Une jeune Bretonne d'une trentaine d'années, mère d'au moins un enfant, récemment séparée de son mari et habitant Douarnenez, décide de changer d'air et d'aller passer Noël en Algérie saharienne. Elle est revenue dans un cercueil plombé. Elle aurait brûlé dans sa voiture avec deux autres femmes probablement contactées via un de ces sites de rencontres pour trouver un partenaire de voyage. Des sites web qui permettent à une personne isolée qui désire partir en voyage de trouver un, une ou des compagnons de voyage. Personne ne semble vérifier les profils des personnes inscrites. On peut d'ailleurs s'inscrire avec un pseudo et la photo de n'importe qui.
De mauvaises rencontres sur internet ne sont pas forcément à l'origine de ces morts suspectes qui ressemblent à des assassinats masqués en accidents. Vous en connaissez beaucoup qui brûlent dans leur voiture ? Les familles n'auraient pas eu le droit d'ouvrir les cercueils. L'appartement de la jeune femme de Douarnenez serait sous scellés et une enquête serait en cours. Rien n'a été rapporté dans la Presse Quotidienne Régionale (PQR) à ce jour.
Tout le sud de l'Algérie est pourtant classé en zone rouge par le quai d'Orsay si on s'en réfère à ce site (voir le site) . L'Algérie fait partie de la liste des 40 pays où il est dangereux de se rendre pour affaires comme pour des vacances. Ce pays est limitrophe du Mali où des militaires français mènent une guerre contre une guérilla islamiste. Inutile de rappeler aussi que des femmes occidentales, seules, non voilées, sont pour les islamistes du gibier à dépecer, voire à lapider. Le fait que les familles des victimes n'aient pas le droit d'ouvrir les cercueils, même pour juste vérifier qu'il s'agit bien de leurs enfants, laisse présager le pire en ce qui concerne ce qui s'est vraiment passé.
Qu'une jeune Bretonne, en mal de dépaysement, fasse le chemin inverse de millions de réfugiés climatiques qui traversent la Méditerranée sur des rafiots de fortune - et beaucoup s'y noient - juste pour avoir une chance de vivre en Europe, montre tout simplement chez certains de nos compatriotes, une incompréhension totale du monde qui nous entoure. Les médias, qui tous affichent un déficit flagrant d'objectivité en ce qui concerne ce qui se passe au sud de la Méditerranée, ont une part de responsabilité dans ces tragédies de moins en moins exceptionnelles. Quant au silence radio sur certaines affaires diplomatiquement sensibles, on n'en est pas du tout surpris au vu du degré de servilité manifesté à l'égard du pouvoir. Pour vous en convaincre relisez l'édito d'Hubert Coudurier, directeur de l'information du journal Le Télégramme du 7 février dernier intitulé "Un discours exemplaire" (celui de Macron en Corse).