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La Chère et l'entretien de ses moulins
Circulez !, L’eau, pour se réoxygéner, a besoin de circuler : les nouveaux propriétaires des moulins commencent à le comprendre peu à peu mais le mauvais état des vannes ne facilite pas les opérations. Poissons des étangs pollués Il y a des carpes dans la Chère, mais pas en grand nombre. La
bernadette Poiraud Par Journal La Mée le 11/02/07 15:20

Comment intervenir sur les moulins à eau

Suite à la rupture de la vanne du moulin du Licouet à Derval, une réunion a rassemblé : le résident de l’ouvrage, l’association de pêche de la Gaule Dervalaise, le Syndicat de la Chère, mais aussi l’Agence de l’eau et la Fédération de pêche, pour débattre ensemble de l’action à entreprendre, en définissant les rôles de chacun.

La Directive Cadre sur l’Eau (DCE) fixe un objectif de bon état écologique pour les rivières pour 2015. Les moulins, créés autrefois pour fournir de l’énergie hydraulique, ne jouent plus ce rôle : ils servent actuellement d’étangs de loisir. De ce fait les vannes ne sont plus levées, les biefs ne sont plus vidés, l’eau ne circule plus entre les barrages. Cela se voit très nettement quand on examine les poissons : actuellement, dans la Chère, ce sont des poissons d’étang et non plus des poissons de rivière .

L’eau, en ne circulant plus, provoque des dysfonctionnements : uniformisation des cours d’eau, envasement. A l’étang de la Torche, par exemple, il peut y avoir un mètre de hauteur de vase. En aval de la ville, les vases peuvent s’accumuler et comporter des phosphates et des métaux lourds (heureusement sans atteindre un seuil de toxicité) provenant des activités humaines.

L’envasement des étangs se remarque particulièrement au « Bas du Tertre » à St Aubin-des-Châteaux où existe un barrage en béton avec une ouverture réduite et difficilement maniable. Et la vase s’accumule. A certaines périodes l’aspect visuel est mauvais.

Circulez !

L’eau, pour se réoxygéner, a besoin de circuler : les nouveaux propriétaires des moulins commencent à le comprendre peu à peu mais le mauvais état des vannes ne facilite pas les opérations.

Pour atteindre les objectifs de la DCE, le Syndicat de la Chère, groupement intercommunal intervenant plus particulièrement sur l’aménagement des cours d’eau, prépare actuellement un programme d’actions de 5 ans intégrant entre autres des opérations sur les ouvrages hydrauliques et les seuils. Mais jusqu’à quel niveau doit-il et peut-il agir ?

Il existe de nombreux ouvrages hydrauliques (moulins à eau, barrages) sur le bassin versant de la Chère. Le plus ancien est le Moulin de Chère au Grand Fougeray. Les autres moulins ont été construits en majorité aux XVIIe et XVIIIe siècle.

Le seul qui reste en activité est celui des frères Cavé à Sion-les-Mines (Moulin du Pont Godalin).

« Les moulins à eau existent depuis plusieurs siècles et ne posaient pas de problèmes » se défend Jean-Noël CHOPIN, résidant au moulin du Licouët, « s’ils n’étaient pas là, il n’y aurait plus d’eau, ni de poisson » . Le Syndicat de la Chère n’en disconvient pas mais insiste : le maintien de plans d’eau à niveau constant, provoque souvent leur dégradation par manque d’entretien et de gestion (pas de circulation suffisante de l’eau et manque d’oxygénation).

Pour le Syndicat de la Chère, lss ouvrages hydrauliques participent à la dégradation écologique, « parallèlement aux pollutions provenant du bassin versant » .

Pour l’Agence de l’eau, « les objectifs d’amélioration de la qualité de l’eau s’appliquent à tout le monde » , les ouvrages représentant uniquement une partie du problème.

Pour la Fédération de pêche, si la force hydraulique n’est pas réutilisée, il n’est pas nécessaire de garder une hauteur d’eau importante, cela n’étant pas indispensable pour la pêche. En effet, contrairement à une idée reçue, la quantité de poisson ne dépend pas du volume d’eau, mais plus de la diversité des profondeurs et des écoulements, normalement présents sur un cours d’eau. Ce ne sont pas non plus les ouvrages qui déterminent le débit, mais bien les apports provenant de l’ensemble du bassin versant : sources et zones humides.

Trois choix

Après avoir précisé la notion d’intérêt général pour atteindre le bon état écologique du bassin versant en 2015 comme cela est exigé par la Loi, Yves DANIEL, Président du Syndicat de la Chère indique que pour intervenir avec des financements publics, la collectivité doit mettre en évidence l’intérêt qu’elle aurait à investir.

Pour la Chère, l’intérêt général exige : l’amélioration de la qualité de l’eau, le contrôle des crues ou le soutien des débits en été, la préservation du patrimoine piscicole...

La collectivité ne pourra pas s’engager sur des actions dont la seule finalité se limiterait à l’aspect visuel et à l’activité de pêche sur le bief...

Chaque cas doit être traité différemment, mais le Syndicat de la Chère précise qu’il fera son choix entre 3 solutions en fonction de l’intérêt général, et cela en concertation avec le propriétaire, les usagers : - soit la suppression de l’ouvrage s’il provoque des dysfonctionnements importants, - soit une intervention ciblée visant uniquement à compenser les impacts négatifs (passes à poissons...), - soit une remise en état complète de l’ouvrage avec par exemple la réparation des vannes.

Dans le cas du moulin du Licouet, le propriétaire et les usagers souhaitent garder l’ouvrage, mais la remise en état ne présente pas un intérêt significatif pour la collectivité. Les travaux financés consisteront donc à lever les impacts causés par l’ouvrage comme le franchissement piscicole et l’envasement. Le remplacement de la vanne en mauvais état par un enrochement permettra d’améliorer le passage des poissons. Une attention particulière sera aussi portée sur la gestion des autres vannes afin de redonner une rivière vivante et non stagnante.

A la Hunaudière, dont l’intérêt touristique est évident, le Syndicat de la Chère souhaite restaurer la grosse vanne pour permettre à l’eau de circuler par le fond (entraînant ainsi les vases) et de mieux réguler la frayère à brochets qui se trouve sur la queue de l’étang.

Dernier point : les étangs existants pourraient-ils servir à retenir les eaux en cas d’inondation ? Oui, en partie, s’ils étaient ... vides ! (ce qui limiterait leur intérêt touristique et piscicole). Mais, même dans ce cas, l’intérêt serait limité, l’eau n’étant retenue que sur une demi-journée environ. Une retenue temporaire (vide quand il n’y a pas de grosse crue) est, en revanche, prévue par le Syndicat de la Chère en amont de l’étang de la Torche dans le quartier de Chécheux à Châteaubriant. Elle fait partie d’un programme global de lutte sont les inondations, qui en prévoit plusieurs autres sur Soudan.

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