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- Chronique -
L'armée pour contrôler la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ?

Si la police n'y arrive pas, pourrait-on faire appel à l'armée ? Si une arme ou une défense devient plus performante, une parade finit par être trouvée : c'est la compétition

Christian Rogel pour ABP le 2/02/15 19:52

Si la police n'y arrive pas, pourrait-on faire appel à l'armée ?

Si une arme ou une défense devient plus performante, une parade finit par être trouvée : c'est la compétition entre l'épée et le bouclier. Les châteaux-forts de terre et de bois ont fini par avoir des murs de pierre de quinze mètres d'épaisseur.

L'éventuelle utilisation de l'armée pour vider la zone dévolue au projet d'aéroport de Nantes a été évoquée dans un dossier de L'Express (n° 5322 - 7/13 janvier) qui n'a pas été vendu partout en France. « Évacuer la ZAD nécessiterait, probablement l'intervention de l'armée, ce qui renverrait une image désastreuse ». Dans une enquête qui prédit l'abandon du projet, puisqu'elle est sous-titrée « chronique d'un désastre annoncé », la phrase semble un peu hors-sol.

La " militarisation " rampante des défenseurs les plus actifs des ZAD

La nébuleuse des altermondialistes, " black blocks " et autres zadistes masqués a mis au point des armes efficaces pour générer des rassemblement permanents et des techniques de harcèlement pour entraver la police. Ils sont donc les boucliers des « zones à défendre » (ZAD), mais ils disposent aussi d'un bouclier itinérant, un réseau international de comités locaux, une mise en commun de la communication et aussi techniques de faces-à-faces évasifs avec les forces de l'ordre, précédés de la diversion opérée par la « brigade des clowns activistes ».

L'un des effets de ces tactiques est de faire faire des erreurs dans l'emploi des lance-grenades et autres lanceurs de balles semi-dures (flashballs), ce qui a faire perdre un oeil à des manifestants, parfois non violents, et, malheureusement, la vie à un jeune Toulousain, à Sivens (Tarn) en octobre 2014.

La presse a rendu compte du fait que des activistes de Notre-Dame-des-Landes s'étaient rendus sur ce dernier site, ainsi que sur celui du Center Parc de Roybon (Isère). Cela peut expliquer que les gendarmes qui n'avaient que pour mission de garder un parc de matériel aient pu se croire débordés par des dizaines de personnes entraînées à cette guérilla et qui n'avaient pas peur de les provoquer dans un bois, en pleine nuit.

DjiZADisme ?

Le site du projet d'aéroport, près de Nantes est quasi impossible à contrôler, car il est défendable avec peu de moyens humains. Des opposants à Notre-Dame-des-Landes se sont vanté d'avoir contenu les 300 gendarmes de l'Opération César (octobre 2012) avec seulement 80 défenseurs. L'État n'a pas pu monter une opération plus large, du fait de l'arrivée de dizaines de milliers de personnes venues de toute la France, le 17 novembre 2012 ( voir l'article ).

La centaine d'hectares accueille des résidents squatteurs, souvent jeunes, recherchant un mode de vie alternatif. Selon la presse, il y aurait, dans un recoin du bocage, un mini-camp d'entraînement aux techniques de riposte à la police.

Dans un communiqué du 29 octobre dernier, juste après la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive dans la forêt de Sivens, Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), avait pointé la fausse spontanéité des manifestants zadistes en disant : « on est en train d'organiser des djihadistes verts… Ce qui était présenté comme un mouvement pacifique est extrêmement bien organisé ».

Jean-Vincent Placé, sénateur Vert, l'avait trouvée « infâme, éc½urante, irresponsable » et avait exigé des excuses et, en janvier, François de Rugy, député Vert de Nantes, avait réitéré la demande en disant que l'expression était indécente, en regard de ce qu'avaient fait de véritables djihadistes, les Kouachi et Coulibaly.

Le 15 décembre 2014, le Nantais, Éric Brunet, dans Valeurs actuelles , connu pour ses positions de droite, avait justifié l'expression : « Les zadistes ne sont pas des hippies sympathiques. En février 2014, la mise à sac du centre-ville de Nantes a coûté plus de 1 million d'euros au contribuable. À Notre-Dame-des-Landes, plus de 200 exactions, menaces et saccages ont été réalisés auprès d'entreprises sous-traitantes. ... Désignées sur Internet comme “complices”, ces entreprises sont la cible régulière de dégradations. ». (voir le site) .

Comme l'a fait remarquer Slate (voir le site) , ces manières de dire ne sont pas les plus finaudes et font penser au point Godwin, mais leur apparition est le signe d'une résistance d'une partie de la société qui approuverait des mesures répressives, car, comme le remarque Xavier Beulin, la violence ne peut « devenir une règle d'empêchement », sauf à faire son deuil d'une société apaisée.

Premières décisions judiciaires.. en Italie

Les chantiers, côté Piémont, du gigantesque projet de ligne de chemin de fer sous les Alpes franco-italiennes (tunnel de 57 km) ont suscité des rassemblements et ont été l'objet d'attaques par des activistes (jusqu'à 200 assaillants faisant 180 blessés chez les policiers). Celles de 2011 viennent d'être jugées les 18 décembre 2014 et le 27 janvier 2015 par le tribunal de Turin qui a condamné 44 personnes à des amendes et à des peines de prison dont les plus fortes ont atteint 4 ans et demi (153 années de prison en tout). L'incrimination de terrorisme avait été écartée.

Une petite partie des « No TAV », comme se baptisent les opposants des deux côtés de la frontière, sont partisans d'actions coup de poing et un écrivain, Erri de Luca (Prix Fémina étranger 2002), est en jugement pour avoir clairement appelé à du sabotage. De nombreux attentats ont été commis en 2014 sur le réseau des chemins de fer italiens (cocktails Molotov, bonbonnes de gaz). Des biens d'entreprise ont été incendiés.

Certains des activistes, qui ont comme devise : « Le pouvoir ne s'aménage pas, il se détruit », se revendiquent d'un anarchisme violent, dont l'objectif est de convaincre l'opinion la nocivité des projets d'aménagements, vite qualifiés de pharaoniques (ce qui est vrai pour la liaison Chambéry-Turin estimée de 8 à 10 milliards d'euros, dont 25% pour la France). Les écologistes officiels font remarquer qu'avec les sommes dépensées, on pourrait améliorer le réseau ferroviaire existant.

Le durcissement à prévoir des autorités

Les attaques et les sabotages ont amené les autorités italiennes à faire intervenir 150 chasseurs alpins pour surveiller les alentours de la ville de Suse et à actionner les services secrets pour identifier les auteurs des sabotages.

Le gouvernement français est-il prêt à déployer ce genre de moyens pour contenir ou réduire une opposition radicale non-parlementaire ? Le parti Europe-Écologie-Les Verts s'en fait le haut-parleur, mais il ne faut pas surestimer, ni son poids politique, ni sa popularité parmi les zadistes : à Sivens, José Bové n'a pas été bien reçu et l'ex-ministre, Cécile Duflot, s'en est tenue à distance, se faisant filmer dans un angle opposé au campement.

Manuel Valls a dit publiquement que l'aéroport devra se faire ( voir l'article ) et le président de la République, François Hollande vient de le confirmer, mais quels moyens sont-ils prêts à employer et quels prix sont-ils prêts à payer ? Peuvent-ils tabler sur un gain d'une image d'hommes d'ordre pour contrer le Front national ?

Stopper le projet nantais ne résoudrait pas la question de l'occupation illégale, puisque les opposants les plus radicaux prétendraient garder le terrain comme garantie contre un revirement. Or, l'État français ne peut idéologiquement faire preuve de la même tolérance que les sociétés scandinaves ou anglo-saxonnes et laisser perdurer une « république autonome ».

Pour mémoire, les derniers recours sur les expropriations et les questions environnementales devraient être jugés en mai prochain et l'État aura, alors, toute latitude pour sortir de l'absence d'action qu'il s'est imposée. L'été sera, peut-être, chaud.

Des mesures d'exception favorisées par le nouveau contexte sécuritaire ?

Les attentats du 7-8 janvier 2015 contre Charlie-Hebdo et le magasin casher ont renforcé l'État dans son rôle de gardien de l'ordre et Manuel Valls a fait évacuer, le 30 janvier 2015, la petite ZAD du Parc Michel Lévy, à Marseille. Sivens et Roybon devraient bientôt être aussi dégagés pour la poursuite des chantiers.

