L'Union démocratique bretonne (UDB) exprime sa plus vive réprobation et son écoeurement devant le spectacle offert par le gouvernement Raffarin et l'assemblée nationale au sujet du projet de loi dit de transfert de compétences aux collectivités. La volonté de l'appareil d'Etat de
La décentralisation à la sauce parisienne: un sujet majeur tourne à la pantalonnade L'Union démocratique bretonne (UDB) exprime sa plus vive réprobation et son écoeurement devant le spectacle offert par le gouvernement Raffarin et l'assemblée nationale au sujet du projet de loi dit de transfert de compétences aux collectivités. La volonté de l'appareil d'Etat de se décharger sur les collectivités de missions de simple exécution, sans intérêt stratégique mais coûteuses, tout en conservant le pouvoir fiscal s'est conjuguée aux intrigues du vieux lobby départementaliste pour finalement enterrer le débat démocratique qui nous avait été promis à l'automne 2002. Au regard des évolutions majeures que l'Europe entière a connues depuis un quart de siècle, avec l'affirmation partout de régions autonomes, fortes et efficaces, la France offre par contraste le spectacle navrant d'un Etat sclérosé et impotent, incapable de réaliser les réformes institutionnelles de fond que l'état de l'économie et de la société réclame. Même la Pologne, au lourd héritage jacobin et totalitaire, a su, en 1999, supprimer 49 départements pour adopter une nouvelle organisation territoriale et administrative basée sur 380 « powiats » (pays) et 16 régions. Ce qui vient de se passer à Paris nous convainc un peu plus que, comme en 1788 et 1789 quand la Révolution prit son envol non pas à Versailles mais en Bretagne et dans le Dauphiné, les changements réels dont le système politique a besoin au XXIème siècle partiront des régions. La vraie régionalisation ne se décidera pas à Paris mais dans chacune des régions. En Bretagne l'Union démocratique bretonne (UDB) entend mener ce combat avec détermination, en particulier au Conseil régional où ses représentants ne se satisferont pas de gérer les affaires publiques dans le cadre fixé par Paris. En mars les Bretons nous ont demandé de refuser la passivité. Nous répondrons à leur attente. Christian GUYONVARC'H Porte-parole de l'UDB / mouezh UDB (vice-président du Conseil régional de Bretagne / eil-prezidant ar C'huzul rannvro Breizh)
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