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- Point de vue -
Face à la crise, il nous faut plus d’Europe et plus de Bretagne...

La fin de l'année 2011 est rythmée par l'accumulation de mauvaises nouvelles qui, à partir de la crise financière des dettes souveraines des États, s'abattent maintenant sur ce que l'on

Yves Pelle pour Parti Breton le 7/12/11 22:22

La fin de l'année 2011 est rythmée par l'accumulation de mauvaises nouvelles qui, à partir de la crise financière des dettes souveraines des États, s'abattent maintenant sur ce que l'on appelle l'économie réelle, donc l'emploi et le moral de la société.

Pour nous Bretons que signifient ces événements et surtout comment préparer l'après crise ?

Nous sommes tous convaincus aujourd'hui qu'en France la résorption des déficits inconsidérés accumulés par ceux-là même qui aujourd'hui nous disent avoir les solutions pour en sortir vont entrainer des années de vie difficile marquées par la permanence d'un chômage de masse et un pouvoir d'achat réduit. Or une société qui ne sait pas donner durablement de l'emploi à tous et assurer un niveau de vie décent à ses habitants court un très grand risque d'éclatement et d'explosion sociale. Les premiers effets visibles seront sans doute un retour des populismes en tout genre dont on voit d'ailleurs au long des discours de campagne électorale actuels qu'ils commencent à faire florès. Plus grave, certains agitent à nouveau les oripeaux d'un nationalisme aux relents d'exclusion et de défiance. Comment faire pour que nous échappions à cette dangereuse spirale ?

La crise actuelle est venue des banques mais il faut rappeler que leurs excès sont nés de la libéralisation débridée qu'elles ont connue dans les années 80 à l'initiative des gouvernements aux États-Unis, en Europe et bien sûr en France. Personne ne peut le nier, même si ces dérives auraient pu être maîtrisées plus vite par une régulation financière mondiale à la hauteur des risques que nous courions. Aujourd'hui, nous prenons conscience en Europe de l'irresponsabilité de certains gouvernants qui, comme en France, ont cru pouvoir accumuler les dettes par une politique de dépenses publiques inconsidérée dans un pays à la croissance économique anémiée. Prisonniers d'un système centralisé qui s'est arrogé pouvoir économique et pouvoir administratif autour d'une caste de dirigeants issus des mêmes cénacles, nous sommes devenus des spectateurs passifs au milieu d'une société d'assistés.

La réponse est forcément européenne tant nos économies sont interdépendantes. Même les Allemands perçoivent bien combien leur prospérité est liée à l'existence d'un marché intérieur communautaire fort. Mais pour éviter les erreurs d'une Europe technocratique identifiée à la Commission européenne et rejetée par les peuples, il nous faut promouvoir des avancées politiques vers un fédéralisme souhaité et non subi, comme nous en prenons malheureusement la voie. Les événements actuels nous montrent que l'existence d'une monnaie unique ne vaut que si elle s'accompagne de politiques budgétaires et fiscales cohérentes dans l'ensemble européen. Demain il nous faut retrouver de la croissance et sur ce plan également les politiques de relance de l'investissement de production que nous appelons de nos vœux ne peuvent se concevoir qu'à l'échelle européenne, notamment au travers les fonds structurels ou la Banque Européenne d'Investissement. En France, les velléités de solutions exprimées par les partis dits de gouvernement PS et UMP ne sont qu'écran de fumée. Ils n'ont plus aucun moyen d'action propre : hors de l'Europe point de salut. Il nous faut maintenant agir vite pour que les décisions en Europe soient prises démocratiquement dans un cadre renouvelé qui se substituera à la technocratie actuelle de la Commission européenne. Nous devons être convaincus que la paix aujourd'hui, mais aussi la prospérité demain viendront de la dynamique d'une fédération européenne enfin consciente de son rayonnement et de sa force.

La réponse est également en Bretagne. Nous sommes un peuple qui a fondé son histoire sur un socle de valeurs de solidarité et de responsabilité collective. Les temps difficiles qui s'annoncent vont être porteurs de menaces mais aussi représenter une opportunité unique pour refonder la société bretonne et la débarrasser de l'allégeance qu'elle a trop longtemps accordée aux prétendues élites françaises. Libérer les énergies créatrices de nos entrepreneurs, assurer une répartition équitable de la richesse créée, respecter la biodiversité engager la société sur un projet et une vision partagée au sein d'un espace européen redynamisé, tels sont les objectifs que nous pouvons nous assigner. Pour cela il nous faut des institutions politiques qui nous libèrent du carcan administratif uniforme et rigide français, une gouvernance redevenue modeste loin des bruits d'une élection présidentielle dont on mesurera cette fois encore la vanité des résultats.

Pour éviter la montée du populisme, il y a urgence à montrer une autre voie politique. Le Parti Breton souhaite qu'une Bretagne belle, prospère et solidaire émerge rapidement des temps de crise que nous vivons. Nous portons cette ambition pour nous mais aussi pour nos enfants qui, comme le dit Morvan Lebesque, « décideront d'être bretons ».

Yves Pelle

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Le Parti Breton a pour but de rassembler, d'unir et d'organiser tous les bretons et amis de la Bretagne décidés à réveiller la conscience nationale du Peuple Breton afin que celui-ci se dote enfin des structures politiques, économiques, sociales et culturelles lui permettant d'assurer en tant qu'entité internationalement reconnue, son avenir et son épanouissement dans le cadre d'une Europe des Peuples et de la Solidarité
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