Pour Notre-Dame-des-Landes, il faudrait mettre en jeu d'énormes moyens, avec une préparation de l'opinion, qui semble d'autant plus indécise qu'il s'agit d'un projet local qui n'interfère pas dans la vie de la quasi-totalité des gens.

L'hypothèse militaire de « L'Express » ne mentionne pas qu'il est interdit de faire appel, en temps de paix, à l'armée contre des civils, même armés, et ne semble valable que pour une sanctuarisation du terrain. qui serait déclaré zone militaire Poussé à l'extrême, le scénario inclurait une application de l'article 16 de la Constitution (pouvoirs spéciaux temporaires), afin de justifier l'intervention combinée police-armée-services secrets.

La restauration de l'autorité de l'État dans la ZAD n'est pas qu'une affaire de conjoncture politique, mais, dans un contexte d'État de droit, un vrai défi, dont on peine à imaginer les contours. Et, pourtant, la zone de non-droit à Notre-Dame-des-Landes ne saurait être éternelle.

Christian Rogel

Licence pour une reproduction intégrale avec mention de l'auteur et de l'Agence Bretagne Presse

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Christian Rogel est spécialiste du livre, de la documentation et de la culture bretonne.
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Vos 51 commentaires
  krystell churie-goal(le)
  le Mardi 3 février 2015 10:34
C'est n'importe quoi !
N'y aurait-il pas d'autres questions à se poser sur l'avenir , le nôtre , celui des enfants etc ... , du monde qu'on leur laisse et qui n'est pas vraiment brillant ?
L'ÉTAT DE DROIT . MAIS DE QUEL DROIT ?
Avant de délirer sur je ne sais quelle militarisation , j'appellerais plutôt ce genre de propos manipulation , je vous suggère de venir sur le site vous rendre compte par vous même que les agriculteurs propriétaires et ceux "sans terre" qui exploitent en attendant que leur situation puisse se "légaliser" , n'ont absolument rien de gens militarisés et ont très souvent de très hauts niveaux d'études . Ils ne se contentent pas de répéter à l'envi , ce genre de discours d'un autre âge !
Quand le canon se tait , vous , vous continuez !
CHARB avait signé et s'était fait photographié "CONTRE CE PROJET"
N'insultez pas leur mémoire !
(0) 
  Christian Rogel
  le Mardi 3 février 2015 11:32
Une éventuelle utilisation de l'armée pour geler le terrain après une reconquête par la police est indépendante d'une opinion sur le projet. Celui-ci peut avorter et la question du contrôle du terrain continuer à exister, à cause de l'option choisie par certains zadistes d'en faire un laboratoire, un modèle d'utopie, un lieu autogéré..
Par ailleurs, les Etats se concertent et les méthodes itlaiennes peuvent être copiées, car, les peu nombreux zadistes à l'esprit paramilitaire sont un "danger" que les pouvoirs publics cherchent, inévitablement, à surveiller et à ficher.
Ceci ne concerne pas les agriculteurs expropriés et leurs soutiens.
(0) 
  krystell churie-goal(le)
  le Mardi 3 février 2015 17:14
N'importe quoi !
Pour que ces jeunes qui VIVENT tout simplement et sainement , aillent grossir le nombre de chômeurs et tout ce qui va avec , je suppose ?
Est-il utopique de se nourrir se son travail , de respirer , sans demander quoi que ce soit ni encore moins un "encadrement peu onéreux il est vrai" de militaires .
L'utopie réside-t-elle pas plutôt dans le besoin maladif du tout contrôlé , de l'uniformisation ..., de la pensée unique et uniforme ?
Respectons leurs choix qui ne dérangent que ...
(0) 
  Christian Rogel
  le Mardi 3 février 2015 17:39
@Krystelle Churie-Goal
Ces jeunes que vous défendez pourront rester jusqu'à ce qu'une utilisation légale du terrain soit définie.
A court terme, la totalité de la zone sera dévolue au syndicat et la Justice tranchera la question du squattage.
Je dis seulement que les peu nombreux adeptes du zadisme masqué ne peuvent être exonérés de toute investigation, quand ils attaquent une gendarmerie (celle de Sautron) et détériorent des engins ou que leurs correspondants européens assaillent des chantiers à Chaumont-Chiomonte et dans la vallée de Suse.
Penser que les Etats ne vont pas répliquer est peu sérieux. Et la réponse sera à la hauteur de la perception de la menace. La leçon de Sivens et de Roybon semble être pour Valls de vouloir passer en force avec l'appui de la population locale.
(0) 
  seamymsg
  le Mardi 3 février 2015 18:03
Déjà votre analysez sur nous ne reflet dans aucun sens la réalité. Une analyse se fait d'un vécu d'expérience, pas en lissant des articles des merdias mainstream.
Après, ça se voie que vous avez fait aucune réflexion sur cette proposition.
Imaginons l'impossible: que l'état arrive a nous virer de cette zone libéré et autonome... Que ce passe après? Que feront se "peu nombreux" (selon toi) zadistes, autonome, déterminé et certainement pas républicaine, qui viennent de voire détruire leur vis, leur maison, leur liberté d'existence, et la main d'½uvre de les dernières années?
Vous nous dites d'être paramilitaire, pendant qu'on a même pas encore besoin de se armée avec des armes radical et meurtrière, car en analysant notre soutiens & solidarité citoyenne, la lutte et notre mouvement est bien légitime et juste, et elle s'enracine et prend plus d'ampleur a chaque tentative de répressions gouvernementale de se mouvement trans-locale et mondiale.
Dans cette histoire, les djihadistes, sont des gens comme vous, qui font appelle a la haine et la répression de ceux qui veulent créer un monde différente en utilisant des tactique de milice fasciste et contre-nature qui ne seront jamais accepter par la majorité des citoyens qui les subissent.
Vous chercher a préparé l'opinion avec des amalgames et des jeu de mots vide et généralise, croix moi quand je dit que se sortes d'articles préparent que des opinions qui renforcent cette lutte contre les GPII du monde capitaliste, fasciste et destructeur du vivant.
Zadistement et pour un monde différente!
Prends ZAD dans vos gueules
(0) 
  Christian Rogel
  le Mardi 3 février 2015 18:27
@seamymsg
Sur les faits, j'en ai puisé dans la presse écologiste (Reporterre, par ex.).
Vous continuez, et c'est votre droit, à ne pas vouloir distinguer les occupants lambdas des ZAD et ceux qui sont plus organisés.
Je ne fais que souligner que ces derniers sont de plus en plus désignés, avec quelques précautions oratoires, dans la presse mainstream et cela depuis plusieurs mois.
Que feront-ils, en cas d'opération policière ? C'est justement la question que je pose : l'Etat ne peut pas (ou plus) se permettre d'avoir un train de retard, en n'ayant pas préparé une parade. En attendant, il surveille les ZAD et réfléchit au coup d'après.
Votre défense, appuyée par une fraction notable de l'opinion, surmontera-t'elle l'assaut éventuel ? Personne ne le sait, car, cela dépendra aussi de l'atmosphère politique du moment.
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  Christian Rogel
  le Mardi 3 février 2015 18:27
@seamymsg
Sur les faits, j'en ai puisé dans la presse écologiste (Reporterre, par ex.).
Vous continuez, et c'est votre droit, à ne pas vouloir distinguer les occupants lambdas des ZAD et ceux qui sont plus organisés.
Je ne fais que souligner que ces derniers sont de plus en plus désignés, avec quelques précautions oratoires, dans la presse mainstream et cela depuis plusieurs mois.
Que feront-ils, en cas d'opération policière ? C'est justement la question que je pose : l'Etat ne peut pas (ou plus) se permettre d'avoir un train de retard, en n'ayant pas préparé une parade. En attendant, il surveille les ZAD et réfléchit au coup d'après.
Votre défense, appuyée par une fraction notable de l'opinion, surmontera-t'elle l'assaut éventuel ? Personne ne le sait, car, cela dépendra aussi de l'atmosphère politique du moment.
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  krystell churie-goal(le)
  le Mardi 3 février 2015 18:55
Que ferons-nous ?lÀ, bon courage ! Nous serons effectivement quelques-uns à défendre la TERRE de NDDL .
Venus de toute la Bretagne , de toute la France et au-delà .
Unis contre l'imbécilité .
Ce sont des gens intelligents qui n'ont pas besoin de vos supputations (voire ce que vous aimeriez qui arrive) , agriculteurs et autres ZADISTES se rencontrent régulièrement pour parler tout ce qui est nécessaire !
Allez sur le site ACIPA , vous y trouverez les dates , lieux et heures des coordinations ZAD .
(0) 
  Christian Rogel
  le Mardi 3 février 2015 21:09
