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- Dépêche -
La Jeanne d'Arc à la ferraille
La Jeanne d'Arc n'est plus qu'une coque sans pavillon et sans nom. Hier matin, lors d'une cérémonie à Brest, le porte-hélicoptères navire école a quitté la flotte des bâtiments de la marine française. Les matelots ont retiré leur bachi à pompon rouge pour en ôter le morceau de tissu portant le nom du bateau
Ronan Le Flécher pour ABP le 2/09/10 13:18

La Jeanne d'Arc n'est plus qu'une coque sans pavillon et sans nom. Hier matin, lors d'une cérémonie à Brest, le porte-hélicoptères navire école a quitté la flotte des bâtiments de la marine française.

"Depuis 11 h 30, la Jeanne n'est plus un bateau, je ne suis plus son commandant, son équipage n'existe plus" a déclaré le capitaine de vaisseau Patrick Augier, dernier pacha de la Jeanne. Comme le veut la tradition, il a emporté avec lui le pavillon ornant la poupe du bateau.

Mercredi matin, à l'issue de la dernière cérémonie des couleurs, les derniers marins présents à bord ont symboliquement ôté la bande portant le nom Jeanne d'Arc sur leur bachi pour le remplacer par celui portant l'inscription Force d'action navale.

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La fin de l'aventure

Les prochaines étapes seront celles du désamiantage et de la déconstruction dans le chantier qui aura remporté le futur appel d'offres. Ferraille, tu redeviendras ferraille ! C'est le sort réservé à l'ancien porte-hélicoptères qui a achevé son ultime mission juste avant l'été, au bout de 45 tours du monde depuis 1964. Le 9 septembre, il rejoindra un poste à quai dans l'arsenal de Brest. C'est là même qu'a été construit, entre 1960 et 1962 ( ( voir l'article )), ce navire de 181,38 mètres de long déplaçant 10 575 tonnes et capable de naviguer à 27 nœuds (50 km/h).

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Navire mythique

Durant son service actif, la Jeanne d'Arc a effectué plus de 1,8 millions de milles nautiques, touché 200 ports dans 80 pays, fait plus de 700 escales et formé 6 400 élèves officiers. "La Jeanne d'Arc, ce n'est pas seulement un rêve, mais c'est aussi une expérience de vie", racontait, lors du dernier Salon du livre de Vannes, Christophe Guillerm, médecin brestois, auteur des deux livres La Jeanne de ma jeunesse et La Jeanne, une aventure de 50 ans(éditions Le Télégramme, 141 pages, 24,90 € ( voir l'article )).

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Cet article a fait l'objet de 1258 lectures.
Vos 1 commentaires :
Yann Kristoc'h C Le Jeudi 2 septembre 2010 18:43
Imaginons seulement si Brest avait concervé le cuirassé Richelieu combien d'européens viendraient aujourd'hui à Brest uniquement pour le visiter...
Certe la Jeanne n'est pas aussi belle que le Richelieu mais on peut encore la classer dans les derniers bateaux mythiques construit par les bretons.
Aux US, nombre de villes possède un porte-avion transformé en musée d'aviation avec sur le pont ou dans le hangar des avions extraodinaires. Ils sont bien entretenu et dynamisé économiquement par des professionnels, les visiteurs sont nombreux.
Dommage que la ville de Brest dont le port militaire est vide n'ai pas eu la même initiative que ces villes US à vocation maritime affirmée.
On aurait pu y mettre les 2 répliques des planeurs de Jean-Marie le Bris (premiers avions de l'histoire) et nombre d'avions ayant servi ou ayant été produits en Bretagne. Ne serait-ce que pour rappeler aux bretons majoritairement ignorant du fait la contribution importante que la Bretagne à l'aéronautique.
Après avoir loupé le Richelieu, le France, le Clémenceau, la Jeanne, peut-être que l'idée fera son chemin pour dans 40 ans avec le Charles de Gaulle... Car des navires mythiques témoins du savoir faire breton, cela devient rare!
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