz,
A-du ganit. On dit qu'un homme heureux ne consomme pas, or les bretons font partis de ce monde dit occidental, c'est à dire où la consommation est le pilier principal et pour mieux se dévaloriser ils se nomment consommateurs. En déconnexion totale avec nos ancêtres qui se considéraient comme faisant partie du cosmos. Les conséquences sont connues des lecteurs d'ABP, alcool, médicaments, suicide, et comme cela ne suffit plus il faut ajouter une couche en légalisant la fumette.
Aujourd'hui, et pour encore un peu de temps, la technologie et l'énergie à disposition maintiennent l'illusion de pouvoir s'affranchir des lois de la nature (l'ubris ?).
Les pseudo solutions envisagées pour changer le monde ne sont que technologiques, économiques ou politiques or les problèmes ne sont pas de cette ordre. "Post vérité" a été élu mot de l'année par un dictionnaire britannique renommé en 2016, ce n'est pas pour rien. La post vérité est quand l'opinion que l'on a sur un sujet prime sur les faits, autrement dit la capacité à se raconter des histoires.
Petit exemple : récement un groupe de parlementaires a sortie un texte "l'écologie avance" (voir ABP), texte en progrès par rapport à ce qui pouvait se dire il y a encore peu. Mais que montrent les faits ? Au mois de juin un record dans le traffic aérien a été battu :
https://www.usinenouvelle.com/article/video-nouveau-record-de-trafic-aerien-avec-plus-de-200-000-avions-en-vol-le-meme-jour.N716264
Le réveil va être douloureux pour bon nombre.
L'humanité a un problème existenciel qui engendre un problème écologique et non le contraire. Les bretons sont doublement impactés puisque incapable d'avoir une réflexion propre, ils consomment du droit de l'homme et de la démocratie. Mais les faits, que sont-ils ? Déconnectés de leur biosphère, ils l'a détruisent, sur l'échelle des temps, en quelques instant pour avoir une fausse jouissance. Non seulement une sortie de l'Histoire mais aussi son effacement et pour nos descendants un enfer en héritage.
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  Yann Kerne
  le Vendredi 13 juillet 2018 15:49
Emilie Le Berre,
Je suis d'accord avec vous, ce sont bien des bretons qui se sont opposés mais ce genre de réaction aurait pu aussi bien avoir lieu dans une autre grande ville de France. Elle n'a rien de spécifique!! Ne mélangeons pas tout.
Il est fort probable que la plupart de ces gens qui se sont heurtés à la police dans les quartiers de Nantes se contrefoutent de la Bretagne. C'était juste une réaction épidermique à une bavure policière. Point
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  Jacques
  le Vendredi 13 juillet 2018 17:49
@ Yann Kerne
La réponse a votre question est évidente... On nous dit à longueur de journée qu'une personne venant vivre chez nous est Bretons, Français, Européens...
Une chose est sûre, une majorité de ces personnes ne repartirons pas, ils font partis intégrante de notre société ils ont même le droit de vote....
Vous dites que ces Bretons se contrefoutent de la Bretagne... Oui, c'est vrai... Ce n'est pas un secret qu'ils ont d'autres priorités et que ces priorités ils les défendent mieux et avec moins de soumission que les autres Bretons qui prétendent ne pas se ficher de la Bretagne...
Par exemple : Ils défendent bec et ongle leur (s) langue (s) qu'ils enseignent à leurs enfants, ils défendent leur religion et leurs traditions et n’hésitent nullement à faire repousser les lois et autres traditions et religions qui pourraient s'y opposer... Ils sont solidaire entre eux, surtout face à ceux qui ne partagent pas leurs valeurs culturelles ou religieuses...
D'ailleurs le dynamisme est tel, que les autres Bretons en viennent à partager progressivement leurs valeurs (voir ce que disait Marc Trevidic sur le taux des conversions chez les Bretons... historiques...).
A Nantes, ces Bretons pour s'affirmer face à ce qui présente à leur yeux une opposition, ils n'ont pas hésiter à provoquer plus de dégâts en 5 jours que le FLB/ARB en 20 ans...
Et de ces Bretons (nouveaux mais Bretons quand même), qu'en dit le Mouvement Breton????
Réponse : Absolument rien... à croire que ces nouveaux Bretons n'existent pas ....!
J'exagère... car en effet, parfois, le mouvement breton s'exprime ... pour en faire venir plus ou pour prétendre que les valeurs de ces Bretons ne sont finalement pas si différentes des valeurs des anciens Bretons.... On note donc la direction dans laquelle souffle le vent...!
Exemple : l'histoire du ''bourkini'' traditionnel de Douarnenez, mais aussi la défense de l'égalité femme-homme... qui pour nous se résume à adhérer à une mode provenant des USA tandis qu'on se dit incapable d'enseigner aux enfants notre tradition millénaire sur ce sujet... et qu'on garde le silence vis à vis d'affirmations que certains acte envers les femmes qui seraient compréhensibles...