@Krystell Churie-Goal (Le)
Mon analyse n'a rien à voir avec l'ACIPA, le COPAIN ou toute autre coordination locale.
Les assaillants de la descenderie de Chaumont-Chiomonte n'ont qu'une solidarité de principe avec le mouvement No TAV et ont leur propre agenda. Idem pour ceux qui se sont manifestés devant la gendarmerie de Sautron.
Si c'est inclus dans "tout ce qui est nécessaire", le boulot des grandes oreilles sera facile..
(0) 
  Ker itron al lann
  le Mardi 3 février 2015 22:08
Oui, nous sommes un état de droit, et à ce titre le droit doit être appliqué.
Les propos virulents et autres réactions épidermiques ou tentatives d'intimidation n'impressionnent plus grand monde sur le sujet.
Oui, à lire ces commentaires exacerbés, on peut parler de terrorisme d'opinion.
Cela n'a que trop durer. Il est grand temps d'y mettre fin.
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  Louis Le Bars
  le Mercredi 4 février 2015 09:03
Combien êtes-vous payé Monsieur Rogel pour faire votre énième propagande pour cet Aéroport inutile ?
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  Divi KERNEIS
  le Mercredi 4 février 2015 10:58
A l'heure d'un monde désenchanté qui ne fait plus rêver personne et où l'on sait que le modèle de la société capitaliste ne permettra à nos enfants de vivre mieux que nous, pourquoi vouloir tuer dans l'oeuf des initiatives en faveur d'un monde différent et respectueux de notre Terre?
A l'heure où l'innovation est plébicitée par nos dirigeants, respectons ceux qui s'engagent et qui prennent des risques personnels pour nous montrer qu'un autre monde est possible!
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  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 11:03
@Louis Le Bars
On n'a pas besoin d'être payé pour essayer de comprendre ce qu'il peut se passer. Puis-je vous demander qui vous paie pour défendre vos idées ?
J'ignore totalement si l'aéroport sera construit et j'habite trop loin pour être concerné et en parler avec quiconque.
L'Etat a reculé en plusieurs lieux, mais, il ne reculera pas partout et il ne répondra pas policièrement partout.
La question reste : que fera-t'il à NDDL? Ce qui est `exclu : le projet est officiellement arrêté et on laisse les gens semer leurs ZAD.
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  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 11:34
@Divi Kerneis
On peut chercher à dessiner le scénario du transfert des terrains de NDDL à ceux qui les cultivent ou y travaillent.
L'ennui est qu'il se heurte à de nombreux obstacles politiques et pratiques :
- Qui seraient le ou les propriétaires ? La restitution aux anciens propriétaires est peu probable, car effroyablement compliquée.: elle ne semble pas avoir de précédents à une si vaste échelle
- Imaginons un Groupement foncier agricole comme il y a eu à Plogoff. il faut un consensus politique pour qu'il soit agréé
- Le transfert de propriété ne peut se passer, ni de leaders pour le négocier, ni d'un soutien dans une partie de la classe politique. Les Verts sont hors-jeu électoralement et pas reconnus par tous les Camilles. Il n'y a pas de Podemos en France.
- Le fait que personne n'ait pensé à écrire un bout de scénario montre bien la difficulté pour lier une lutte d'opposition à une utopie complexe qui engagerait de manière forte une grande partie du corps politique qui ne pratiquera jamais le laisser-faire et, encore moins, le don.
(0) 
  krystell churie-goal(le)
  le Mercredi 4 février 2015 12:38
Quand on souhaite se faire une opinion complète et honnête , on se renseigne partout !
Voici un lien édifiant qui évite les propos exacerbés des gens peu-renseignés :
https://fr-fr.facebook.com/345153846717/photos/pb.345153846717.-2207520000.1423049729./10153029423016718/?type=1
We shall not ne moved !
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  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 12:54
@Krystell Churie-Goal (Le)
Quel rapport entre la peitite cuisine immobilière dont vous parlez et les enjeux macropolitiques que j'ai traités ?
Encore, une fois, l'ACIPA et ses arguments contre l'aéroport n'est pas au centre du propos.
A mon avis, elle sera spectateur plus qu'acteur du dénouement, quel qu'il soit. Pour faire court, les thématiques politiques ont été portées, à son corps défendant, à un niveau nettement supérieur à celui de ses objectifs d'association de défense.
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  krystell churie-goal(le)
  le Mercredi 4 février 2015 15:59
J'ai parlé de cuisine immobilière ? Ha bon !
Objectifs ...,macropolitique ... Et alors ?
L'ACIPA et ses différentes composantes dont politiques sont à l'hyper-centre de tout propos sur ce sujet , evel-just !
Blog MM Robin , Chevalier de la légion d'Honneur à NDL 2013.Plus intéressant et à un niveau plus élevé que ...
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CCMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.arte.tv%2Fsites%2Ffr%2Frobin&ei=ujLSVMKtIMyt7gboy4HQDw&usg=AFQjCNHs0Gv3emJiXuQ0ArCSenOuhplfJA&bvm=bv.85076809,d.ZGU
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  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 17:13
@Krystel Churie-Goal (Le)
Bien sûr que les thémes de sobriété énergétique, de lutte contre le gaspillage des ressources sont des enjeux macropolitiques, mais celui dela souveraineté des Etats sur toute parcelle de territoire se surimpose, c'est un fait incontournable, à tous les autres enjeux.
En schématisant, un Etat préférerait détruire des milliers d'hectares que de perdre le contrôle définitif de certains éléments de son territoire.
Heureusement, dans un Etat de droit, le dialogue, même étalé sur des années est toujours jugé moins coûteux.
Le pire n'est donc pas le plus sûr.
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  krystell churie-goal(le)
  le Mercredi 4 février 2015 18:39
Le sujet que vous évoquez :
Une table ronde ce soir sur le thème des répressions .
#Fait de société
#La Chapelle-sur-Erdre
Une table ronde est organisée ce soir par la coordination des organisations opposées à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à 20 h 30, salle Jean-Jaurès, à La Chapelle-sur-Erdre, sur le thème des violences policières et judiciaires. Laurence Blisson, Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature participera au débat, ainsi que Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme.
"Au-delà des clivages institutionnels, la problématique sous-jacente aux luttes environnementales actuelles est de devoir subir la répression policière et judiciaire. En sont-elles un champ d'expérimentation ? Comment s'articulent dans ce contexte le respect des libertés individuelles, la protection des citoyens et les mesures de répression ?", précisent les organisateurs.
(0) 
  CAMILLE
  le Mercredi 4 février 2015 19:21
christian, à te lire c'est la faute des manifestant-es si les policiers mutilent et tuent ("L'un des effets de ces tactiques est de faire faire des erreurs dans l'emploi des lance-grenades et autres flashballs"). honte à toi: tu t'es pris pour le porte parole de la préfecture? Ton travail à base de lieu commun (on lit ça dans la presse, alors c'est vrai), d'inexactitudes flagrantes (dire que la zad de NDDL fait une centaine d'hectares au lieu de 1800) ne souffre pas d'être appelé journalisme. tu décides de répéter sagement ce que dit Valls sur les recours (qui se termineraient au printemps) alors que c'est un mensonge puisqu'ils vont durer bien plus longtemps. tu te moques des gens qui contestent ta distinction entre méchants occupants et gentils associatifs alors que sur le terrain la question a été réglée depuis longtemps. bref, c'est un travail pitoyable, mal informé et partisan. ne te caches pas derrière le voile du journalisme si tu veux faire un article où faire passer tes aprioris politiques s'il te plait! alors, oui, nous voulons une zone autonome, libre, et osons le dire, libertaire. elle vaut mieux que cette république pue le fric avec ses journaleux aux ordres et ses flics assassins.
cordialement, camille
(0) 
  Ker itron al lann
  le Mercredi 4 février 2015 19:33
Mr Rogel analyse un scénario. Il ne prend pas part sur le fond.
En réponse de cela, l'inénarrable Lebars n'a de commentaire qu'injure et accusation: "Combien êtes-vous payé Monsieur Rogel pour faire votre énième propagande pour cet Aéroport inutile ?"
Indigne! Le Gnard, Je vous descerne le prix "Azen gornek". Félicitations…
