Depuis de nombreuses années, le gallo se bat pour être reconnu langue de Bretagne, aux côtés du breton. A l'occasion de la manifestation costarmoricaine "Le Gallo en scène" organisée par

Depuis de nombreuses années, le gallo se bat pour être reconnu langue de Bretagne, aux côtés du breton. A l'occasion de la manifestation costarmoricaine "Le Gallo en scène" organisée par Bertaeyn Galeizz et des 30 ans de la DPLO (Défense et Promotion des Langues d'Oïl), un débat a permis de parler de l'avenir des ces langues dites minoritaires.
La route est longue et les intervenants de ce débat qui s'est déroulé à Plaintel l'ont souligné : qu'il s'agisse d'enseignement ou de place dans les médias, le gallo a du mal à s'imposer. Sur l'ensemble des départements gallésants, on ne compte que 4,5 postes d'enseignants équivalent temps plein et 2 500 élèves. Cela n'empêche pas ses défenseurs de se battre et d'espérer. Il a été rappelé le rôle important joué par Gilles Morin qui avait réussi dans les années 80 à obtenir une option gallo au baccalauréat ainsi que l'espoir de la création d'une licence, avant qu'on ne s'aperçoive que le gallo ne faisait pas partie des langues officielles de France.
Aujourd'hui, les choses ont un peu évolué et l'introduction du gallo dans le plan linguistique du Conseil régional de Bretagne en 2004 précisant "le gallo, langue romane spécifique à la Bretagne fait partie au même titre que le breton de son patrimoine culturel" a été une étape importante.
Lena Louarn, vice-présidente du Conseil régional en charge des langues de Bretagne, l'a dit : "L'avancée de ce dossier dépendra de l'Acte III de la décentralisation. La Région travaille en interne sur le sujet pour faire des propositions".
Bien sûr, il a beaucoup été question de la ratification de la Charte des langues pour laquelle Marc Le Fur, député UMP des Côtes d'Armor, a assuré qu'il n'y avait plus d'obstacle constitutionnel mais que le jacobinisme était le pire ennemi. Paul Molac, nouveau député écologiste qui a la particularité de parler à la fois breton et gallo, a appelé au travail collectif et à la nécessité pour les défenseurs du gallo de se mettre d'abord tous d'accord."Le groupe 'langues régionales' va être remis en place ; j'en serai l'un des vice-présidents", a-t-il annoncé.
L'avenir n'est donc pas écrit. Chacun doit continuer de se battre pour qu'enfin la diversité culturelle et linguistique soit reconnue.