Vous dites qu'à Nantes, il s'agissait d'une réaction épidermique à une bavure...
Là, vous faites une erreur... et une grossière erreur...
Déjà, parce que rien de vous dit qu'il s'agissait d'une bavure (voir en France, l'affaire du viol du pauvre Théo)... vous partez donc d'un parti pris allant comme par hasard dans le sens du vent évoqué...
Et de plus, je n'ai pas connaissance d'une réaction d'une telle ampleur chez les anciens bretons face à une ''bavure'' (pour reprendre votre propos) impliquant un délinquant multirécidiviste avec un mandat d'arrêt...
Ne pas être capable de l'analyser, c'est déjà se ranger dans la perspective de ces nouveaux bretons...
Or justement, comment peut-on prétendre évoquer la Bretagne, son avenir en considérant une partie de sa population comme si elle n'existait pas... ou quand on s’aperçoit qu'elle existe, en relativisant de manière disproportionnée en comparaison de la réaction que l'on aurait s'il s'agissait d'une affaire impliquant les anciens bretons...
Je connais de nombreuses personnes qui ont des idées ''très ouvertes sur le monde'' face à ce sujet... mais qui se contrefichent autant de la réalité qui amène cette situation que de la réalité des quartiers dont la nature des Bretons changent radicalement (la Bretagne et le monde étant vu d'une manière particulière à partir de nos quartiers résidentiels et de nos villas bourgeoises ou de certains villages un peu à l'écart du reste de la société...)
Tout ce que j'ai à dire sur ce sujet est simple :
Ces nouveaux bretons sont infiniment plus dynamiques pour défendre leurs valeurs et leur identité que les anciens bretons... Donc non, tous les Bretons ne sont pas soumis.... et au rythme au cela va, il n'est pas difficile d'imaginer que l'Etat (la République) et nos élus sont bien plus ouverts à discuter ''la défense des valeurs et des traditions'' avec ces nouveaux bretons qu'avec les anciens... quitte pour cela à libérer certains territoires de Bretagne de la pression étatique...
Donc, entre des centaines de casseurs et des milliers de personnes les soutenant et les quelques 200 ou 300 manifestants hyper endormis que nous avons pour défendre nos écoles (laïc et refusant d'enseigner l'histoire des Bretons... hyper propre sur eux)....
N'est-il pas temps de regarder la Bretagne comme elle est... et de regarder l'avenir que nous lui construisons...?
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  ikoje breizh
  le Samedi 14 juillet 2018 01:27
les bretons sont soumis: faux, en tant qu'enfant on ne peut rien contre l'éducation que l'on nous inculque. Apres vient ou pas la prise de conscience
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  jo charruau
  le Samedi 14 juillet 2018 11:12
Le plaidoyer pour nos communautés, soulevé avec justesse par Y. Ollivier et que nous prônons tous dans ce forum abp, sera fini dans... 150 ans , voire avant, avec l'effacement de la population terrestre. La terre sera comme l'île de Pâques actuellement à cause de la démographie galopante. C'est un sujet tabou.
A la fin de ce siècle, la population terrestre aura doublé soit 14, 5 milliards de terriens, et chaque décennie, la population mondiale augmentera d'un milliard.
Comme le souligne Emilie L B, ce sera l'enfer pour nos descendants et leur disparition au prochain siècle.
Il n' y aura plus d'avions, de migrations, de mouvement breton, de bildenbergers, d'élites franchouillardes, européistes ou mondialistes. 2050 sera vite arrivé.
Profitons du soleil aujourd'hui et encourageons les bretons 44 à faire signer la pétition pour un référendum pour la réunification de la Bretagne. Il nous faut encore 37 000 signatures.
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  Paul Chérel
  le Samedi 14 juillet 2018 11:34
Magnifique tableau dressé par Yvon Ollivier. Transfert de compétences ? Paris ne l'accepte pas et les élus qualifiés de Bretons baissent la tête. Conclusion, changeons d'élus ! Et pourtant, il suffisait de dire non. Et le pouvoir aurait été contraint de réagir, sinon il se serait ridiculisé par sa propre faute aux yeux du monde.
Il appartient donc aujourdhui aux Bretons de prendre conscience que même dire “NON” ne suffit plus. L’heure est venue d’exiger. C’est à la Bretagne et aux Bretons qu’il appartient de dessiner leur propre avenir sur la base de leurs valeurs ancestrales, leur puissance maritime, la richesse de leur sous-sol, etc.
La lecture des commentaires est intéressante par sa diversité et la preuve de l’intérêt suscité par l’article. On pourra seulement regretter quelques dérives dénotant une maimise de l’opinion françaie sur l’opinion bretonne : exemmple le consumérisme propre aux Keynésiens et socialos. Paul Chérel
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