Plus sérieusement, toutes ces discussions sur la croissance ou la décroissance, c'est bien gentil et j'y concourrais volontiers, mais ce qui me dérange le plus dans cette problématique c'est assurément sa forme sournoise.
Je ne reviendrais pas sur le cas désespéré de notre âne bâté mais plutôt sur des instrumentalisations scandaleuses en cours, in situe.
Un exemple:
Dernièrement, j'ai rencontré deux petits jeunes de 17 ans, style hellfest, guêtres et t-shirt Motorhead, deux petits lycéens du coin bien sympathiques et pas méchants pour un sous.
"Salut les jeunes, alors ce stage en entreprise ça se dessine?"
"Ouais, mais bon, là on est super motivés. On va construire une cabane à NDDL. Y'a des anciens qui vont nous montrer et nous donner un p'tit coup de main au départ… Génial!!!"
"Ben dam, et votre stage en entreprise…"
"ah oui……."
Je vous laisse méditer sur cette échange. Pas beau du tout! N'est il pas?
Chacun prévoit le coup comme il peut, comme on dit, et force est de constater qu'il n'y a pas que Mr Rogel à analyser les scénari les plus probables.
Y aurait-il deux poids deus mesures dans certains esprits????
Si l'hermine préfère la mort à la souillure, alors il ne doit pas y avoir beaucoup de vrais bretons à la zad.
Le mouvement breton doit absolument garder ces distances avec ce conflit s'il ne veut pas lui aussi être purement et simplement instrumentalisé.
KIAL
(0) 
  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 19:53
@Krystell Churie-Goal (Le)
Cela m'a paru justement remarquable que le communiqué annonçant la table ronde et mon article aient été mis en ligne quasiment simultanément sur l'ABP.
Cela m'aurait beaoucoup intéressé d'y venir, mais, je n'ai pas possibilité de le faire.
Les "luttes environnementales actuelles" voient aussi une forme d'expérimentation avec les occupations au long cours de terrains privés ou publics. L'avenir dira celles qui seront victorieuses et celles qui ne le seront pas.C'est un peu tôt pour le savoir.
(0) 
  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 21:05
@Camille
Dans un affrontement avec les policiers, il ya toujours des gens qui veulent les narguer et leur envoyer des projectiles. Je l'ai vu et en ai rendu compte.
Les policiers ont des consignes strictes et ne tirent des balles non létales sur ordre d'un officier. On a vu des éborgnements, parce qu'un flashblall (en, fait un modèle plus puissant) avait été déclenché à tir tendu et/ou à distance non réglementaire (7 ou 10 m selon l'arme). Supposer que la personne ait reçu l'ordre de le faire est stupide, car, c'est contraire à l'intérêt des autorités et des policiers.
L'hypothèse d'une fausse manoeuvre est, généralement, la bonne. Parfois, c'est une perte de contrôle du tireur. Ce n'est jamais une tactique, sauf pour un dégagemen t d'urgence.
Maintenant, des policiers sont judiciairemetn sanctionnés en cs de faute avérée dans l'emploi des armes.
Il est difficile de mesurer la surface occupée dans la ZAD, mais cela m'étonnerait que cela atterigne 1800 ha. Je pensais aux lieux de vie réels, pas virtuels ou isolés comme ceux près des pièces d'eau. Et pas aux surfaces cultivées
Ce que je rapporte de la presse est exact : le pourquoi de l'appellation "djihadistes verts" et les poursuites judiciaires en Italie, qui ne sont pas finies, puisque n'ont été jugés que les faits de 2011.
(0) 
  Philippe Guilloux
  le Mercredi 4 février 2015 21:57
Il serait peut-être intéressant de repositionner ce débat dans une perspective.
Tout d'abord une perspective historique : s'il y a une évolution dans les militants qui s'engagent dans ces luttes, sur le fait qu'ils ne sont plus forcément des habitants directement "concernés" si on considère que ne doivent se sentir concernés que les habitants proches des sites en question (ce qui est une erreur), le fait que l'on retrouve certaines personne sur plusieurs sites n'est pas une nouveauté : rappelons que les habitants de Plogoff se sont déplacés en car au Larzac, que des bergers du Larzac sont venus pour l'ouverture de la bergerie de Plogoff. Des militants se participèrent aux manifestations à Malville tout autant qu'à la pointe du Raz... Et niveau violence, il y a eu des moments chauds. Il y eu un mort à Malville et ceux qui ont la mémoire courte peuvent revisionner Plogoff des pierres contre des fusils de Nicole et Félix Le Garrec qui témoigne de la violence, notamment celle des forces de l'ordre avec les interventions musclées des paras.
Là ou il y a une nouveauté, c'estqu'il y a dans ces luttes Zadiste aujourd'hui une remise en cause d'un modèle de société basée sur la consommation de produits manufacturés comme unique moteur de la croissance. Or, nous constatons que ce modèle n'est plus acceptable : épuisement des ressources, pollution avec en plus une recherche de profit entrainant délocalisation, précarisation, remise en cause du modèle social.
La décroissance n'est peut-être pas la solution et de toute façon, elle ne sera pas acceptée par une majorité de la population, notamment celle des pays en voie de développement. Au nom de quoi leur refuserions nous le droit d'améliorer leurs conditions de vie ?
Nous pourrions au moins être d'accord sur la nécessité d'inventer ce nouveau modèle et donc de remettre en cause l'ancien et les méthodes pour y arriver étant de la responsabilité de chacun, éviter de porter des jugements, de caricaturer à l'extrême et surtout d'accréditer l'idée qu'il faudrait une intervention de l'armée.
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  Christian Rogel
  le Mercredi 4 février 2015 23:21
@Philippe Guilloux
Comparer le mode de gouvernement et de gestion de l'ordre des années 70 et d'aujourd'hui n'a pas grand sens.
La même chose pour le nomadisme de certains opposants. Vous êtes libres de ne pas apercevoir qu'on a changé de dimension dans l'organisation.
En mai 68 et plus tard, les conseillers des combattants de rue s'étaient formés sur le tas (manifs contre la guerre d'Algérie pour les premiers). Mais, cela, c'était de l'artisanat.
Notez bien que l'intervention de l'armée ne viendrait que dans un second temps. C'est la police qui serait en première ligne et elle n'interviendra qu'après des événements politiques impossibles à prévoir.
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  Philippe Guilloux
  le Jeudi 5 février 2015 08:09
Je suis très étonné de vos écrits ! vous appelez de vos voeux l'intervention de l'armée (française entre parenthèse). La répression, la bonne vieille répression plutôt que le dialogue, plutôt que la remise en question de projets débiles, d'un autre âge, qui ont pour principaux buts d'engraisser toujours plus ceux qui ont déjà trop (Vinci pour NDDL, le groupe Pierre et Vacances...).
Vous voudriez nous faire croire aussi que les forces de l'ordre, parées de leur nouvelle virginité Charlisienne, n'ont aucune responsabilités. Sans remonter à Charonne, revenons à Malek OusSekine. Pour ceux de ma génération, qui avons connu les charges de CRS à Plogoff et ailleurs, lire celà est assez étonnant et même dérangeant. Je note aussi que leur tenu de Robocope n'est pas vraiment un signe d'apaisement et de volonté de ne pas en découdre.
Un état qui utilise sa police et son armée contre ses propres citoyens n'est pas un état démocratique. NDDL, comme Sivens, comme le projet de Center Park démontrent qu'il y a un dysfonctionnement institutionnel. Des commissions donnent des avis défavorables et malgré celà, le projet continue. On fait une parodie de consultation avec les enquêtes d'utilité publique (je vous rappelle que celle de Plogoff était favorable). Il faut revoir les procédures, il faut être assez sage pour remettre en cause des projets. Mitterand l'avait fait en 81 avec Plogoff et le Larzac. Valls ne veut pas le faire car il est dans l'autoritarisme. Les récents attentats le légitiment dans cette démarche.
Quand à reprendre le terme djihadiste vert, au moment ou nous voyons les djihadistes tuer des gens, détruire des monuments, mutiler des femmes, ca n'est ni plus ni moins que la manipulation, des éléments de langage destinés à faire peur et à légitimer encore plus le recours à la force.
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  Christian Rogel
  le Jeudi 5 février 2015 10:32
@Philippe Guilloux
Je ne'appelle pas à l'intervention de l'armée et c'est la remarque dans "L'Express" qui a décenché une réflexion sur le jour d'après : l'Etat pourra-t'il contrôler le terrain après que les militants pacifiques en soient partis, quelqu'en soit le motif : abandon du projet ou décision de justice.
