Ce texte de l’Alliance Souverainiste Bretonne va probablement susciter de nombreuses réactions. Nous, partisans d'une écologie responsable et non punitive, de cette vraie écologie qui préserve réellement notre environnement breton tout en garantissant une indépendance énergétique et économique , souhaitons un débat sérieux et constructif. C’est l’avenir de la Bretagne et de son peuple qui est en jeu.
Lettre ouverte de L'Alliance Souverainiste Bretonne
Publié le 11/01/22 19:27 -- mis à jour le 12/01/22 10:33
Eclairer la Bretagne ! Sans indépendance énergétique, pas d'autonomie économique !
Comment parler d'autonomie, de souveraineté de la Bretagne sans parler d'indépendance énergétique ? Il ne peut y avoir, en Bretagne, développement économique sans approvisionnement énergétique adéquat. La Bretagne peut utiliser de nombreuses sources d’énergie, des sources « indigènes » comme le vent (éoliennes), la houle (capteurs)… ou encore le soleil, la biomasse (par le biais de fermentations contrôlées), la gazéification du charbon etc. Mais ces énergies dites « renouvelables » ne peuvent produire qu’une production discontinue d’énergie électrique. De telles énergies, par essence discontinue, ne peuvent être utilisées en base pour subvenir aux besoins constants du réseau breton.
Alors, comment parler d'indépendance énergétique pour la Bretagne sans évoquer le nucléaire ?
L’énergie nucléaire n’est-elle pas le meilleur rempart actuellement face aux émissions de gaz à effet de serre ? Aujourd’hui, avec l’urgence climatique, on peut à nouveau évoquer la place du nucléaire et tenter de convaincre que les énergies renouvelables (dont certaines sont contestables) ne suffiront pas. C’est une question d’ordres de grandeur.
Nous avons besoin de tous les outils, dont la sobriété fait partie, mais croire qu’il existe des solutions « propres » quasi-miraculeuses est faire fausse route. Il n’y a pas de moyens propres, sans danger, peu coûteux et durables d’obtenir de l’énergie. Il faut faire des compromis et pour cela définir des priorités dont la première est bel et bien la diminution des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre. Il faut travailler à évacuer les croyances irrationnelles et sensibiliser les Bretons à ces questions difficiles.
L’énergie nucléaire, pour faire simple, c’est la création de chaleur qui génère de la vapeur d’eau pour entraîner un alternateur, résultant du fait de casser des atomes d’uranium 235, ce que l’on appelle concrètement la fission. Cela provoque la perte de masse des atomes d’uranium donc la création d'énergie, donc de la chaleur pour chauffer l’eau. Aujourd’hui 10% de l'énergie mondiale vient du nucléaire ; pour l’Union européenne la part est de 25%.
Cette énergie est la plus écologique de toutes pour plusieurs raisons. En premier lieu, elle nécessite très peu de matière première en comparaison des centrales thermiques classiques. Ainsi 1 gramme d’uranium produit autant d’énergie que 2 tonnes de charbon. Cela permet d’économiser beaucoup de ressources et d'éviter de polluer autrement.
L'inconvénient majeur, il ne faudrait surtout pas le sous-estimer, reste la gestion du combustible usé de haute radioactivité. Pour le moment, ceux-ci doivent être enterrés pour les plus dangereux à plus de 300 mètres sous terre dans des couches géologiques stables ou être retraités en étant ré-enchéris. Ceux non-recyclables sont divisés en deux parties : 90% des déchets nucléaires actuels sont dits à « durée de vie courte », ils perdent ainsi la moitié de leur radioactivité en 30 ans seulement. Les autres sont transformés en blocs de verre inaltérables prêts pour enfouissement.
Contrairement aux centrales thermiques où les résidus viennent se stocker dans vos poumons, le but d’entreposer ces déchets s'inscrit dans l’attente de trouver une solution pour soit les réutiliser soit les détruire définitivement sans risque.
Quant à l’argument souvent utilisé par les « anti-nucléaire » pour fermer les centrales, leur référence au tristement célèbre réacteur n°4 de la RSS d’Ukraine et de la catastrophe engendrée par l’explosion du réacteur RBMK de la centrale de Tchernobyl en 1986, cet argument est fallacieux : la centrale en question a accumulé les défauts de conception comme l’absence de structure de confinement pour limiter les coûts de construction servant à un usage militaire couplé à l’usage civil pour produire du plutonium militaire. Les « écologistes » ont tout simplement relayé la propagande et les mensonges de la bureaucratie soviétique, unique responsable de cette malheureuse catastrophe.
Un futur nouveau
L’évolution technologique du nucléaire devrait donner naissance à des réacteurs plus propres et plus sûrs. Mais encore faudrait-il s’intéresser à ce qui nous semble une recherche de tout premier ordre et prometteuse : l’utilisation du Thorium 232. Un combustible alternatif, découvert à la fin du XIXe siècle, qui représenterait une piste sérieuse pour échapper aux dangers et à la pollution induits par l'utilisation du plutonium par
l'industrie atomique. Aujourd'hui, l'idée d'un recours à des combustibles nucléaires liquides et à des réacteurs à sels fondus (MSR) refait surface, défendue par le monde de la recherche et même par des écologistes combattant l'industrie nucléaire. Avec l’exploitation du Thorium 232, on peut penser que la surexploitation de l'énergie fossile aurait probablement cessé beaucoup plus tôt ainsi que les problèmes engendrés et bien connus d’enfouissement des matières fissiles.
Quels sont les avantages de cet « atome vert » ?
Le Thorium 232 est plus abondant que l’uranium, on peut l’utiliser à 100% contre quelques pourcents pour l’uranium, et il n’y a pas besoin de l’enrichir. Il est fertile et non fissile et les déchets sont nettement moins dangereux. Enfin, on ne peut pas produire d’armes nucléaires avec une centrale au thorium.
Si l’Europe semble regarder ailleurs… ce n’est pas le cas de la Chine qui s’intéresse de très près à ce nouvel « atome vert », nous, souverainistes bretons, sommes très attentifs à ce nouveau principe nucléaire à neutrons thermiques.
En conclusion, non seulement l’écologie et le nucléaire sont compatibles mais surtout ils sont complémentaires si l’on veut parvenir à une transition énergétique réussie en Bretagne. L’avenir, pour la Bretagne, est de remplacer la centrale à charbon et fuel de la Basse Loire à Cordemais en Loire Atlantique, la plus grosse centrale thermique d’Europe qui couvre régulièrement les besoins bretons. Soyons également très attentifs au projet « Celtic Interconnector » entre l’Irlande et la Bretagne, un projet encore flou et surtout très coûteux.
L’Alliance Souverainiste Bretonne ne fait pas mention du tout nucléaire. Elle souhaite juste le développement de toute technologie qui soit basse en carbone et respectueuse de l’environnement. Elle est en fait favorable à une énergie nucléaire qui serait sûre, peu chère et elle est prête à soutenir la pertinence de futures micro-centrales. Elle est, par contre, farouchement opposée aux gros projets comme les futurs EPR,
Une véritable pensée écologique ne peut prendre partie pour une technologie. De même elle ne peut pas non plus prendre partie contre une technologie. Le problème de l’écologie c’est que ce n’est pas une idée politique, mais une discipline scientifique
Le constat est juste : l'indépendance énergétique rime avec autonomie économique. Les Bretons , de droite comme de gauche, en sont bien conscients. De même ,ils sont bien conscients - excepté les formatés au parisianisme - que la réunification avec la Loire-Atlantique est nécessaire pour l'avenir et la vitalité de la Bretagne. C'est évident. L'idendité est une force, pas une menace ( Samuel Petit éditorialiste au Télégramme 30/12/20). Reste le nerf de la guerre : le financement des initiatives énergétiques et l'installation d'une TV Bretonne couvrant les 5 départements. Réunification et information sont liées. Sur quel mouvement fédérateur breton peut-on s'appuyer aujourd'hui pour rassembler les bonnes volontés du 29, du 56, du 22, du 44 et du 35 ? Il n'est pas interdit de rêver. Place aux jeunes.
