Le premier tome remonte à 987. Constitutive de l'Etat francien puis français, la centralisation s'est transformée en uniformisation à partir de 1790
Le premier tome remonte à 987. Constitutive de l'Etat francien puis français, la centralisation s'est transformée en uniformisation à partir de 1790 © Domaine public

L'auteur Jean-Jacques Monnier résume, diaporama à l'appui, les deux tomes de son Histoire de la centralisation française, qu'il fait débuter avec la dynastie capétienne, avec ses renforcements sensibles sous Louis XIV et Colbert, à la Révolution et sous l'Empire, l'étau ne se desserre que sous la IIIE République au niveau des institutions mais pas au niveau de la démocratie culturelle. Mais plus le pouvoir est centralisé, moins la gouvernance est efficace. Preuves...

L'auteur poursuit sa campagne de sensibilisation à cette histoire non enseignée, traitée cette fois sur l'ensemble de l'hexagone. On découvre ainsi une construction effrénée, brutale, par "le fer et par le sang" comme le disait de Gaulle. L'ensemble du récit imagé est très vivant. L'auteur des deux livres fait des pauses pour permettre réactions et questions du public.

une affiche adaptée aux conséquences de la centralisationune affiche adaptée aux conséquences de la centralisation © Domaine public

La dernière partie, qui correspond à la seconde moitié du second tome, montre comment, le constat des méfaits du centralisme étant établi, les pouvoirs et la haut administration bloquent pour des raisons idéologiques ou d'intérêt personnel les mesures qui ont été efficaces dans le reste de l'Europe. La comparaison entre le sort des différents pays de France montre que le problème est commun à une majorité de territoires et des population, et donc que la solution réside dans un changement démocratique de la répartition des pouvoirs, avec des institutions qui se mettent en place à partir des réalités locales, et se construisent de proche en proche pour que les citoyens puissent s'en emparer et en devenir co-responsables.

Au niveau de chaque région auto-définie, la solution, le retour à un minimum de démocratie participative, c'est donc l'autonomie locale et si l'ensemble est bâti sur le même principe, le fédéralisme différencié. Là encore, la salle aura la parole.

Cette 7e conférence-débat a lieu à Morlaix ce mercredi 22 octobre à 18 heures. C'est à la Manu, dans les locaux de Skol Vreizh, au premier étage en entrant dans la cour principale, au fond et à gauche. Attention, l'approche en voiture est problématique en raison des travaux quai de Léon, devant la Manu et de la fête foraine qui occupe le parking voisin. Prévoir 10 minutes de plus pour un accès pédestre. Merci à la structure organisatrice, cette fois la section du pays de Morlaix du pays de Morlaix. Sans ces bénévoles, rien ne serait possible... Les deux ouvrages seront disponibles en fin de réunion (s'ils ne sont pas commandés en librairie)