L'armée ne serait pas employée pour investir, mais, pour intimider, une fois le terrain repris, comme dans le plan Vigipirate.
Ceux qui veulent "détruire le pouvoir" ont théoriquement le moyen de rester, compte tenu de ce qu'on aperçoit de leur capacité de mobilisation à l'échelle européenne.
Malik Oussékine ? C'était en 1986. Les "policiers voltigeurs" n'existent plus. Heureusement que les policiers sont cuirassés, cela limite considérablement le nombre de blessés chez eux. Vous en voulez plus ?
Je n'avais pas la place nécessaire pour dire que l'exagération "djihadiste vert" vise une communauté d'esprit (et non de moyens effectifs) : déclarer les idées dses autres inadmissibles et justifier les moyens violents au nom de la fin.
Quant au dialogue, il n'a pas de conditions politiques pour qu'il existe, car, l'implication d'EELV embrouille la question. Pourquoi le PS leur ferait-il ce cadeau ? Ils ne sont pas stupides au point qu'ils se mettraient à saper leur propre influence.
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  Philippe Guilloux
  le Jeudi 5 février 2015 10:33
au passage, je pose une question : fallait-il alors demander à l'armée de venir garder les portiques et les radars ?
Ainsi, on entend des responsables syndicaux paysans nous expliquer qu'il est inadmissible que des gens viennent manifester à Sivens, venant sur les plateaux de télévision nous expliquer que la démocratie est passée et qu'on ne peut admettre une remise en question des décisions prises, traitant de Djihadistes verts ce qui s'opposent à des projets, alors même que les adhérents de ce syndicat étaient en premières lignes dans les manifestations contre l'éco taxe, applaudissaient à la destruction des portiques. Si on applique la même logique, la loi avait été votée, il aurait donc fallu accepter l'application. Je rappelle aussi la déclaration de T Merret dans la presse légitimant la destruction du centre des impôts de Morlaix. Je ne juge pas les méthodes ni les actes. Je m'étonne juste que ce qui est légitime à un moment, ne le soit plus à un autre et qu'on assimile à des terroriste de la pire espèce des militants quand d'autres qui détruisent des biens publics bien plus couteux pour la collectivité sont presque des héros. Il ne peut y avoir 2 poids 2 mesures. Donc, si on appelle la police et l'armée pour NDDL, il faut aussi demander un gendarme ou un soldat devant chaque radar et des interventions musclées dès qu'une remorque d'échalotte pointera son nez sur la voie express ?
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  Philippe Guilloux
  le Jeudi 5 février 2015 10:43
Je n'avais pas la place nécessaire pour dire que l'exagération «djihadiste vert» vise une communauté d'esprit (et non de moyens effectifs) : déclarer les idées dses autres inadmissibles et justifier les moyens violents au nom de la fin.
Donc, appliquons la logique ; les bonnets rouges sont des djihadistes bretons ? les agriculteurs de djihadistes paysans ?
On peut considérer que détruire les portiques étaient une action violente, tout comme l'attaque de la préfecture de Morlaix ou le centre des impots. Encore une fois, je ne juge pas, j'essaye de comprendre pourquoi on cloue certains au piloris et pas les autres.
Et si je vais jusqu'au bout de la logique : finalement le jeune homme qui a eu la main arrachée lors de l'abattage d'un portique, c'était légitime ? Les forces de l'ordre n'ont fait là que leur boulot ?
Pour les forces de l'ordre : vous êtes vous déjà retrouvé en face de ces robocop ? Et accréditez vous l'idée que, pour éviter qu'ils aient des blessés, ils peuvent utiliser des grenades offensives donc nous avons vu plusieurs fois les dégats ?
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  PIERRE CAMARET
  le Jeudi 5 février 2015 10:48
Veuillez d'abord specifier :
L'Armee francaise ou l'Armee Bretonne ???
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  Christian Rogel
  le Jeudi 5 février 2015 10:49
@Philippe Guilloux
Les opposants et occupants pacifiques ne sont pas traités de djihadistes verts : l'auteur principal, Xavier Beulin, désigne clairement une mouvance particulière, très minoritaire parmi les combattants pour l'intégrité enronnementale.
Les agriculteurs n'ont pas de milices. Leurs actes violents épisodiques sont tolérés, parce la population est d'origine paysanne et qu'elle y est habituée. Le jeu avec le pouvoir est un peu pervers, vu l'intégration du syndicalisme agricole majoritaire dans une forme de cogestion. S'y ajoute le climat poltique en Bretagne, très différent d'ailleurs, ce que reflète l'Agence Bretagne Presse.
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  Christian Rogel
  le Jeudi 5 février 2015 12:29
@Philippe Guilloux
Les destructions de portique ont été le fait de très peu d'individus, même quand elles intervenaient au milieu de manifestants complices. Les auteurs ne se sont pas entraînés pour cela et n'ont pas attaqué la police. A Quimper et à Brec'h (et à Nantes, 22/02, aussi), c'était la même chose : un très petit pourcentage de gens offensifs vis-à-vis de la police, souvent des salariés précaires.
La tolérance de la population pour les quelques faits de violence isolés des BR s'explique par le fait qu'elle s'est sentie collectivement agressée sur son niveau de vie (fermeture possible de nombreuses entreprises). Si NDDL émeut une fraction de la population, c'est pour des raisons qui paraissent plus abstraites et c'est pourquoi la violence est moins admise par les autres, d'autant qu'elle est permanente à l'égard de certains acteurs économiques.
Les grenades offensives ont, si j'ai bien compris, été employées à Pont-de-Buis, parce que les manifestants étaient si nombreux que les CRS risquaient de ne pas tenir leur barrage. L'envoi des grenades a été approuvé par un représentant de l'autorité civile qui fixe l'armement à utiliser. Valls ayant ordonné que le barrage soit défendu, les moyens de niveau supérieur ont été autorisés. La police elle-même n'y est pour rien. Elle est, d'ailleurs, reconnue comme une des meilleures du monde sur la capacité à empêcher les débordements sans trop de casse.
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  Philippe Guilloux
  le Jeudi 5 février 2015 13:08
Vous dites qu'il y a une tolérance de la population sur les violences isolées des BR : je ne sais pas quelle presse vous lisez, quels forums vous fréquentez mais je vous conseil fortement de lire ceux du Télégramme, de Libération et de n'importe quel journal pour constater qu'il n'y a pas tant que ca de tolérance.
NDDL émeut une fraction de la population : pas plus que la destruction des portiques pas plus que la destruction de biens publics.
La France a la meilleure police du monde pour empêcher les débordements : désolé mais j'ai l'impression de relire la déclaration de Michèle Alliot Marie lorsqu'elle proposait les services de cette police pour mater le printemps arabe.
Rémi Fraisse n'était pas entrainé et n'a pas attaqué la police. Du moins ca n'est pas ce que prouve l'enquête. Et pourtant, il est mort, tué par un projectile tiré par des forces dites de l'ordre. Un peu de retenu sur ce genre de propos me semble de mise.
Votre défense inconditionnelle de la police tombe mal au moment ou le directeur de la PJ vient de fuir. Ce qui démontre que, comme dans toutes professions, tout groupe humain, il y a un pourcentage de gens qui ne font pas correctement leur boulot. La police et la gendarmerie ne sont pas plus à l'abri que les autres de la présence de brebis galeuses.
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  Christian Rogel
  le Jeudi 5 février 2015 14:13
@Philippe Guillou
Je suis désolé, et bien place pour le savoir : la population n'écrit pas sur les forums. Il faut exclure l'idée qu'on y trouve une indication sur l'opinion d'une collectivité.
La déclaration très mal venue d'Alliot-Marie avait, pourtant, pour support l'expertise reconnue de la police française dans le maintien de l'ordre et la contention des manifestants. Elle envoie de nombreuses missions à l'étranger et entretient au moins deux sites de modèles de ville pour l'entraînement. Je me demande si elle à modélisé le site de NDDL. Ce serait logique.
Ce n'est pas parce qu'il y a des bavures que la police française n'est pas, globalement, très pointue techniquement.