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Alter Écho & Ego machin
le Mercredi 12 janvier 2022 11:09
Oui ! Éclairez-moi ? Nous ! Après la « campagne de Plogoff », la BRETAGNE, les Bretons ont-ils mis, ont-ils pu mettre en place une ou des productions d’énergie, notamment d’électricité? Plus de quarante années sont passées, et à cette époque, au lieu de prolonger cette « Campagne de Plogoff » par une revendication d’autonomie, au moins sur cette question, le coup de vent s’est calmé comme d’habitude en BRETAGNE ! La petite, toute petite classe bourgeoise locale et bretonne, les écologistes, et groupuscules politiques (?), se sont rangés à vitesse big V derrière la fameuse Union de la Gauche ! Et derrière son messie, et le mythe errant que le socialisme à la française ferait notre bonheur ! Sans que nous ayons à nous casser le --- ! Le socialisme judéo-chrétien nouveau, pénétrait, convertissait le « Peuple Breton » ! Pour avoir aimé la dépendance, énergétique et toutes les autres, pour avoir adoré des messies en carton pâte, nous nous retrouvons encore plus nus, plus misérables sans doute que nous l’étions ; et sans plus de réactions du pays, plus de quatre décennies « after Plo Gov »! Et vous nouveaux souverainistes locaux( ?), surgissez avec une nouvelle proposition nucléaire. C’est le cas de le dire, car étayée par diverses hypothèses qui dans la pratique, en l’état du « pôle scientifique et innovation » breton ne semble pas en mesure, voire même d’exister pour la matérialisation de ces plans prometteurs, pour nous rendre une fois de plus tellement indépendants. Que ce soit sur la conception globale du projet, main-d’œuvre, matériaux que sur les combustibles. Il faut bien connaître aussi la nocivité de ces divers déchets issus de combustibles différents, leurs volumes et stockages, après utilisation En terme de souveraineté on peut faire mieux, je pense. Jusqu’à preuve du contraire ! Mais il, faut étudier ! En privilégiant les aspects négatifs qui sont toujours, ou devraient l’être, le niveau de faisabilité dans l’intérêt de ceux pour lesquels bien des projets sont vantés avec tant de propos rassurants! En prenant les formes et les dimensions moyennes de la BRETAGNE, dans lesquelles s’insèrent les bons 34000km2 de sa superficie, quelques implantations mettraient la BRETAGNE, obligatoirement en situation de danger permanent plus ou moins relatif en fonction des procédés retenus ! Bref, ce ne sont que supputations théoriques, qui dans l’état de l’organisation politique actuelle de la BRETAGNE, et de ceux qui la mène, donne au mot « indépendance » une saveur incomparable, ou presque ! Et puis n’oublions pas que nous avons déjà « SéBRESTopol », l’Île Longue, les missiles et matières stockées, les SNLE qui promènent déjà leurs mini-centrales nucléaires le long de nos eaux, qui rentrent et qui sortent à leur gré et mission pour notre sécurité, depuis des années. Et nous recevons aussi les purs effluents des centrales et usines du Cotentin, ajoutées à ceux que les centrales, plus lointaines en hexagonie, et refroidies par fleuves et rivières de France, rejettent dans la Manche et le Golfe de Gascogne pour ce qui nous concerne, rejets de ces eaux tièdes de fièvres sournoises, qui viennent lécher amoureusement nos beaux rivages… J’ai la réflexion un peu pessimiste, et en même temps vagabonde, qui s’interroge ! Mais place au débat messieurs les aspirants souverains. Sur quoi allons-nous régner finalement, lorsque j’écoute les affublés d’écologisme, ou Jadot, ou mieux encore Sandrine Moreau? Le nouveau rire, nerveux, qui me vient c’est : woke ! woke ! woke !!! Mutation due à certaines radioactivités qui me sont imposées! Votre toute dernière phrase je la partage, sans réserves, à cent pour cent !
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Naon-e-dad
le Mercredi 12 janvier 2022 12:52
La base de votre réflexion selon vos propres termes, est « l'indépendance énergétique pour la Bretagne ». Vous sous-entendez par là que chaque région devrait être autonome d’un point de vue énergétique. . Première question. Pour quelle raison ce présupposé ? Est-ce que les centrales nucléaires du bord de Loire, sont administrativement dans le giron parisien ? . Deuxième question. La puissance des centrales implique de livrer les utilisateurs ou consommateurs (ménages, entreprises) dans un rayon très large. C’est le modèle centralisateur implicitement adopté en France. Vous semblez ne pas questionner ce modèle, qui favorise un gaspillage intrinsèque. Injectez 2 Kwh à Cordemais (Loire-Atlantique), vous récupérez 1 Kwh à Brest, parait-il. Le reste s’est dissipé en cours de route par échauffement des câbles aériens. Bilan 50% de l’énergie perdue dans le transport. . Quand l’on réfléchit énergie, il apparait vite qu’il faut penser ensemble production et distribution. Points de production et maillage distributif. En vous limitant à l’aspect production, vous éliminez l’un des deux volets de ce qui doit faire système. . Regardons maintenant la présence/absence du nucléaire en Bretagne. Actuellement. . La Bretagne abrite déjà quatre centrales nucléaires (flottantes, à l'Ile Longue / Enez Hir), les SNLE dont le système propulsif correspond très exactement les machines à vapeur que vous décrivez. Les SNLE actuels, dits de deuxième génération sont au nombre de quatre, ce qui permet d'en maintenir un à la mer, en permanence. . Outre le système propulsif nucléaire, ils sont équipés de missiles à têtes nucléaires multiples (en clair, autant de bombes thermonucléaires). Pour l'indépendance ou l'autonomie de la Bretagne? Ce n'est pas ce que j'ai compris. . J’essaie simplement de pointer le lien d’interaction entre régions. On pourrait tenir le même raisonnement pour l’agriculture industrielle (en particulier l’élevage porcin) qui trop évidemment alimente l’extérieur. C’est un constat. . Pour en rester à l’énergie, ne pas oublier l’adage bien connu : « l’énergie la moins chère (et la moins polluante), est celle que l’on ne consomme pas ». Cet adage risque de rallier les suffrages des plus insouciants, ou dépendants - l’objectif d’éliminer les « passoires thermiques » est loin d’être atteint -, dans un futur très proche (disons, après l’élection présidentielle de 2022). . Bref la question n’est pas simple. La réduire comme vous le faites, ne me parait pas très prometteur. Nukleel evit an dazont, perak pas ? a lavarit-hu.. Nukleel a-vremañ hon eus a galz e Breizh, dija (evit bro-C’hall a-bezh). Kudenn an energiezh ? Ya, mes dav eo deomp (deoc’h) prederiañ da vat war an holl dachennoù (produiñ an tredan, digas tredan d’an dud, izellañ an ezhommoù, ha me oar c’hoazh…).
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Jean Louis Le Corre
le Mercredi 12 janvier 2022 15:07
Nucléaire en Bretagne !? Faut arreter les boniments des lobbies ! Depuis 40 ans des milliers de bretons ont toujours dit NON au Nucléaire ! Au Pellerin,a Erdeven, Beg an fry,Plogoff...et les manifs monstres (Quintin...)contre l'enfouissement des déchets Radio-Actifs ... Aujourd'hui on ne sait toujours pas demanteller le petit réacteur de Brenillis,radio-actif des dizaines de milliers d'années ... Les prototypes EPR sont une catastrophe technique et financiére,avec la désindustrialisation française il y a une perte de savoir-faire technique ,d'ou les fuites couvercle,tuyauteries qui se fissurent (5 réacteurs a l'arret pour fuites ...) L'uranium acheté hier du Niger,aujourd'hui du Kazakstan (pas tres renouvellable tout celà...) Quant aux "SMR" micro centrales lubies cheres a macron,ce sont des projets de Prototypes ,il n'en existe pas en fonction ce jour ...Stop les apprentis sorciers ! Et que faites vous des dechets radios-actifs 30 ou 40000ans ? ...(dans la lune ?) Pensez aussi aux milliers de victimes des accidents nucléaires (cancers,degenerescences...morts ) Par contre la Bretagne a un immense potentiel d'energies renouvellables :Le vent bien sur,mais surtout la Houle (experimentée nord Espagne...)et encore les Hydroliennes FLUVIALES turbines de toutes puissances sur flotteurs ou canaux derivés ,fonctionnant toute l'année sur nos riviéres (procedés Suisses et Autrichiens vendus dans le monde entier,sauf en France...)et peut etre les hydroliennes marines,enfin le procédé "TENG" mis au point par les Chinois qui fabrique de l'electricité avec la PLUIE,avec des panneaux bi energies Solaire-Pluie et bien d'autres sources en devenir ... Nukleel? Nann Trugarez
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Alliance souverainiste Bretonne
le Mercredi 12 janvier 2022 18:03
Merci M.Le Corre ! Par ce communiqué vous montrez parfaitement ce que contre quoi nous combattons, une écologie rétrograde, punitive enfermée dans ses carcans idéologiques sans vision pour le présent et le futur des bretons ! Nous nous tournons vers l'avenir tandis que vous ruminez votre passé .
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Léo Tiran
le Mercredi 12 janvier 2022 20:00
J'ai 20 ans et suis breton d'adoption, je viens du Nord de la France mais je vis en Bretagne depuis 16 ans et donc je me considère Breton ( au moins de cœur) ! Je n'ai jamais adhéré à un parti politique mais la chose publique me passionne . Je comprends que certains combats politiques bretons anti-nucléaire puissent subsister dans le cœur de certain mais l'avenir appartient à ceux et celles qui avancent pas ceux qui regardent dans leur rétroviseur .Le monde change et il faut s'adapter Pour toutes ces raisons j'adhère aux idées et aux propositions de l'Alliance Souverainiste Bretonne car l'avenir appartient à ceux qui osent !!
