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- Communiqué de presse -
La rue Louis Jouvet devient rue Polig Monjarret
Il est surprenant une fois encore que le nom de Louis Jouvet donné à une rue de Vannes en Bretagne ait échappé à La Libre Pensée et autres chapelles lambertistes
Bertrand Deléon Par Bemdez le 11/03/12 21:55
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Il est surprenant une fois encore que le nom de Louis Jouvet donné à une rue de Vannes en Bretagne ait échappé à La Libre Pensée et autres chapelles lambertistes (voir le site) , ainsi que plus localement le groupe d'opposition au conseil municipal de Plescop (commune de la communauté d'agglomération de Vannes) :


Louis Jouvet :

Acteur, metteur en scène, directeur de théâtre, professeur au Conservatoire national supérieur d'art dramatique.

Il joua et mit en scène de célèbres pièces de théâtre comme Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romain, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Ondine, de son ami Jean Giraudoux (germanophile, raciste et antisémite, prônant la création d'un ministère de la race, admirateur d'Adolf Hitler) ou La Folle de Chaillot, de sa propre création.

Louis Jouvet contrôla les grands théâtres français en 1940-1941 puis entama une tournée de propagande du gouvernement de Vichy à travers le monde, notamment à l'attention des ambassadeurs de l'Allemagne nazie et de Vichy. Du matériel de propagande était distribué lors des représentations. Durant cette période, largement aidé par le régime nazi, il représente L'Apollon de Bellac de Jean Giraudoux, très enjoué en cette période d'occupation allemande, et L'Annonce faite à Marie de Paul Claudel (qui publia dans le journal Figaro, le 10 mai 1941, une ode au maréchal Pétain).

Au cinéma, Louis Jouvet joua dans quelques chefs-d’oeuvre : parmi eux, Quai des Orfèvres d'Henri-Georges Clouzot (voir précédente débaptisation au sujet de H.-G. Clouzot : (voir le site) ; Hôtel du Nord (aux côtés d'Arletty, qui fricotait avec un officier allemand, emprisonnée au moment de l'Épuration et assignée à résidence pendant 75 semaines) et Drôle de drame, deux films réalisés par Marcel Carné (voir précédente débaptisation concernant M. Carné : (voir le site)

La secrétaire de Louis Jouvet n'a pas eu le même succès dans sa destinée. Elle rejoignit la Résistance en fin 1941, fut arrêtée en 1943 et déportée à Auschwitz puis Ravensbrück.


Or, la cible choisie par les groupuscules et élus cités plus haut se nomme Polig Monjarret biographie : (voir le site) , innocenté par un tribunal de guerre et ayant eu le courage d'avoir protégé des hommes pendant l'Occupation. Or, Louis Jouvet n'a pas eu besoin de se justifier après-guerre : comme c'est bizarre !

Ce 11 mars 2012, l'association Bemdez a rebaptisé la rue Louis Jouvet de Vannes du nom de Polig Monjarret.


Pour Bemdez, Bertrand Deléon.

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1083 lectures.
Vos 4 commentaires :
SP Le Lundi 12 mars 2012 17:20
Votre article est intéressant. Cependant le tableau n'est peut être pas aussi idyllique à la lecture de Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polig_Monjarret
Que doit donc en retenir le profane ?
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Job Le Mardi 13 mars 2012 15:28
"SP" parle de "tableau idyllique" ? ? Mais qui parle de "tableau idyllique" ?? ; Il se trouve que durant la période de la guerre, tout un chacun a vécut cette période de différentes façons. Certains ont dénoncé un peu tout le monde, des Juifs, des voisins, etc . .; d'autres personnes ont répondu à la mobilisation pour faire déporter d'autres gens. A la fin des hostilités, tous ces gens n'ont pas tous été jugés. Polig Monjarret l'a été, et les responsables de la Résistance sont venus témoigner en sa faveur. Ces gens n'avaient rien à cacher et ont donc témoigné en toute confiance.
Polig a donc été ACQUITTE ! Est compliqué à comprendre??
Et le "profane" et les autres doivent comprendre ça !
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jacques Body Le Mardi 13 mars 2012 22:11
Jouvet avait recruté cette secrétaire, Charlotte Delbo, quand elle était venue l'interviewer pour le journal des Jeunesses communistes, et il l'avait encore chargée des démarches pour faire financer par Vichy sa fuite en Amérique, à la barbe des Allemands. Ancien combattant de 1914-1918, il ne voulait plus jouer à Paris. Lisez les œuvres de Charlotte Delbo, vous verrez qu'à son retour de déportation, elle gardait toute son admiration pour Giraudoux et pour Jouvet.
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Jakez Le Mardi 13 mars 2012 22:53
Qu'à 23 ans, il était pour 6 mois dans le PNB (l'histoire du service d'ordre des Bagadoù Stourm est fausse) et qu'il fut par la suite fait prisonnier par les nazis ? On a vu pire non ?
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