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Ils sont 20.000 enfants et jeunes en temps scolaires et 7.000 sur leur temps de loisirs à improviser en basque.
Dans les années 1970, les bertsularis, improvisateurs principalement en zone rurale, se raréfient. À l'image de nos chanteurs de kan ha diskan en Bretagne, on pense qu'une page se tourne.
Mais c'était sans compter sur l'énergie des militants, organisés déjà en coopératives, où les ouvriers sont actionnaires, sur un peuple basque actif et inventif. Une méthode naît, des écoles de bertsularis se développent, avec des professeurs bénévoles dans les années 90.
Depuis 2000, ils sont 70 salariés, 67 dans le pays basque sud, trois dans le pays basque nord. Une entreprise de revitalisation sans précédent de la langue ayant pour base un art ancestral, basé sur une improvisation qui nécessite une très bonne maîtrise de la langue que des enfants, dès le CE2 sont capables de pratiquer.
Des compétitions de bertsus attirent les foules, dans les petits villages, au vélodrome de Donostia, les radios et les télévisions s'en emparent, les journaux relatent les dernières improvisations de tel ou tel improvisateur devenu professionnel.
Et les rires des enfants et des adolescents des ateliers de bertsus de Bayonne/Baiona montrent à quel point aujourd'hui le bertsularisme est une activité enracinée, bien vécue par les enfants et les jeunes qui se retrouvent en week-end et lors de colonies de vacances l'été.
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