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Milena Krebs
le Mercredi 12 janvier 2022 22:05
L'avenir, Monsieur de L'Alliance, c'est l'accident, c'est l'extraction dangereuse d'uranium, c'est un Tchernobyl (l'agence de sûreté nucléaire dit maintenant que l'accident est "probable" en France) ou un Fukushima dans les quinze ans... Alors non, ce n'est pas l'avenir de la Bretagne, c'est un avenir mortifère et lié au nucléaire militaire, un horizon de mort et de souffrance. Consommons moins, utilisons l'énergie des rivières, de la lumière, du vent, des courants marins... Mais pitié, pas les sirènes du nucléaire, encore !!!! Tous les pays du monde ont arrêté de programmer des constructions sauf la France, les EPR ne fonctionnent pas bien, la Hague enregistre des milliards de déficit, le pays le plus nucléarisé du monde nous fait croire que nous sommes "clean" en matière écologique, on marche sur la tête...
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DAVID MERLIERE
le Mercredi 12 janvier 2022 23:03
Je suis d'accord avec l'article. Arrêtons de taper toujours sur le nucléaire. Cette énergie est propre et il faut continuer de la déployer en France. Par ailleurs, la France est un des grands leaders dans le domaine. Soyons fiers de notre technologie et continuons d'investir dans cette industrie pour garder notre indépendance énergétique.
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Killian Le Tréguer
le Jeudi 13 janvier 2022 08:09
Tous les pays qui maitrisent de façon autonome la technologie nucléaire dispose de moyens scientifiques, humains, géostratégiques, financiers d'un Empire (France, Russie, GB, Etats-Unis, Chine, Japon etc)...c'est une technologie qui d'emblée nous coupe de toute autonomie, nous place en situation de grande vulnérabilité.
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Killian Le Tréguer
le Jeudi 13 janvier 2022 08:12
Maîtriser la technologie nucléaire qui rend ultra-dépendant à celle-ci très rapidement, implique de disposer de la capacité militaire (et notamment nucléaire) en corollaire.
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Krys44
le Jeudi 13 janvier 2022 10:11
Parler d'énergie "propre" à propos du nucléaire est non seulement mensonger , mais aussi criminel! Il faudra envisager de déposer les déchets nucléaires dans les jardins de ceux qui souhaitent cette énergie , la plus désastreuse qui soit , à tout point de vue ! C'est au mieux une acculturation coupable ou volontairement de l'ordre de la manipulation . Qui souhaite une "autonomie" de ce genre en Bretagne ? Certainement pas la grande majorité des Bretons . Souverainisme , montée des nationalismes sont une gangrène et je conseille de relire "Le monde d'hier" de Stefan Sweig ...
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jo charruau
le Jeudi 13 janvier 2022 10:17
Je rectifie la date de la citation de Samuel Petit : l'idendité est une force, pas une menace, c'était le 30/12/21 . J'ajoute que la Bretagne tronquée (B4) ne produit que 14 % de sa consommation électrique. C'est le résultat de 40 ans d'immobilisme. La centrale de Cordemais en Loire-Atlantique va être alimentée au charbon jusqu'en 2024. Et après ? Aucune décision à ce jour. Les politiques sont décevants. Place aux entrepreneurs. La Bretagne a des atouts pour être indépendante en production électrique, la solution est le mix énergétique, nucléaire compris. Que l'on le déplore ou non, les besoins d'électricité vont aller croissants. Ceci dit, j'entends des décroissants qui sont favorables à un parc d'armorique qui s'étalerait des Monts d'Arrée à Notre Dame des Landes. Place aux poètes, aux naturalistes. Avec la forte présence des parigoths sur les côtes bretonnes...Des gens souvent imperméables à la culture bretonne. Quelle Bretagne en 2050 ?
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Heol
le Jeudi 13 janvier 2022 10:44
Ce que je ne comprends pas dans ce débat, c'est pourquoi faut-il être pour ou contre ? Le nucléaire a ses avantages, ses limites et ses risques. Il existe d'autres sources d'énergie, plus ou moins rentables, plus ou moins propres. Mais sincèrement, quand est-ce que les français comprendront qu'il n'y a jamais de réponse unique ? Sans parler d'autonomie énergétique, pourquoi un pays comme la Bretagne devrait penser son approvisionnement énergétique comme l'Île de France ou comme la Provence ? Les ressources ne sont pas les mêmes, le mode de vie non plus. Faut-il continuer à investir dans le nucléaire ? Sûrement. Est-il judicieux de soutenir des projets d’énergie éolienne sur les côtes (pour ne citer qu'un exemple parmi tant d'autres) ? Évidemment. Il faut promouvoir la recherche et la diversité, et penser sérieusement aux moyens de réduire la consommation... Mais tout cela en tenant compte des facteurs locaux. L'écologie doit en effet être scientifique, au sens noble du terme, la science c'est avant tout l'observation, l'analyse et l'adaptation au milieu.
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Alliance Souverainiste Bretonne
le Jeudi 13 janvier 2022 11:04
Krys44 Sandrine Rousseau , enlevez votre masque et pas la peine de prendre un pseudo on vous a reconnu !!! (lol)
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Alain E. VALLÉE
le Jeudi 13 janvier 2022 11:53
Voici donc la sournoise propagande du puissant lobby nucléaire qui s'immisce jusque dans "ABP.BZH" ...! Le nucléaire étant une énergie de stock donc limité en quantité ne peut être assimilé à une énergie de flux évidemment renouvelables (Soleil, marées, rivières, ...). Tenter de faire passer les stocks pour des flux est au moins inepte. Par ailleurs, on voit bien que les centrales nucléaires et leurs gigantesques tours de réfrigération embellissent les paysages, Ce n'est pas le cas des éoliennes surtout celles des concurrents de l'opérateur historique ! Après intense lobbying, obtenir de la Commission le classement du nucléaire parmi les énergies renouvelables est, au moins, absurde. La Commission a perdu une bonne occasion de se taire ! Parler d' "énergie propre" à propos du nucléaire n'a aucun sens si l'on tient compte des radiations et des déchets radioactifs des milliers d'années. Qui osera prendre la si risquée décision d'ouvrir le coeur nucléaire de la centrale de Brenilis ? Évidemment, depuis l'hyper-centralité du pouvoir français que l'on situe habituellement hors sol à environ 700km des brumes des Monts d'Arrée, prendre une telle décision ne sera qu'un instant technocratique de plus relatif à des Bretons en Bretagne depuis des lustres programmés pour servir de cobayes. Dire que cette énergie serait peut coûteuse doit nécessairement inclure le coût du traitement des déchets et celui du néocolonialisme protégé par nos armées, en Afrique par exemple, et une part importante du coût moral et humain de l'immigration puisque dans les frontières coloniales les gouvernements n'ont pas la réputation d'être démocratiques. Alors, c'est non ! AV
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Killian Le Tréguer
le Jeudi 13 janvier 2022 14:59
Plus je le lis, plus je trouve votre communiqué est complétement aberrant. Qui êtes-vous, pour qui roulez-vous ? Qui du nucléaire dit encore plus de militaires et compagnie sur notre territoire. Une totale dépendance énergétique. Qui défend à 100% le nucléaire en Europe ?? Votre raisonnement va totalement à rebours de nos intérêts.