J'ai parlé des pertes de contrôle d'un tireur qui a fait un terrible loupé, bien que ce soit sous les ordres d'un officier. on est bien d'accord sur les erreurs humaines.
Thierry Merret a été matraqué, quasiment sous mes yeux : c'était volontaire, car,fait devant un colonel de gendarmerie, et signifiait qu'on allait passer à une autre étape du jeu de rôle, qui serait la phase de refoulement des manifestants. C'est une forme de chorégraphie qui peut s'étaler sur 24 h en commençant par des entrevues police-organisateurs, les discussions très courtoises avec les policiers à moto, etc.
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  Philippe Guilloux
  le Jeudi 5 février 2015 14:59
Vous êtes bien placé pour savoir ?
Très bien, allons y. Donnons des faits, des chiffres pas des bruits de couloirs.
- quelle population s'émeut de NDDL ?
- quelle population s'émeut de Sivens ?
- quelle population s'émeut des Bonnets Rouges ?
- que sont vraiment c'est fameux groupes qui veulent renverser les états ? Combien sont-ils ?
Quelques reportages télés, quelques articles de presse ne suffisent pas a monter une thèse.
Désolé, je n'applaudis pas comme vous le faites sur le savoir faire d'une police dans la répression de mouvements citoyens. Le rôle de la police et de la gendarmerie est pour moi la protection des biens et des personnes. Pas le répression.
Et encore une fois, regardons les causes et pas les conséquences. Les causes sont principalement un déni démocratique dans la prises des décisions. Nous ne pouvons pas déplorer que ce fut le cas dans la réunification et applaudir quand il s'agit de NDDL. Les opposants à NDDL ne sont pas tous des extrémistes cherchant l'affrontement violent avec les forces de l'ordre. L'affrontement vient souvent lorsqu'il n'y a plus de recours. Sivens : il a fallu la mort d'un jeune homme pour qu'enfin, on constate que la chaine de décision était constituée de personnes à la fois juge et parti, d'apprendre que des commissions avaient donné des avis défavorables... La meilleure preuve étant que le projet est remis en cause et va être retravaillé. C'est cher payé, dans un pays qui se dit démocratique.
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  Christian Rogel
  le Jeudi 5 février 2015 15:46
@Philippe Guilloux
Personne n'a la réponse aux questions que vous posez sur les opinions des populations concernées. Le premier problème étant, d'ailleurs de les définir.
Dans le Tarn, la population va, probablement, faire bloc avec les élus, qu'ils soient en conflit d'intérêt ou pas. Pour simplement affirmer leur droit à être maîtres chez eux avec l'argent de leurs impôts. Une commission démontrera le contraire de que Royal a fait dire à la précédente.
Je ne sais pas dire quelle empreinte ont laissé les BR, mais, je connais la population qui a été presque imperméable, les salariés publics. C'est donc un révélateur intéressant. En tant que spécialiste de la question, je peux vous dire que, si les BR ont perdu de l'importance médiatique, ils existent toujours et ont des réunions intermittentes. J'en reparlerai, quand l'actualité les fera revenir en scène. Ce qui est sûr, c'est que cela a modifié la situation politique en Bretagne occidentale.
Pour NDDL, le pouvoir n'aurait aucun souci pour évacuer la ZAD, s'il n'y avait que des occupants ordinaires, qui finissent par toujours être expulsés après un nombre variable d'années.
Les expulser et contenir ceux qui afflueraient serait aussi faisable, s'il n'y avait la menace des manifestations violentes dans Nantes.
Mais, rien n'est écrit, ni, dans un sens, ni, dans l'autre.
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  Per-Lannig Helias
  le Vendredi 6 février 2015 00:29
Lors des "êvenements de Nantes" auxquels vous faites référence M. Rogel, les caméras des (autrefois) étudiants d'Agence Info Libre (AIL) avaient relevé des bizarreries. Certes il y avait quelques troupes de casseurs Allemands, plus occupés la plupart du temps à lancer leurs 'capotes de peintures' et taper dans le rideau du commissariat que d'avoir commis les faits filmés par AIL sur le petit marché à proximité de la place Royale. Mes dires ne sont que suposition, mais j'ai trouvé ces casseurs plus entrainés dans le controle des foules et la "manigence" volontaire à la vision de ces images. Qui voudrait discréditer une manifestation ne s'y prendrait pas autrement qu'ainsi.
Je le répète, c'est mon impression en ayant vu ces images, et la façon prétorienne dont le journaliste se fait expulser du lieu de la casse.
Ceci dit, concernant votre visions de l'Armée, ils ont perdu Plogof, ils reperdront NDDL. Ils n'osent même pas l'envoyer, l'armée dans les citées de Paris. Ce serait alors grande lacheté de l'envoyer à Nantes.
Il est vrai que l'Hermione tirait sur les chouans. Je doute que ce soit profitable en ces temps de crise de commencer à cliver les Français comme en Ukraine. Même si ce président d'opérette soutient Kiev.
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  Philippe Guilloux
  le Vendredi 6 février 2015 09:22
au delà la question de l'intervention de l'armée, de la police, de la gendarmerie la question qu'il faut se poser est de savoir ce qui motive un certain nombre d'opposants à engager des processus de lutte de ce type (occupation sur le long terme du territoire concerné). Il y a là matière à réflexion plutôt qu'à répression. C'est du moins ce que l'on est en droit d'attendre d'un gouvernement de gauche (je sais, sur bien des points, ils ne sont pas à gauche).
D'autre part, vous dites que le pouvoir n'aurait aucun soucis pour évacuer la zone s'il n'y avait pas le risque d'événements à Nantes. Outre le fait que c'est en contradiction avec ce que vous nous dites depuis le début sur la capacité des forces de l'ordre dans la gestion de ce type d'événements, je doute pour ma part qu'il y ait une vraie volonté du pouvoir. Du moins de la part de Hollande. Dans l'optique de la présidentielle, Hollande commence, ou plutôt recommence à faire des appels du pied aux écologistes. Pas aux dirigeants qui sont ingérables pour lui ,mais aux électeurs. La meilleure preuve est qu'il a Nicolas Hulot comme conseiller. Il sait que NDDL est un point d'achoppement avec cet électorat. De l'autre côté, comment ne pas fâcher Ayrault, Auxiette et consort ? La réponse : ne rien faire, laisser la situation pourrir. Et c'est ce qui se passe en ce moment. L'occupation de la zone arrange bien Hollande finalement car elle lui permet de jouer les bons princes, les conciliateurs. L'important, est de gagner du temps jusqu'à 2017.
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  Ker itron al lann
  le Vendredi 6 février 2015 10:07
"- quelle population s'émeut de NDDL ?"
Merci de penser aux premiers concernés, il ne faudrait tout de même pas les oublier.
1) Les habitants des communes de la CC Erdre et Gesvre et des différentes zones impactées.
2) Même délicatesse pour les alentours de Bouguenais...
3) Les Nantais qui en ont assez de voir leur aglomération de centaines de milliers d'habitants survolées à basse altitude par des moyens courriers.
4) Les personnes qui contribuent par leurs impôts à des projets qui concernent toute la communauté et dont les procédures sont clairement définies et suivies.
5) Le habitants du grand ouest, j'entends là le "Far west" - loin à l'ouest ou Kornog meur (ils se reconnaîtront)- et qui préfère se déplacer à Naoned plutôt qu'au Gross Paris Est.
6) "The last but not the least" toutes les entreprises et leurs employés qui attendent avec impatience le lancement du projet.
7) Toutes les personnes raisonnables qui estiment que croissance et respect de l'environnement ne sont pas antagonistes et attendent de toute expérience un progrès dans un sens comme dans l'autre.
8) Tous ceux qui croient en la démocratie et qui estiment que la loi ne doit pas se faire dans la rue et que l'expression populaire, si elle est toujours à améliorer, doit être organisée et respectueuse des biens de la communauté et des personnes.
9) Les nombreuses personnes qui croient en la décentralisation et désirent insufler une autonomie plus grande des territoires périphériques.
10) Ceux qui veulent renforcer à tout prix la vision d'une Europe Fédérale et croient en l'avenir de 'l'Arc atlantique, et du rapprochement des peuples celtiques.
