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S'il ne vient à l'idée de personne de mettre en cause les apports en images pour les sponsors engagés dans les plus importantes courses à la voile comme le Vendée Globe , l'on s'intéresse souvent moins aux retombées économiques qu'elles engendrent pour les entreprises du secteur.
Structure d'accompagnement et d'animation de la filière technologique de la course au large en Bretagne, Eurolarge Innovation a sondé les entreprises bretonnes afin de savoir ce que cet extraordinaire tour du monde en solitaire qu'est le Vendée Globe leur apporte.
Pour mémoire, celle que l'on appelle la "Sailing Valley", de Brest à Vannes en passant par Rennes, réalise un chiffre d'affaires de 130 millions d'€ et emploie 1000 personnes. En cette période de crise économique, ces chiffres parlent d'eux-mêmes.
Si les monocoques IMOCA de 60 pieds sont les plus nombreux dans la classe Course au large, ils sont aussi les plus dynamiques avec pas moins de 17 bateaux construits les deux dernières années pour un budget moyen unitaire de 2,5 millions d'€.
Dans son ensemble, la flotte des 30 concurrents du Vendée Globe pèse 55 millions d'€, somme à laquelle il faut ajouter 25 millions d'€ de budget de fonctionnement. C'est donc un total de 80 millions d'€ qui est sagement amarré à Port Olona.
Sur les 30 bateaux engagés, 15 sont bretons, soit 50 % de la flotte. Autant dire que la Bretagne peut-être fière de ce chiffre, tout comme elle peut l'être des précédents vainqueurs qui, trois fois sur cinq, ont été des Bretons, soit 60 % du temps.
Les chiffres illustrant cet impact :
1. Le chiffre d'affaires direct du Vendée Globe représente 25 millions d'€
2. Pour ces entreprises, la course au large représente 42 % de leur activité.
3. Pour 40% d'entre-elles, c'est une activité en croissance.
4. Elles équipent de 1 à 23 bateaux au départ.
5. Pour 70 % d'entre-elles, c'est l'occasion de mettre en œuvre de nouveaux produits.
6. 80 % d'entre-elles travaillent en amont avec les écuries pour adapter ou développer leurs produits qui seront ensuite mis à la disposition du grand-public.
7. 80% d'entre-elles exploitent le Vendée Globe dans leur communication
8. 90 % d'entre-elles considère que le Vendée Globe à un impact direct sur leur notoriété.
9. 70 % d'entre-elles seront présentes au départ avec des clients invités.
Ils ont dit :
— Jean-Paul Paegegaey (PDG Navimo-Plastimo) : « Au delà du chiffre d'affaires réalisé, le Vendée Globe représente beaucoup pour notre groupe. Leader européen de l'équipement nautique, nous sommes aussi distribués en Chine ou aux États-Unis. Pouvoir faire référence au Vendée Globe dans nos catalogue est un véritable gage de crédibilité, ce qui est essentiel dans un monde de « marques ». Pour cette sixième édition, nous équipons 19 concurrents. C'est une responsabilité à laquelle nous sommes très attachés. Et c'est aussi toujours très enrichissant de retrouver les marins à leur retour afin de faire évoluer le matériel de sécurité qui équipe ensuite plusieurs milliers de plaisanciers ».
— Paul Fraisse (directeur commercial NKE) : « Pour nous, le Vendée Globe, c'est 300.000 € de chiffre d'affaires direct, ce qui représente 7 à 8 emplois. Depuis 1994, date de la production de nos premiers pilotes automatiques, le vainqueur a toujours été équipé en NKE. Nous exploitons ces performances dans notre communication. Mais le Vendée Globe, c'est aussi une occasion unique de développer notre recherche. Nous collaborons ainsi plus spécifiquement avec Michel Desjoyeaux, Armel Le Cléac'h, Roland Jourdain et Bernard Stamm. Au final, le Vendée Globe pour NKE, c'est donc des emplois, du chiffre d'affaires, du développement et de l'image. Autant dire tout ce qu'il faut pour qu'une entreprise marche ! ».
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