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Alliance Souverainiste Bretonne
le Jeudi 13 janvier 2022 15:35
Bonjour Killian Le Tréguer Vous nous dites avoir relu notre article alors pourquoi insitez vous sur le nucléaire militaire alors que nous n'avons abordé ce sujet que de façon marginale dans notre communiqué ? Vous ignorez si nous sommes pro ou antinucléaire car cela n'est pas le sujet . Le sujet est l'indépendance énergétique de la Bretagne .Nous ne roulons pour personne sauf pour les bretons et n'avons lancé qu'un débat ou chacun est libre de s'exprimer comme vous le faites . Si vous publiez des propositions alternatives pour que les Bretons ne dépendent plus pour leur consommation électrique d'une centrale à charbon ultra polluante ou de centrales nucléaires situées à l'autre bout du pays , et bien nous les lirons avec attention . Cordialement
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Loeiz Beleg
le Jeudi 13 janvier 2022 18:49
Pour commencer, je préfère indiquer que je ne suis ni pro-nucléaire ni anti-nucléaire. Au moment où j'écris ce commentaire, il y a déjà 17 contributions et zéro donnée numérique dans les différents commentaires. Comment peut-on débattre de ce sujet sans argumenter par des données chiffrées? Ah si, il y en a une, à propos des pertes en ligne du transport d'électricité: "Injectez 2 kW.h à Cordemais (Loire-Atlantique), vous récupérez 1 kW.h à Brest, parait-il". Le "parait-il" est très significatif. On s'écharpe sur des opinions sans connaître le sujet. Dans ce cas, il suffit pourtant de se renseigner sur les mesures. Il y a au maximum 10% de pertes en ligne. Si on transporte le courant sous haute tension, c'est parce que les pertes sont inversement proportionnelles à la tension. Bien sûr la longueur de la ligne intervient également et on peut aller jusqu'à 15% de pertes. Mais on est loin des 50% supposés dans le "parait-il". Il faudrait commencer par préciser ce qu'on souhaite pour l'avenir. Veut-on continuer à vivre dans le confort qui est le nôtre aujourd'hui? Veut-on conserver le niveau d'éducation actuel, celui pour lequel 45% d'une classe d'âge obtient un diplôme de l'enseignement supérieur? Veut-on pouvoir disposer du système de santé tel qu'il est aujourd'hui, voire encore plus? Veut-on pouvoir partir en vacances à l'autre bout de la planète, en avion de préférence? Veut-on conserver l'abondant secteur tertiaire? Veut-on développer l'industrie? Veut-on conserver le niveau de production de l'agriculture industrielle? Et j'en passe…Tout ceci est, grosso-modo, proportionnel à l'énergie consommée. Sans énergie, pas de service, quel qu'il soit! Tout ceci ne tient que grâce au pétrole abondant (transports) et à une distribution d'électricité sans faille. Enlevez le pétrole et il faut tout de suite décider quelle sont nos priorités. On ne pourra pas tout avoir. Il suffit, pour cela, de comparer la consommation d'énergie primaire par habitant dans les années 60 et celle qui est la nôtre aujourd'hui: 96,1 GJ / habitant en 1965; 148,5 GJ/hab en 2019. Ces chiffres ne tiennent pas compte de nos importations qui sont loin d'être négligeables. Quand on achète un objet fabriqué en Chine, on consomme l'énergie et l'électricité chinoise et le pétrole du transport. Il faudrait ajouter tout cela à notre consommation actuelle, ce qui augmenterait significativement le résultat de 2020. Et bien sûr, si l'on décide de produire cet objet en Bretagne, il faudra prévoir l'énergie nécessaire. Si on laisse tomber les énergies fossiles, ce qui semble souhaitable si on veut maintenir une planète vivable, ni le nucléaire ni les renouvelables ne suffiront pour conserver le niveau de confort actuel. Il faudra donc trancher, décider de ce qui est indispensable, et abandonner ce qui est accessoire (adieu le streaming vidéo). Bref, tout ça n'est pas simple, et ne se résoudra pas par un échange d'opinions. J'aimerais quand même connaître les propositions des anti-nucléaires. Souhaitent-ils un approvisionnement totalement "renouvelable"? Auquel cas il est incontournable de diminuer au préalable notre consommation d’énergie d’un facteur trois à quatre. Ça s'appelle la décroissance et elle viendra qu'on le veuille ou non lorsque l'approvisionnement en énergie deviendra problématique. Et il est impératif de trancher dans le vif. Qu'est-ce qu'on garde et qu'est-ce qu'on abandonne? Comment organise-t-on la nouvelle société qui en découle? Il vaudrait mieux l'envisager avant d'y être confronté par la force des choses. Concernant l'indépendance énergétique, aucun pays au monde n'est actuellement indépendant en énergie, puisque tous importent des sources d'énergie ou des produits fabriqués ailleurs. Je vois mal comment la Bretagne pourrait être indépendante de ce point de vue. Ce qui n'empêche pas de tout faire pour tendre vers cet idéal, sachant que ça restera un idéal. "Hep brezhoneg Breizh ebet", a lâre Stivell. "Hep energiezh buhez ebet", a lârehen me. E-raog 1800 ne oa nemet energiezh adnevezadus. Glaou-douar, gaz ha petrol o-deus chañjet penn da benn buhez an dud. Pa vo achu gober gete e vo chañjet penn d'ar vazh un eil daol. Ne zaimp ket en-dro d'ar blezioù 1800 met kemmoù braz a vo. Se zo sur. Joa!
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Thomas
le Jeudi 13 janvier 2022 19:46
"la bureaucratie soviétique" Donc tant que la bretagne sera régie par l'administration française, il y aura un risque important d'explosion nucléaire Est-ce alors une bonne idée ? ;) Ainsi avant de se lancer dans la construction d'une centrale par exemple thorium, mieux vaut attendre les retours d'expérience de la chine, de l'inde et des états unis. La bretagne n'a évidement pas le luxe de se lancer dans l'expérimentation au vu du retard à combler (comme cela a été souligné, rien que les passeoires termiques vont coûter un pognon de dingue avec un parc à moitié en DPE E ou D voir moins) et pour le moment le voisin français n'a aucun raison de renoncer au nucléaire sauf s'il désire se mettre sous la coupe des boches et des russes. Et d'ailleurs avant de construire une centrale il conviendrait plutôt de chiffrer les apports nécessaires pour rendre la bretagne indépendante énergétiquement et de comparer les solutions possibles. Par exemple, entre la construction du parc éolien flottant pour un apport de 250MW pour 1 milliards et une durée de vie de 20-30 ans et l'usine marémotrice de la rance la comparaison est plutôt évidente. Car une problématique importante va apparaitre avec l'électrification du parc automobile et accroitre considérablement la demande(+50-60%?). L'impression que donne ce débat c'est que les échelles de grandeur sont peu ou pas connues. Pour rappel, en bretagne, on consomme 22 Twh/an en électricité et que les 3/4 le sont par les bâtiments. On peut supposer que le gain apporté par un parc immobilier en DPE A, B et C uniquement permettra de compenser le passage à la voiture électrique mais pas plus. A titre d'exemple plutôt ingénieux, le collectif des moulins et riverains de bretagne à extrapoler une production hydroélectrique à 0.25 TWh et l'UFE 1.2 TWh donc même pas 10 % de ce qui est nécessaire même si c'est toujours ça de pris. (voir le site) (voir le site) Cette voie semble être la plus propice sur le long terme car comme l'a souligné Naon-e-dad, une énergie proche des lieux de consommation est toujours la meilleure solution. Ainsi les différentes solutions, entre un éolien très hasardeux en terme de rendement (cf. l'exemple de l'île d’El Hierro), un photovoltaique qui coute une blinde en mineraux rares et d'une durée de vie tout aussi limitée et un nucléaire avec tous les désavantages que l'on connaît, semblent toutes insuffisantes ce qui relance la question de comment on fait ? c'est sûr que sur le principe 4 réacteur de 900 MW ou 2 EPR et la question est réglée. ( les minis centrales sont de 300 MW, elles sont destinés à l'exportation pour des lieux spécifiques) Mais en combinant les différentes possibilités 1-2 réacteur au thorium (si ça marche) serait suffisant avec une empreinte disons limitée. En bref, à vos calculettes ;)
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Killian Le Tréguer
le Jeudi 13 janvier 2022 19:59
@ Loeiz Beleg "Concernant l'indépendance énergétique, aucun pays au monde n'est actuellement indépendant en énergie, puisque tous importent des sources d'énergie ou des produits fabriqués ailleurs. Je vois mal comment la Bretagne pourrait être indépendante de ce point de vue." Il y a quand même des nuances entre totale dépendance ou demi-dépendance. Dans le cas du pétrole, on achète à de nombreux producteurs divers et variés. Ils ont certes un pouvoir pour faire monter les prix (si ils sont bien unis entre eux), mais il y a un certain équilibre. Surtout l'acheteur fait ensuite ce que bon lui semble. C'est une question de prix et rien d'autre ou presque. Dans le cas du gaz on voit déjà qu'il y a toute une lourde infrastructure, avec des leviers géopolitiques essentiels, on le voit en ce moment en Europe orientale entre la Russie et l'Allemagne notamment. Dans le cas des énergies renouvelables, il y aurait les moyens de favoriser beaucoup plus l'autonomie de nombreuses zones, mais également des particuliers. C'est la législation qui limite cela et uniquement la législation. Dans le cas du nucléaire il y a peu de grands producteurs d'uranium par exemple, mais il y a surtout une logique de masse, continentale,uranium ou pas...une masse de moyens, une masse de logistique, une masse de personnels, une masse de personnes hautement qualifiées, une masse de sécurité, de dissuasion, une masse qui rend la Bretagne totalement impuissante. Et bien d'autres territoires. Le nucléaire c'est une masse de problèmes qui nécessitent des pouvoirs "énergiques" pour ne pas dire des pouvoirs qui ne s'encombrent pas de débat et surtout pas de décisions localistes. C'est un fait, ce n'est pas un chiffre mais juste la réalité. Les pays qui développent le nucléaire civil sont ceux qui ont une armée de pointe, ce sont des puissances impériales, qui interviennent militairement aux quatre coins du monde. Sans Tchernobyl, l'URSS ne se serait certainement pas disloqué car rien imposait cette dislocation, même avec une remise en cause du communisme. La Bretagne ne pourrait pas être indépendante dites-vous, ce n'est pas faux, mais il y a une question de dégrés. L'énergie nucléaire c'est 100 % Paris aujourd'hui, éventuellement Bruxelles demain, mais surement aucun choix pour la Bretagne. Qui dit centrale dit zone fortement dévaluée, dit sécuritarisme démultipliée. La Bretagne ne pouvant avoir le moindre espoir de contrôle en ce domaine, quand bien même nous devrions nous chauffer à l'énergie nucléaire, autant laisser les centrales...ailleurs.
