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- Communiqué de presse -
Il faut stopper les trains qui écrasent l'euskara
L’attitude de la SNCF montre clairement que la France continue à opprimer la langue basque. En effet, une langue qui ne peut être utilisée par ses locuteurs dans tous les espaces de la vie publique est une langue condamnée à disparaître. Et bien dans les gares du Pays Basque Nord, l’euskara ne peut être ni parlée, ni écoutée et ni vue.
Brenn Etxea Par DEMO le 27/03/06 17:36

DEMO 25/03/2006 Communiqué de presse

Cette conférence de presse était programmée depuis trois semaines afin de faire un point sur la campagne SNCF. Cependant, avant de commencer avec ce sujet, nous voulons dire un mot sur le nouveau contexte créé par la trêve de ETA et nous voulons lancer un appel pour la manifestation du 1er avril à Bilbo. Les Démo sont nés en 1999, lors de la précédente trêve de ETA. ETA avait déposé les armes, mais les habitants du Pays Basque continuaient à être victimes d’un déni de démocratie. Un groupe de militants de la gauche abertzale pensait alors qu’il fallait dénoncer cela par des actions de désobéissance civile, créant ainsi le mouvement Démo. ETA vient de réaliser une nouvelle trêve, mais les habitants du Pays Basque continuent à être victimes d’un déni de démocratie : 1)Droit à l’autodétermination non reconnu 2)Institution niée pour Iparralde 3)Des centaines de militants en prison 4)Laborantxa Ganbara attaquée 5)Le couloir à camion imposé 6)L’euskara nié…

Dorénavant nous devrons donc continuer à réaliser des actions de désobéissance civile afin de faire respecter nos droits.

L’attitude de la SNCF montre clairement que la France continue à opprimer la langue basque. En effet, une langue qui ne peut être utilisée par ses locuteurs dans tous les espaces de la vie publique est une langue condamnée à disparaître. Et bien dans les gares du Pays Basque Nord, l’euskara ne peut être ni parlée, ni écoutée et ni vue.

La diversité linguistique étant une richesse à préserver, depuis 2001 nous demandons de pouvoir bénéficier en langue basque des services de la SNCF. Nous avons limité nos demandes à celles qui sont indispensables vu la situation de l’euskara et facilement réalisables: 1)Rendre bilingue la signalétique des gares du Pays Basque 2)Rendre bilingues les messages haut-parleurs des gares 3)Démarrer un plan pour le développement de l’usage oral de la langue basque dans les guichets 4)Rendre bilingues les plaquettes horaires des trains régionaux 5)Rendre bilingues les billetteries automatiques.

Depuis le début nous avons essayé par le dialogue de convaincre la SNCF de mettre en place ces demandes. A cinq reprises nous avons rencontré la direction de la SNCF, mais à chaque fois une fin de non recevoir de la part de la SNCF a mis un terme au dialogue. En conséquence nous avons réalisé de nombreuses actions, afin de faire prendre conscience à la SNCF de la gravité de la situation et de dénoncer face à l’opinion publique l’injustice dont nous sommes victimes.

La SNCF a répondu à ces actions par la répression: 131 interpellations 97 personnes inculpées 11 procès 59 520.93 € d’amendes 14 personnes hospitalisées Une personne condamnée à 50 jours de prison.

Depuis l’autômne dernier nous avons interrompu nos actions et nous avons de nouveau essayé de résoudre ce conflit par le dialogue. Le 23 janvier dernier, nous avons ainsi eu une nouvelle réunion avec le directeur des gares des Pyrénées Atlantiques et des Landes. Mr Gonnor nous a rappelé que le président de la SNCF Louis Gallois était opposé à l’usage de la langue basque dans les gares. Selon Louis Gallois, le Pays Basque étant une région à destination touristique, quant à utiliser une autre langue que le français dans les gares ce sera l’anglais. En conséquence, nous avons posé un ultimatum à la SNCF: “Ou bien la SNCF introduit la langue basque dans la signalétique de la gare de Bayonne actuellement en rénovation et ajoute un symbole dans les guichets où un guichetier bascophone est en fonction de la même manière qu’un symbole annonce aux usagers la présence d’un guichetier anglophone ou hispanophone, ou nous redémarrons nos actions en les durcissant”. Deux mois se sont écoulés et nous n’avons pas eu de réponse.

En niant aux bascophones le droit d’utiliser l’euskara dans les gares, la SNCF écrase la langue basque et la condamne à la disparition. Ceci étant, dorénavant, et jusqu’à ce que la SNCF mette en place des actions concrètes en faveur de l’euskara, nous n’accepterons pas au Pays Basque de trains qui écrasent la langue basque! Il faut stopper les trains qui écrasent l’euskara!

Nous appelons toutes les personnes favorables au développement de l’usage de l’euskara à participer à cette campagne. Que la SNCF sache qu’elle nous aura continuellement en face et que s’il le faut cette campagne durera des années. Nous présentons par contre nos excuses aux usagers du train dont les voyages pourraient être perturbés par la poursuite de cette campagne.

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