Annaig Renault (à droite) avec Mona Ozouf au festival 
du livre de Guérande e0 2009.
Annaig Renault (à droite) avec Mona Ozouf au festival du livre de Guérande e0 2009.

Annaig Renault est décédée le 08 janvier dernier à la clinique Saint-Laurent de Rennes des suites d'une longue maladie.

Annaig Renault est décédée le 08 janvier dernier à la clinique Saint-Laurent de Rennes des suites d\'une longue maladie. D\'un père natif des Côtes-d\'Armor et d\'une mère brestoise, elle réside en région parisienne jusqu\'en 1967 et fréquente l\'association Ker Vreizh en participant au groupe de harpistes Telenn Bleimor. Elle arrive en Bretagne à 20 ans. Elle poursuit ses études à la section de celtique de l\'Université de Haute-Bretagne (Rennes) avant de devenir, tour à tour, universitaire, journaliste et écrivaine. Elle publia des poèmes, des nouvelles et le premier roman de langue bretonne écrit par une femme \"Dec\'h e zo re bell dija\". Plusieurs de ses nouvelles ont été traduites en gallois. Dans son dernier livre : \"Je sais la vie brûlante...\", dont le texte fait face à des dessins du peintre Yves Grandjean, elle semblait avoir compris que son départ était proche. Sous la direction de Yann-Bêr Pirioù, elle soutint une thèse sur les chemins de l\'humanité dans l\'œuvre de Maodez Glanndour. Annaig Renault sera, de 1991 à 2000, secrétaire générale de l’Institut Culturel de Bretagne. Aux côtés de Bernard Le Nail, elle participera à la vie des sections, à l’organisation de colloques et de salons du Livre, en Bretagne, à Paris, à l’étranger, y animant souvent des rencontres avec des auteurs. Elle fut présidente de la section \"Littérature écrite\" de l\'ICB. Le collier de l\'Hermine lui a été remis à Lorient en 2010. ABP salue une Bretonne exceptionnelle, dotée d\'une profonde sensibilité et d\'une vaste culture. Philippe Argouarch