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Philippe Lamour
le Jeudi 13 janvier 2022 20:08
Bien que ne partageant pas, par principe, toutes les idées défendues par le Mouvement Breton Souverainiste, je dois reconnaître que leur intervention est tout à fait intéressante. Grace à la méthode de la provocation, elle a l'avantage de faire tomber le masque de certains intervenants : le dogmatisme de leurs réaction montre bien qu'ils ne sont même pas disposés à un début d'examen des propositions faites. Pourtant, pour bonne partie, ce texte n'est que la narration factuelle de connaissances acquises dans la première moitié du vingtième siècle ... Quand on lit que les micro-centrales nucléaires n'existent pas aujourd'hui, on croit rêver. Elles ont déjà été produites par centaines d'unités probablement (sous-marins, brise-glace, porte-avions, ...). La Russie vient de mettre en service une centrale de ce type, flottante, civile pour une ville isolée en bord d'océan arctique de l'ordre de 100.000 habitants. La vérité qui se cache derrière ces propos soit disant outragés, c'est que souvent ceux qui disent "militer" pour la Bretagne, militent aussi et principalement pour des causes qui sont incompatibles avec de réelles avancées pour la Bretagne. Alors oui, pour ceux qui veulent avancer, il possible de débattre de tout : c'est souvent très éclairant ... Personnellement, je ne suis pas pro-nucléaire, loin de là. Mais s'agissant de la France qui voudrait implanter une centrale ou plusieurs centrales nucléaires chez nous : je suis carrément anti-nucléaire. Mais dans l'hypothèse de l'indépendance, je serai en faveur du débat et du référendum.
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Emilie Le Berre
le Vendredi 14 janvier 2022 11:06
Je réfléchissais à un commentaire mais Loeiz m'a devancé. En effet il va falloir faire des choix mais on le voit bien personne n'y a envie, c'est même le déni total. Comme pour un autre sujet d'actualité on cherche la panacée tandis qu'hygeia est totalement négligée. La décroissance est écartée d'un revers de la main pourtant elle a commencé. Nous sommes dans un monde où l'opinion prime sur le réel, les lois de la physique et du vivant.
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Naon-e-dad
le Vendredi 14 janvier 2022 12:37
@Loeiz Beleg De ma part, un « parait-il » (ou toute autre expression équivalente) est une marque d’honnêteté pour indiquer au lecteur que je parle de mémoire. Rien de plus. Ce chiffre, retenu un jour à partir d’un discours m’avait paru sensé et crédible. Tout comme votre propos me semble sensé et crédible. Puisqu’il y a contradiction entre les deux ordres de grandeur, il serait intéressant – « il suffit pourtant de se renseigner sur les mesures », apparemment vous êtes dans la partie - que vous indiquiez une source sûr (internet spécialisé par exemple). Allons plus loin. Le rendement d’un moteur thermique est de l’ordre de 30%. Celui d’un moteur électrique de l’ordre de 90%. (souvenirs, souvenirs !). Et je pense à la transition déjà amorcée dans l’automobile bien sûr. EDF étant un producteur et distributeur (sinon, merci de me corriger) il me semble nécessaire de tout examiner pour se faire une idée la plus exacte possible des choix énergétiques. Puisque le mix sera diversifié, et variablement dosé suivant les pays et même les régions, il est nécessaire pour les utilisateurs de chercher à se documenter, pour les décideurs de poser les enjeux et possibilités le plus honnêtement possible (en démocratie). Est-ce le cas ? L’épisode pandémique nous a montré, nous montre encore tous les jours, les failles et faiblesses de notre système d’information. Je fais le parallèle avec le débat sur l’énergie, car dans les deux cas, la culture scientifique semble la grande absente dans le monde journalistique (il y a des exceptions). Est-ce une opinion ? Peut-être… A galon, kenvroad-kêr pa glevan ho yezh liv a vro Gwened warni.
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Yann-Fañch Lug
le Vendredi 14 janvier 2022 17:35
Libre évidemment à l'ALB de se revendiquer pour un "nucléaire raisonnable". Pour ma part j'y vois quelques incohérences politiques et une rupture sur les valeurs bretonnes. La première consiste à observer que le "souverainisme" breton serait encore plus hypothétique si la Bretagne suivait les sirènes des "écolo-réalistes" . La Bretagne n'a pas les moyens de se payer à elle seule une technologie nucléaire, elle dépendrait donc du lobby français. Par ailleurs, la Bretagne a milité historiquement (Le Carnet et Plogoff notamment) contre le "système nucléaire" qui ne se résume pas qu'à la dénonciation de risques technologiques. Les Bretons se sont davantage mobilisés contre un système de production énergétique qui bafoue la démocratie (de l'extraction du minerais, au Niger notamment, du mépris de la démocratie locale jusqu'à l'enfouissement des déchets vers Bure en passant par la collectivisation des risques, puisque l'accident nucléaire serait assuré par l'Etat qui ne provisionne pas évidemment ce risque. Quant au "miroir aux alouettes" des mini-centrales et des centrales au Thorium, quasiment aucune chance qu'elles puissent voir le jour (si tant est qu'elles fonctionnent un jour...) pour prendre le relais de la fermeture prochaine des centrales françaises arrivées en bout de course. La Bretagne a des atouts de 1er ordre pour converger vers une autonomie énergétique, mais pour cela son premier ennemi à combattre semble être l'illusion technologique qui semble nourrir beaucoup d'esprits. L'Allemagne heureusement semble nous montrer pourtant une perspective plus réjouissante.
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Killian Le Tréguer
le Vendredi 14 janvier 2022 19:54
@ Philippe Lamour : "Quand on lit que les micro-centrales nucléaires n'existent pas aujourd'hui, on croit rêver. Elles ont déjà été produites par centaines d'unités probablement (sous-marins, brise-glace, porte-avions, ...). La Russie vient de mettre en service une centrale de ce type, flottante, civile pour une ville isolée en bord d'océan arctique de l'ordre de 100.000 habitants" L'exemple russe ! Quel bel exemple, il illustre à merveille mon propos, tandis que vous, vous contredisez en deux paragraphes. Des "micro-centrales" pour des "micro-nations" sans doute, cela va de soi !
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Jesse Loken
le Vendredi 14 janvier 2022 20:27
Merci à l' Alliance Souverainiste Bretonne pour ces précisions. Cette position est constructive. Elle ouvre le débat loin des gigotements parasites et hystériques des militants écologistes de gauche qui rejettent systématiquement toute idée sans jamais offrir de réelles alternatives crédibles et responsables pour notre pays. La Bretagne se doit d'être autonome et votre mouvement prend ses responsabilités.
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Marguerite
le Vendredi 14 janvier 2022 20:27
Comment voyez vous l'indépendance, lorsque l'on doit déployer des forces armés pour protéger les mines d'uranium à l'autre bout de la planète ? Avez vous pris conscience du problème sanitaire que subissent les travailleurs précaires embauchés pour faire fonctionner cette machine diabolique? Leurs espérances de vie en est bien amputé, voulez vous continuez à couper l'herbe sous les pieds de l'Ankou ? Les projets pharaonique, c'est du passé, il faut ce concentrer sur une diminution de la consommation. L'eau est partout en Bretagne, il est certain que l’hydroélectrique est l'avenir pour notre territoire, il est aujourd'hui nécessaire de produire local et de consommer local pour éviter les pertes en lignes et ne pas devoir externaliser les problèmes. Sachez qu'il existe en Bretagne des infrastructures de productions hydroélectrique opérationnelles et qui sont aujourd'hui laissé à abandon. Le nucléaire production d’énergie irresponsable et in-maîtrisable pompe tout le budget. Petit calcul simple : l'EPR de Flamanville en est à un budget de construction de 12,7 milliards (je ne parle même pas de la maintenance et du coût de fonctionnement), diviser ce coût par le nombre d’habitants qu'il est prévu d'alimenter 1,5 millions, cela nous donne un résultat de 8 500 € par personne. Avec cette somme je pourrai produire 2 fois plus d’électricité que je n'en consomme ; 6 panneaux solaires et une petite éolienne devraient suffire. Ainsi, chaque habitant pourrait lui même gérer sa production en toute conscience. Raisonnablement votre.