11) Ceux qui en ont ral le bol des poseurs de barbelé qui estime qu'une région doit se définir administrativement avant tout et prétendent défendre leur identité en veillant de façon anachronique à l'impermébilité de leurs frontières ainsi qu'en désignant "l'autre" du doigt.
12) Les jeunes et moins jeunes qui aimeraient travailler "au pays".
J'ai du en oublier, qu'ils m'excusent......
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  Christian Rogel
  le Vendredi 6 février 2015 10:50
@Philippe Guilloux
Si la zone à contrôler ne se limtait qu'à la ZAD, les autorités pourraient mettre de gros moyens (1000 poiciers, par ex.) et la rendre étanche, mais la mobilisation des partisans reporterait les riques de troubles à Nantes et au-delà. De là vient l'hypothèse de l'armée en second rideau.
Sur les motivations, on voit bien qu'il ya une conjonction d'aspiration d'une fraction des jeunes à secouer le ronronnement des institutions qui est couplée à la remobilisation de gens qui ont milité à gauche en mai 68 ou plus tard.
La nouveauté est la multiplication, partout, dans le monde, de l'action d'occupation, dont le prototype a été celle de la Sorbonne en 1968.
Elle s'accompagne d'une organisation qui, à la longue, donne le pouvoir plus au moins occulte aux grandes gueules et dont l'esprit paramilitaire s'accompagne des tirades "anti" les plus échevelées. Phénomène de surenchère vieux comme la politique.
Cela a donné le pouvoir aux sanguinaires Montagnards en 1792, mais il y a toujours un retour de balancier.
La conférence de l'ACIPA, le 4 février, axée sur la répression, est un déplacement très révélateur du discours : les éléments les plus politiques prennent le dessus, mais, ce peut être aussi une impasse, car, quelle est l'étape suivante ? Refaire des attaques de diligence (de la gendarmerie) comme à Sautron ?
Malheureusement pour eux, les blessés de Nantes ne peuvent émouvoir, car, l'opinion ne s'identifie pas à eux et ils sont soupçonnés (parfois, injustement), de s'être mis, eux-mêmes en danger. On voit bien la différence d'avec celui qui a eu la main arrachée à Pont-de-Buis, car il n'était pas en position d'attaque, mais avait voulu écarter un danger pour d'autres ? Son histoire a profondément ému les gens et explique l'affluence (plus de 20 000) à Quimper, le 2 nov 2014.
Les tactiques du PS sont intéressantes à suivre, mais si elles aboutissent à casser en 2 EELV, le résultat s'annulera (Placé ministre et Duflot, chef de la ZAD de l'Assemblée nationale).
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  Christian Rogel
  le Vendredi 6 février 2015 12:31
@Per Lannig Hélias
Les provocations policières peuvent exister, mais dans le cas de Nantes, , c'est sur le Cours des 50 que s'est jouée l'action principale. Certains journalistes ont dit que la police avait déclenché une riposte par surprise, mais, la tactique, qui a ses failles, est le BA-BA du maintien de l'ordre. Elle peut être basée, soit sur la prévention d'une charge des manifestants, soit, pour passer à l'acte 2 ou 3 d'une pièce de théâtre : il est temps d'indiquer aux gens de se disperser, si les organisateurs ne le font pas ou ne le peuvent pas.
Relisez le titre : je n'ai jamais dit que l'armée allait tirer sur les gens : elle est actuellement dans les rues des villes et elle ne tire pas. Le but serait de vous faire savoir que vous êtes entré dans un périmètre militaire et si on tire vers vous en l'air à l'arme de guerre, vous ne pourrez pas plaider le droit de circuler librement, alors qu'on peut se planter à 3 pas d'un policier anti-émeute.
Même les black blocks feraient plus qu"hésiter devant des soldats dont ils savent que les règles d'engagement sont différentes.
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  Philippe Guilloux
  le Vendredi 6 février 2015 22:56
@ker itron al lann : vous en êtes encore à cette litanie d'arguments ? Le problème de NDDL est que les opposants peuvent reprendre point par point ces arguments et les annuler par des arguments tout aussi légitimes que les votre. Et c'est bien là le soucis de ce projet.
A vous lire, ceux qui sont contre ce projet ne sont que des ringards qui n'ont rien compris. Vous aviez déjà eu le même discours envers ceux qui sont pour la réunification et contre la fusion. Nous sommes donc habitués. Sachez que les opposants ne sont pas dans cette caricature que vous faites. Il y a notamment, ceux qui, comme moi en ont un peu marre qu'on les prenne en otage pour justifier ce projet. Habitant le finistère, j'aimerai qu'on m'explique comment cet aéroport va changer ma vie, va me permettre de vivre et travailler au pays. Je n'ai aucun transport en commun a ma disposition qui me permet de rejoindre cet équipement. Expliquez moi comment un habitant de Morlaix, de Binic, de St Brieuc, fait pour rejoindre cet aéroport. Il prend sa voiture ? Parceque niveau train, c'est mort. Et le réseau routier a été pensé en Bretagne pour aller vers Paris, pas pour permettre aux bretons de développer la région. Faites Saint Brieuc Quimper ou Lorient Roscoff en voiture et on en reparlera. Pareil pour le fret, ceux qui, comme moi, utilisent les services régulièrement DHL, Fedex ou autres savent très bien que les hubs sont en place et qu'ils fonctionnent via Roissy ou Rennes Saint Jacques. Et ils fonctionnent très bien, je vous l'assure.
Bref, on nous vend un projet qui ne concerne pas le développement de la pointe bretonne (tout comme les projets de ligne TGV d'ailleurs). En terme de transport aérien, Brest est bien plus approprié sur ce point et d'ailleurs il se développe chaque année.
Donc, avant de nous vendre ce projet au nom des entreprises et de leurs employés, prenez au moins le temps de regarder les réalités.
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  Per-Lannig Helias
  le Samedi 7 février 2015 21:42
J'ai beau lire et relire, mais je ne parviens pas à cerner ce que vous souhaitez ici démontrer. Votre propos me semble presque obsessif à vouloir faire intervenir l'armée. Et quelle armée ? Nous sommes en Bretagne, un des derniers états colonisés au monde. Ceux qui ont défendus Plogoff ont poursuivis leur route vers d'autres horizons après Mai 1981. Je crois qu'a NDDL, ce sera pareil.
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  Christian Rogel
  le Samedi 7 février 2015 22:30
@Per-lannig Hélias
C'est pourtant simple : un territoire échappe à l'autorité de l'Etat. Imaginons l'abandon du projet à NDDL (tout à fait possible). Est-ce que ce territoire reviendra sans anicroches à un statut légal.
Tout le monde aurait répondu oui, il y a quelques années. Maintenant, il y a une forme d'appropriation anti-système qui peut être maintenue par une forme d'organisation très souple et multiterritoriale. Un de ses écrits témoins est le célèbre manifeste, "L'insurrection qui vient".
La justice et le gouvernement italiens ont donné une première forme de réponse. Quelle réponse donnera le gouvernement français, s'il est confronté à ces nouvelles formes de luttes ? Il pourra essayer de faire mieux qu'Alliot-Marie s'appuyant sur des filatures maladroites. Encore, une fois, je ne parle pas des opposants historiques à NDDL, plutôt de ceux qui ont inspiré l'attaque de Sautron.
Désolé d'avoir esprit curieux : les événements sont toujours un mélange de choses prévisibles et de choses inattendues.
Rester le nez sur le guidon n'aide pas à comprendre ce qui arrive.
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  Christian Rogel
  le Dimanche 8 février 2015 00:11
@Per-Lannig Helias
L'épisode de l'attaque à Chauumont-Chiomonte (200 attaquants, 180 policiers blessés) aide à entrevoir que, comme le rapporte dans "Le Monde" du 6-02 Nathalie Guibert, JL Le Drian en arrive à dire que "le continuum entre sécurité intérieure et extérieure n'a jamais été aussi fort". Il s'agit, ici, de la répression des terroristes djihadistes. Elle souligne l'emploi du terme "opération militaire" pour le déploiement de soldats dans les rues.
En clair, si certains voulaient prolonger indéfiniment des mini-républiques autonomes, ce n'est pas la DGSI, mais aussi les SR de l'armée qui deviendront (ou sont déjà) leurs interlocuteurs masqués.
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  Ker itron al lann
  le Dimanche 8 février 2015 02:30
@ P Guilloux:
Comme beaucoup de bas super bretons, vous pensez détenir la vérité à vous tout seul et le faites d'être en désaccord avec vous fait de nous définitivement des abrutis.
Où avez vous vu que je suis contre la réunification (avant de vous lire)? Auriez vous de sérieux problème de vue, savez vous lire ou maniez-vous l'anathème toujours avec autant de mauvaise fois?