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Yann Flohic
le Samedi 15 janvier 2022 17:20
Le nucléaire, c'est le bon sens. Pour nous, comme pour nos voisins Français. Comment les gauchistes comptent-ils produire de l'énergie pour 5 millions de personnnes avec des éoliennes pu des panneaux solaires?
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Loeiz Beleg
le Samedi 15 janvier 2022 18:44
@Marguerite "L'eau est partout en Bretagne, il est certain que l’hydroélectrique est l'avenir pour notre territoire" Il est exact que l'on trouve de l'eau partout en Bretagne, mais il lui manque l'essentiel pour produire beaucoup d'électricité: de l'énergie potentielle de pesanteur. Pour être plus simple, nous n'avons pas de montagne et ne pouvons pas profiter de chutes d'eau importante pour obtenir les puissances nécessaires pour faire tourner nos "machines". Il n'existe pas de sites autres que Guerlédan pour construire d'autres barrages. Et je ne suis pas sûr que l'annonce de la construction d'un nouveau barrage fasse l'unanimité ! Les micro-centrales au fil de l'eau ne fournissent que des petites puissances.(typiquement 500 kW). Il en faudrait 2000 pour produire l'équivalent d'un réacteur nucléaire. Et quel serait l'impact de la généralisation de ce type d'équipements sur la faune aquatique (là ça dépasse mes compétences)? Je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire. Mais il ne faut pas en attendre de miracle … du moins si on souhaite continuer à bénéficier du niveau de confort qui est le nôtre aujourd'hui. Et on revient inévitablement à la décroissance qui, comme le précise à juste titre Émilie Le Berre, est déjà là. Remplacer les énergies denses, comme les fossiles et le nucléaire (beaucoup d'énergie dans un petit volume), par des énergies diffuses comme l'éolien, le solaire (grands volumes et grandes surfaces pour obtenir une quantité d’énergie conséquente), ne permet pas de maintenir le niveau de consommation actuel. Et l'intermittence des sources diffuses n'arrange pas les choses. "Petit calcul simple : l'EPR de Flamanville en est à un budget de construction de 12,7 milliards (…), diviser ce coût par le nombre d’habitants qu'il est prévu d'alimenter 1,5 millions, cela nous donne un résultat de 8 500 € par personne. Avec cette somme je pourrai produire 2 fois plus d’électricité que je n'en consomme ; 6 panneaux solaires et une petite éolienne devraient suffire ". Vous ne devez pas consommer beaucoup d'électricité pour pouvoir vous contenter de six panneaux solaires et d'une petite éolienne. Trois jours sans soleil et sans vent et il ne reste plus qu'à jeter le contenu du réfrigérateur et du congélateur. Entre novembre et février, il n'est même pas certain que vous puissiez utiliser un grille-pain ou une bouilloire électrique. D'autre part, je voudrais bien connaître l'installateur qui vous pose six panneaux et une éolienne pour 8500€. Ça m'intéresse! "Ainsi, chaque habitant pourrait lui même gérer sa production en toute conscience". Sauf ceux qui n'ont pas de pan de toit plein sud, ni de terrain pour l'éolienne. Et ne parlons pas de tous ceux qui vivent en ville dans des immeubles. Ne voyez aucune méchanceté dans ces remarques. Je veux simplement qu'on se rende compte du fait qu'il n'est pas simple de changer de système énergétique. Nous allons être obligés de le faire, à cause du dérèglement climatique. On a tout intérêt à l'anticiper ensemble, sans à-priori sur les différentes méthodes. Il est trop tard pour se crêper le chignon entre pro- et anti-. Dalc'homp mad, ha klaskomp da gentañ adsevel ur gevredigezh unanet en ur vro gaer. Evel ma lâre ur c'hamarad din-me: " Ne fachit ket get ho amezeion a-gaoz d'o liv politikel. Dober ho-po anezhe er bed a zo é tont". Joa
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Killian Le Tréguer
le Samedi 15 janvier 2022 18:59
"Comment les gauchistes comptent-ils produire de l'énergie pour 5 millions de personnnes avec des éoliennes pu des panneaux solaires?" Il y a des marées, de l'eau, la mer, du vent, même un peu de soleil en Bretagne. Il n'y a aucune société de production d'énergie nucléaire bretonne et encore moins de l'uranium. Espérons au passage que la voiture de demain ne soit pas électrique, car qui dit électrique dit trajets courts, peu d'autonomie ce qui est un problème pour une région périphérique, traditionnellement homogène en densité de population, où le poids-lourd carboné était roi, et surtout dit moins de diversité énergétique et pollution importante notamment pour fabriquer les batteries.
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Per Manac'h
le Dimanche 16 janvier 2022 09:48
Merci pour ce texte et cette ouverture d’esprit. Merci également de lancer ce débat, même si certains semblent ostensiblement le refuser ! Quelque peu surpris aussi que d’autres ont une lecture sélective ! Peu importe… Sur le fond, dans l’hypothèse d’une souveraineté de la Bretagne comme le souligne le texte, je reste très perplexe voire septique sur les énergies dites renouvelables, énergies discontinues, certaines peu fiables, d’autres marginales et donc incapables d’assurer une véritable et sérieuse indépendance énergétique pour une nation de 5 millions d’habitants. L’article mentionne le Thorium, il faudrait également parler des avancées spectaculaires et historiques dans la recherche de la fusion nucléaire considérée comme l’énergie de demain, notamment, car elle produit peu de déchets et pas de gaz à effet de serre. Elle diffère de la fission, technique utilisée dans les centrales nucléaires actuellement, qui consiste à casser les liaisons de noyaux atomiques lourds pour en récupérer l’énergie. La fusion est le processus inverse : on « marie » deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. En l’occurrence deux isotopes (variantes atomiques) de l’hydrogène, donnant naissance à de l’hélium. Ha neuze : nukleel, perak ne rafemp ket e Breizh ?
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Yann-Fañch Lug
le Dimanche 16 janvier 2022 10:32
@ Per Manac'h Arrêtez de rêver ! La fusion nucléaire ne connaîtra aucune application concrète avant 50 ans... c'est le CEA lui-même qui le dit! Des physiciens de renom dénoncent d'ailleurs le gouffre financier du projet ITER, pour lequel l'argent investi le serait de manière beaucoup plus utile dans les énergies renouvelables. A lire : (voir le site) Fariet ho peus. Un huñvre fall e vehe en ur soñjal an nukleel dazont hor c'hevredigezh. Kerzhit 'ta d'ober un enklask donoc'h a-zivout an doser-mañ.
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EMMANUELLE ABRIAL
le Dimanche 16 janvier 2022 11:27
Bonjour, je valide les totalement les points de cet article. La Bretagne est comme toutes les autres régions françaises. Elle a besoin du nucléaire pour les besoins énergétiques de sa population. Pour l'instant, la Bretagne vit sur les surplus d'autres régions. Il ne faut jamais oublier que si un jour nous vivons un hiver extrêmement froid, la Bretagne pourrait bien se retrouver sans électricité. L'éolien ne reste qu'une énergie alternative. Le nucléaire est pour l'instant la seule énergie sérieuse pour répondre à l'augmentation de la demande électrique..Regardez dans vos foyers, vous avez tous des portables, tablettes, écouteurs ... Nous ne sommes plus à la période de la bougie ! Le bon sens doit être notre boussole.
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Alter Écho & Ego machin
le Dimanche 16 janvier 2022 17:48
Emmanuelle Abriala gagné le premier"point paraphine"!
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Marguerite
le Lundi 17 janvier 2022 11:51
@Loeiz Beleg Des chiffres... Il est facile d'acheter un kit solaire du type 6 panneaux et une petite éolienne de bonne qualité pour moins de 7000 €. De l'huile de coude, et une caisse à outils peuvent faire le reste, c'est un projet d’installation auquel j'ai déjà participé chez des proches. Bien installé, on peut avoir une production de plus de 2000 kWh par an à Carhaix. Ma consommation électrique est de 800 kWh par an (pour 1 pers dans 1 maison) (et pas besoin de linky pour faire le calcul), je le vis très bien, et non, je ne m'éclaire pas à la bougie ! C'est seulement une exaspération de payer plus d'abonnement que de consommation sur ma facture d'électricité. Visiblement la sobriété, vous ne connaissez pas ? Pourtant la solution est là. Oui, en effet la production dépend de la météo, mais pour rappel le nucléaire ne peut pas non plus suivre les piques de consommations, et la France doit dans ce cas, acheter très cher de l’électricité aux allemands. L’énergie issue du nucléaire, sert à faire chauffer une cocotte minute, cette énergie thermique est ensuite transformer en énergie mécanique, pour finir en courant électrique. Toute cette chaîne est une succession de transformations, et donc une accumulation de pertes, à cela s'ajoute les pertes en lignes dans le transport. Autant dire que le rendement de cette machine à vapeur est pitoyable. Toute personne censé peut comprendre que cette technique est un contre progrès synonyme de pure perte. Le comble est d'utiliser l’électricité pour faire de l’énergie thermique, pour faire chauffer un four, un grille pain, une bouilloire, des radiateurs, sans oublier la résistance de la pompe à chaleur aérothermique qui s'active lorsque les températures sont trop basse et donc amplifie l'effet de pique de consommation qui ne peut pas être compensé par la production continue du nucléaire. Alors qu'en Bretagne, en hiver lorsque les pics de consommation sont aux plus haut, il pleut, les ruisseaux sont des sources encore inépuisables. Combien existe t il de moulins, patrimoine historique de la Bretagne, qui ne sont plus en activité et que l'on pourrait convertir en petites productions électriques ? Je ne peux que vous conseiller de mettre la main a la pâte, concevoir et réaliser par vous même des projets réalistes, cela vous permettrai de prendre conscience que l'autonomie commence d'abord par l’expérience de la petite échelle.
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Per Manac'h
le Lundi 17 janvier 2022 17:37
L’exploitation de l’eau des rivières bretonnes, comme le suggère certains intervenants, est une solution totalement anti-écologique. La construction de barrages ou de micro-centrales hydro-électriques est absurde et contestable. Les barrages perturbent de différentes manières le fonctionnement des rivières : Ils modifient leur régime hydrologique, perturbent les conditions écologiques à l’amont comme à l’aval de la retenue, diminuent les capacités d’auto-épuration, modifient les processus d’érosion et de transport solide, stockent les sédiments et les polluants et fragmentent l’habitat des espèces aquatiques. Un barrage constitue un obstacle à la circulation des espèces piscicoles, à la fois à la montaison (de l’aval vers l’amont) et à la dévalaison (de l’amont vers l’aval). Certains barrages sont même totalement infranchissables. Les barrages constituent des obstacles à la fois pour les grands migrateurs (saumons, aloses, anguilles, etc.) mais également pour les espèces plus locales dont l’habitat se trouve fragmenté. Ceci est vrai pour les poissons, mais également pour toutes les autres espèces aquatiques (mollusques, invertébrés, etc.). Les barrages sont considérés comme le probable responsable principal de la disparition presque totale des populations de saumons en Bretagne et en Europe. La Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) et ses textes d’application en droit français ont pour objectif le retour au bon état écologique de l’ensemble des milieux aquatiques et ces ouvrages constituent de fait des obstacles à ce retour au bon état. Il paraît en effet peu logique de conserver des ouvrages qui perturbent un écosystème lorsque ces ouvrages n’ont aucun usage avéré qui justifie leur existence. (Production d’électricité quasi nulle)... Leur suppression va au contraire avoir un grand nombre de conséquences positives. Un exemple en Bretagne, la démolition du barrage de Kernansquillec sur la rivière du Léguer dans les Côtes d’Armor a permis de rendre sauvage cette belle petite rivière côtière. A quand le démantèlement du barrage de Guerlédan qui ampute la rivière Le Blavet de sa partie amont ? Des associations écologistes comme Eaux et Rivières de Bretagne, l’ABPM… sont partie prenante pour rendre les rivières bretonnes sauvages et débarrassées de ces véritables verrues que constituent ces obstacles inutiles.
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Loeiz Beleg
le Lundi 17 janvier 2022 18:59
@Marguerite Je crois que nous ne parlons pas de la même chose. Bien entendu, dans certains cas, il est possible de se créer pour soi-même, ou pour de petits groupes d'habitations, une certaine autonomie énergétique, en n'oubliant pas quand même que les panneaux solaires viennent de Chine pour la plupart, que les éoliennes ont besoin de matériaux qu'il faut extraire du sol, loin de la Bretagne pour l'instant. Mais peut-être qu'un jour on creusera des trous en Bretagne pour les extraire sur place. La chaîne industrielle permettant l'exploitation des énergies renouvelables est aujourd'hui le fruit d'une économie mondialisée. Rien ne prouve qu'il serait possible d'installer l'ensemble du processus de fabrication (de l'extraction des matériaux à la mise en place finale, avec de l'énergie "bretonne") de panneaux solaires, d'éoliennes, d'hydroliennes sur un territoire comme celui de la Bretagne et même de la France. "Bien installé, on peut avoir une production de plus de 2000 kWh par an à Carhaix" Sans doute, mais il reste vrai que ceci n'est possible que dans certaines situations minoritaires. La plupart des bretons vivent en ville, et la population bretonne approche les 5 millions. Tout le monde n'a pas un toit orienté plein sud, un terrain découvert pour y monter une éolienne, un ruisseau avec un bon débit. Et rares sont ceux qui habitent tout près de leur lieu de travail, ce qui entraîne d'autres besoins en énergie. Bref, le sujet de l'article ne porte pas sur des cas particuliers, mais sur l'indépendance énergétique de la Bretagne. "Visiblement la sobriété, vous ne connaissez pas ? Pourtant la solution est là". Bien sûr que la sobriété s'impose. Il me semble l'avoir précisé plus haut. D'autre part, s'il vous plaît, ne confondez pas les commentaires et les exemples donnés avec une description de mon mode de consommation que vous ne connaissez pas. @Per Manac'h J'adhère totalement à vos propos, concernant le problème de la vie aquatique dans un système qui généraliserait l'utilisation de micro-centrales hydrauliques. C'est là qu'on prend conscience du fait que la généralisation des énergies renouvelables entraîne des problèmes nouveaux (des pollutions !) auxquels on ne pense pas forcément à priori, tellement l'image des énergies renouvelables est associée à l'idée absurde "d'énergie propre". Et je précise que ceci ne constitue pas une prise de position pro-nucléaire, pour ceux qui ont tendance à tirer des conclusions un peu hâtives. Joa deoc'h.
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Jean Louis Le Corre
le Mardi 18 janvier 2022 15:34
@Per Manac'h Bonjour Avec la formidable source d'energie GRATUITE et (presque inépuisable) des riviéres bretonnes: des milliers de MWh...Qui vous parle de barrages ??? Cherchez un peu HYDROLIENNES FLUVIALES (sur Internet ...)turbines soit flottantes,ou semi immergées( "AQUALIBRE"... ),fonctionnant toute l'année,ou encore des TURBINES sur canal de dérivation,en conduite forcée (VORTEX ...),flux rejeté plus bas en riviere (sorte de Bief)protegeant les poissons et l'avifaune avec des grilles et grillages ( autonétoyants) . De quelques KW a plusieurs Mwh selon débit ...Il en existe partout dans le monde (sauf en france !...C'est dur de raisonner ,voire convaincre de "bon sens"parfois ...
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Per Manac'h
le Mardi 18 janvier 2022 16:35
Cher monsieur Le Corre cela fait plus de 60 ans que je fréquente les rivières bretonnes et il me semble que vous oubliez qu'elles sont de petites rivières côtières (à quelques rares exceptions). A partir de la fin du mois d'avril, et certaines saisons même avant, ces rivières sont en étiage avec un débit minimal.... alors vous allez les mettre où vos hydroliennes flottantes ou semi-immergées ? Je vous suggère donc d'aller début mai faire un tour sur les principales rivières côtières bretonnes restées libres, c'est-à-dire restées sauvages sans obstacles et autres barrages ! Votre raisonnement, pris sur internet, concerne des Pays possédant d'immenses rivières ce qui n'est pas le cas de la Bretagne.
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Dan
le Mardi 18 janvier 2022 22:55
Les vacances passées toujours chez les grands parents... ? l'hiver le chauffage c'était uniquement dans une grande pièce centrale. Des bouillottes pour les lits, la nuit dans les chambres ( les cheminées n'étaient plus utilisées : trop compliqué à l'étage ) L'eau à la pompe ( pas encore de pesticides). Nous étions heureux. Bonheur complet. Actuellement, en face chez moi plus de 70 ampoules allumées sur un bateau quand la nuit tombe, Et d'autres ont imité en étant un peu moins gourmands... Pour quel résultat ? L'hydrogène peut nous servir d'espoir et d'acceptation à des changements temporaires dans nos comportements. . Et nos jeunes vont régler le problème dans un sens ou un autre. Oui le local semble plus logique comme plusieurs le pensent ici. En attendant, commençons pendant l'hiver, disons pendant 4 mois. Télé travail à la maison.r quand c'est possible. Une ou deux pièces chauffées. Commerces de quartier. Marche à pied. Cars de ramassage pour certaines usines. Bâtiments publics aussi à la diète....etc...