Je n'aime pas les gens insultant en votre genre.
Quant à la pointe de b4, votre TGV arrive, soyez patient… et il passera par Rennes, soyez rassuré…
En fait, si la réunification ne se fait pas, c'est principalement à cause de gens comme vous. Nul besoin de vous en prendre aux projets de Loire Atlantique ou bien au nantais.
Faites comme Le Drian, contournez nous!
Kenavo ha da viken… ken!
KIAL
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  Philippe Guilloux
  le Dimanche 8 février 2015 09:19
Insultant ? Je ne vois pas où ? Vous prendre pour un abruti ? N'est-ce pas vous qui le faites ? Ainsi, je suis un super bas breton. Wahouuu !!! Vous auriez pu écrire un plouc. Vous le pensez tellement fort !
Si j'en crois les réunions auxquelles je participe, notamment celle de RFF qui nous a proposé un schéma de déménagement du territoire avec la présentation de lignes TGV qui n'arriveront jamais à la pointe bretonne (explication : il faut que les investissements soient rentables donc profitent au plus grand nombre et comme plus on va vers l'ouest, moins il y a de clients... belle vision de l'aménagement du territoire) je ne suis pas le seul à penser que NDDL n'est pas une priorité et surtout que ceux qui nous le vendent comme vous le faites comme un élément indispensable au développement économique de la Bretagne utilisent un argument bidon. Vous avez le droit d'être pour NDDL, j'ai le droit d'être contre ou du moins perplexe. Mais affirmer, comme vous le faites que les entreprises et les ouvriers bretons attendent cet équipement est un mensonge. Les ouvriers de GAD, de Marine Harvest, de Doux et Tilly attendent cet aéroport ? Les chinois qui investissent en ce moment à la pointe bretonne ont exigé NDDL ? A défaut d'être sérieux, regardez un peu la réalité,le quotidien.
Les priorités sont du côté du train et notamment en terme de fret, d'une liaison qui irriguerait le centre bretagne et des liaisons nord sur qui, comme pour la route, sont quasi inexistantes.La presse super bas bretonne se fait régulièrement l'écho des difficultés des entreprises bretonnes à disposer de "sillons" pour transporter leurs marchandises (cf : les légumiers du finistère nord). Il est vrai que pour eux aussi, la NDDL est la solution !
Tant qu'on nous expliquera que l'avenir de la Bretagne passe obligatoirement par Paris, par des liaisons vers l'extérieur on nous imposera des équipements aussi coûteux qu'inutiles. Pendant qu'on nous vend NDDL, on change les avions de la liaison Paris Quimper pour en mettre des plus lents, on retire une rotation, on continue à pratiquer des tarifs dissuasifs (600euros pour faire Quimper Paris Quimper). Ben, oui, il faut que NDDL devienne une évidence.
Nous sommes dans la fin d'un cycle. Celui de la croissance-consommation. Tous les voyants sont au rouge : pollution, précarisation des salariés, épuisement des ressources. Il y a nécessiter à trouver un autre modèle sur lequel fonder une croissance nécessaire pour améliorer le niveau de vie. Et vous, vous faites parti de ces gens qui nous vendent encore des équipements imaginés sur l'ancien modèle. Je suis peu être un super bas breton, mais vous êtes un homme du passé.
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  SPERED DIEUB
  le Dimanche 8 février 2015 15:51
Je prendrais en compte davantage la notion actuelle de Bretagne occidentale , que basse Bretagne qui elle correspond à la limite linguistique alors que sa partie sud est se situe en Bretagne orientale si l'on se réfère à l'évidente fracture territoriale ,et aggravée par l'amputation de la Loire Atlantique ,elle deviendrait une véritable rupture si la fusion avec les pdl finirait par aboutir
Certes dans certaine circonstances des bas bretons ont pu mépriser les gallos ,cependant Ker itron ce que vous écrivez ne fait hélas que confirmer vos positions antérieures reflétant ,peut être malgré vous votre complexe de supériorité d'urbain nantais ,pourtant j'ai défendu votre droit à l'expression quand certains contributeurs vous stigmatisaient à tort ou à raison sur ce site
Globalement je rejoins ce que dit Philippe Guillou ,mais je n'ai pas assez de compétences dans ce domaine pour me permettre de m'exprimer avec précision
Cependant je pense que Christian Rogel a bien fait de provoquer ce débat car je trouve lamentable que l'ACIPA qui publie des articles régulièrement sur ABP interdit les commentaires
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  Ker itron al lann
  le Dimanche 8 février 2015 23:07
Tiens donc, cela ne vous a pas échappé? Merci Spered de souligner cet évident constat.
Et oui, c'est ainsi que certains mènent leur réflexion pour un monde meilleur… Heureusement qu'ils sont là. Ils sont si brillants!
Voilà comment l'on va trouver un autre modèle…
Ouvrez les yeux, vos pertinentes analyses, vos considérations hautement distinguées ne peuvent plus cautionner ce qui se prépare.
Si un jeune de 17 ans perd la vie, vous ne pourrez pas plaider l'ignorance. Tout le monde devra se regarder devant la glace. Ce ne sera pas faute d'avoir été prévenu!
Et merci pour le complexe de supériorité d'urbain nantais, d'homme du passé anti réunification.
C'est tout à fait ce genre d'attitude qui nous a mené dans l'impasse, qui a mené la Bretagne dans l'impasse.
Continuez avec vos certitudes, votre prix Duguesclin, votre manque de dialogue, de considération, vos doigts dressés. Faites de NDDL un champs de bataille…. et dites, à jamais, au revoir à tout espoir de réunification.
Rendez vous dans 40 ans… D'ici là, adieu!
KIAL - urbain nantais
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  Philippe Guilloux
  le Lundi 9 février 2015 17:50
@kial : La Bretagne est dans l'impasse dites vous. Quelle impasse ? Impasse culturelle ? Impasse économique ? Impasse politique ? Certes, tout n'est pas simple mais je n'ai pas l'impression que la situation y soit tellement plus difficile que dans certaines autres régions de France et d'Europe. J'aimerai lire des arguments, pas des phrases à l'emporte pièce. Moi je lis dans la presse que des investisseur chinois d'investir 100 millions d'euro en Centre Bretagne, que Bolloré, qui localise ses usines en Finistère vient de remporter un important marché d'implantation de bornes électrique... Des exemples comme ceux là, il y en a bcp...
Je maintiens que vous êtes un homme du passé. Un petit exemple ? L'un des arguments des pro NDDL est la nécessité d'avoir des plateformes pour le transport de marchandises.
1 : le transport de marchandise se fait majoritairement par voie maritime (et la, la Bretagne aurait une carte à jouer). Seuls les transports de petits colis sont concernés par le fret aérien.
2 : les plateformes existent déjà. Commandez une pièce de rechange à l'autre bout du monde, elle sera chez vous en 2 à 3 jours quand un simple colissimo entre Brest et Quimper en met parfois 5 (vu qu'il passe par la plateforme de Rennes, bravo)
Mais le plus hilarant, c'est que, l'impression 3 D qui arrive et qui constitue une révolution va rendre le transport type DHL, Fedex et autre obsolète pour une bonne partie de pièce de rechange. Rendez vous dans 40 ans ? Ceux qui travaillent sur les produits à base d'algues pour ces imprimantes auront fait un bout d chemin et devinez où sont les champs d'algues les plus prometteurs ?
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  con bo khong tim te con be
  le Mardi 17 février 2015 16:46
Il est très intéressant de voir comment monsieur Rogel prend soin de s'appuyer sur des faits. Il met en avant des arguments qui ne sont pas du tout anti-zadiste. Au contraire, il faudrait que les zadistes en tiennent compte et le remercie de les renseigner ainsi. Toutes les réponses qui lui sont apporté sont d'une virulence à décorner les b½ufs. Comme quoi, faut bien la nettoyer cette zad. En plus c'est plein de bac+5 qui après avoir obtenu un diplôme ingénieur en hypocrisie occidentale ou un master en glande sup n'ont rien d'autres à faire que d'aller patauger dans la boue des Landes ou, d'après @seamymsg, ils y construisent leurs maisons sans aucun permis de construire, voir même leurs vie sans cotisation... Il y a des moyens plus drôle de dilapider l'argent de la caf et ruiner les efforts de vos parents à vous faire entrer dans les grandes écoles... allez vous chercher un boulot!
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