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Stéphanie Zymelka
le Vendredi 21 janvier 2022 20:10
Je ne comprends pas cette opposition systématique au nucléaire. Tous les hivers on nous parle de pénurie d'électricité et que si une région doit payer ce manque ce sera la Bretagne . Il faudra bien trouver une solution à cette dépendance énergétique alors pourquoi pas le nucléaire ? .
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Michel Colin
le Samedi 22 janvier 2022 16:37
Bonjour je suis alsacien et un de mes amis breton m'a montré l'article et le débat d'idées qui vous agite. Franchement je ne comprends pas , vous les bretons , bénéficiez tous les hivers de l'énergie produite par d'autres avec des centrales nucléaires implantées hors de votre territoire . Ne trouvez vous pas égoïste de rejeter le nucléaire chez vous mais de le faire supporter à d'autres ? Aucun pays , aucune région ne sera seule indépendante énergiquement et le nucléaire ne peut être la solution unique. par contre vous ne pouvez pas la rejetez si facilement sans prendre en compte les progrès faits depuis le projet de Plogoff .
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Fabien PEDEZERT
le Samedi 22 janvier 2022 19:15
Après lu cet article posant un débat liant souveraineté économique et énergétique (et en réalité n'imposant pas le nucléaire aux bretons) et tous les commentaires, merci à tous ceux et celles qui essayent de raisonner constructif et non idéologique ou y'a 40 ans c'était ainsi. Pour ma part, je vous livre 3 éléments, pour avoir travaillé localement sur ce sujet de 2011 à 2012 : 1/ en tant que Directeur technologique, j'ai eu le plaisir de coordonner pendant 16 mois un consortium de R&D d'ingénieurs et de techniciens issus de TPE/PME industrielles bretonnes et normandes et de l'enseignement supérieur technologique (comme quoi, on peut s'ouvrir côté solutions collaboratives ;) ; la Finalité était de mettre au point des micro-centrales énergétiques couplant panneaux photovoltaïques trackers (qui suit la course du soleil) et éoliennes (taille inférieur à 20 mètres) avec un stockage à hydrogène, dont on réutilisait l'énergie stockée avec un moteur thermique produisant en résidu de l'eau ... réussite totale et projet sabordé par le lobbying de grands acteurs et l'impossibilité JURIDIQUE d'exploiter ces innovations en France. 2/ pour le côté chiffré, voici un blog concentré les dernières sources officielles et très étayé en analyse d'effets induits par tel choix de création d'énergie : (voir le site) et un officiel dossier de RTE en 2019 : (voir le site) 3/ et la réalité chiffrée par la Région Bretagne elle-même : (voir le site) Ma première conclusion, virons les pré-conçus entre nous et les idéologues d'autour la table et travaillons ensemble par approche systémique en mettant de l'ordre dans nos priorités régionales :) Merci aux auteurs de l'ASB de cet article pour cette ouverture de débat, capable d'atteindre nos amis alsaciens.
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Eric Vaillant
le Samedi 22 janvier 2022 23:22
Texte très intéressant. Des vérités bonnes à rappeler. La justesse du propos démontre la connaissance du sujet.
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Penn Kaled
le Dimanche 23 janvier 2022 14:49
On sent une bonne ambiance Breizh info ici ......
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Alliance souverainiste Bretonne
le Dimanche 23 janvier 2022 16:12
"Une bonne ambiance Breizh info" ? Comprends pas ? Ou alors si , je suppose que ça signifie une ambiance de droite ? Pourquoi les bretons dit "de gauche" s'éclairent à la bougie et ne se chauffent pas ? Ce débat est pour toutes et tous , même pour vous cher Penn Kaled , preuve en est ...vous y participez .
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Rémi.P
le Lundi 24 janvier 2022 10:45
Intéressant. Le débat sur l'énergie est souvent mal posé, il suscite toujours autant de réactions belliqueuses alors même qu'il s'agit au fonds d'un sujet davantage technique qu'idéologique. Nous souffrons aujourd'hui d'un manque de recherches sur les énergies alternatives. Le nucléaire est certainement ce qui se fait de mieux aujourd'hui en France. Pour autant, c'est une énergie utile mais pas d'avenir dans l'état actuel des choses. Il restera toujours une part non-négligeable d'incertitude quant à la possibilité d'un accident nucléaire sur notre sol. Il est cependant exact que la souveraineté de la France en matière énergétique passe aujourd'hui par le nucléaire, et donc pourquoi pas de la Bretagne ? La réflexion demande des études plus profondes au-delà des positions politiques.
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Per Manac'h
le Lundi 24 janvier 2022 11:32
Pour compléter le texte initial de l’Alliance Souverainiste Bretonne, on pourrait se poser plusieurs questions en prenant en compte que tout doit être discuté. Vers quelle(s) énergie(s) une transition crédible nous amènerait-elle ? Vaste question là encore. Disons qu’une bonne énergie est celle qui permet de satisfaire, pour l’essentiel, plusieurs objectifs : - Satisfaire les besoins réels en puissance et en durée, - Assurer l’autonomie et la sécurité de ses approvisionnements énergétiques, - Limiter les impacts, risques écologiques et sanitaires, - Avoir un coût compatible avec les besoins de l’économie... Toute décision en termes de stratégie énergétique qui laisserait de côté l’un de ces critères ne serait pas pertinente. Je pense, comme cela est mentionné dans le texte, qu’il faut poursuivre les études et les recherches et ainsi pouvoir débattre de leurs résultats futurs.
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Rafig
le Vendredi 28 janvier 2022 13:20
L'énergie nucléaire est une technologie qui n'est soutenu que par l'Etat français (et les dictateurs autoritaires centralisées) et combattue par les bretons depuis toujours. Donc il est surprenant qu'un mouvement breton tombe dans cette fausse solution énergétique sans avenir économique. l'écologie (la protection de notre territoire) est constitutive de l'identité bretonne. Je pourrais vous parler de mes panneaux solaire et de l'énergie propre que je produit sur Mon terrain avec mes resources dans dépendre ou convoiter celles des autres. C'est çà l’indépendance.
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Alliance souverainiste Bretonne
le Vendredi 28 janvier 2022 20:14
Bonjour Rafig Votre commentaire manque terriblement d'ambitions pour notre région . Vous parlez de votre indépendance énergétique personnelle (tant mieux pour vous et bravo) nous nous parlons d'une indépendance énergétique pour notre région . Le temps n'est plus à l’égoïsme mais aux ambitions collectives . L'écologie est une solution mais certainement pas la seule et si finalement le nucléaire était...écologique ! Bonne réflexion ....
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Dan
le Samedi 29 janvier 2022 01:38
Peut-on dire que la France est indépendante en ce qui concerne l'uranium ? Que les usines d'extraction de l'uranium, que les centrales nucléaires sont "propres"? La France importe 100% de l'uranium qu'elle utilise. Elle a fermé tous ses sites d'extraction dans le pays. Mais, comme par exemple près de Clisson, ces sites restent pollués, contaminés, pour des millénaires et plus, car devenus très radioactifs par les déchets (trop peu riches en uranium) et laissés sur place Les déchets ont servi de remblais un peu partout autour des sites d'extraction... routes, parkings, chemins, divers terrains. Par ailleurs, les eaux de pluie drainent les fins déchets vers les rivières. Pour obtenir environ 1.5kg d'uranium il faut extraire et broyer 1 tonne de roches. L'environnement est donc modifié à divers endroits puisque les roches provenaient très souvent de plusieurs carrières. Notre uranium vient maintenant d'autres pays ( Niger, en particulier ) et les dégâts sont les mêmes sinon pires Les centrales nucléaires relâchent dans l'air et dans l'eau de nos rivières des produits radioactifs et chimiques cas du Rhin, du Rhône, de la Loire. N'oublions pas les catastrophes de Tchernobyl et Fukushima. Des milliers, millions de gens vivent dans ces zones contaminées. N'oublions pas divers incidents en France N'oublions pas les milliards pour les EPR : en Finlande l'EPR a démarré fin 2021 avec un retard de 12 ans. Celui de Flammanville débuté en 2007 devait entrer en service en 2012.
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Dan
le Dimanche 30 janvier 2022 22:02
28 janvier 2022 (voir le site) probabilité d'une catastrophe nucléaire en France «existe», avertissent deux anciens premiers ministres japonais Les anciens Premiers ministres Junichiro Koizumi et Naoto Kan, deux des principaux militants japonais contre l'utilisation de l'énergie nucléaire, dénoncent ce 27 janvier à Tokyo le projet de l'Europe de qualifier le nucléaire d'énergie verte. Tous deux étaient partisans de l'énergie nucléaire lorsqu'ils étaient au pouvoir, mais sont devenus des militants anti-nucléaire à la suite de la catastrophe nucléaire de la centrale Fukushima Daiichi, le 11 mars 2011.