
Mardi 29 mai 2012, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reçu les syndicats ouvriers. Bernard Thibault lui a remis une liste de 46 entreprises où l'emploi serait menacé, parmi lesquelles la plus grande usine bretonne, PSA à Chartres-de-Bretagne.
Mardi 29 mai 2012, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reçu les syndicats ouvriers. Bernard Thibault a remis au Premier ministre une liste de 46 entreprises où l'emploi serait menacé, parmi lesquelles la plus grande usine bretonne, PSA à Chartres-de-Bretagne. 46 sites dont la sauvegarde, voire le redressement productif serait prioritaire. En attendant les suivants. Petit tour de Bretagne.
La direction de PSA n'a pas rendu de décision concernant cette usine, mais les élus locaux très inquiets face à de forts soupçons de restructuration s'orientent vers une démarche de certification de territoire, comparable à l'appellation d'origine contrôlée, pour essayer de sauver l'usine Les effectifs de cette usine ont déjà fondu de moitié depuis 2006 où elle comptait 11.600 salariés.
45.000 postes seraient menacés sur cette liste non exhaustive… et qui aura une suite, d'après le syndicat. Le gros de la liste épargne la Bretagne ; de la Normandie (Honeywell à Condé-sur-Noireau et le site Novatrans du Havre ) au centre de la France (Steco Power à Outarville, dernière usine européenne de batteries, trois fois redressée en dix ans), en passant par la Lorraine, le Nord, la Bourgogne et la Provence (fermeture des ex-centrales des Charbonnages de France, reprises par E.O.N, de Continental Nutrition dans le Var, des hauts-fourneaux de Florange, la vierzonnisation (1) continue de la France va se poursuivre, et même s'accélérer. Le pays Basque sera concerné par le licenciement ou le reclassement d'un tiers des employés du site Novatrans de Mouguerre
La Bretagne sera touchée à la marge par des plans France entière de plusieurs entreprises, notamment le plan de départs volontaires au sein de la Société Générale, visant à économiser 880 postes, la réorganisation de Dexia, du Crédit Immobilier, de Conforama qui ferme 7 service-après-vente, Carrefour, Néo Sécurité (trois agences en Bretagne), Air France, les NMPP et la réorganisation du site Hewlett-Packard de Nantes.
Dans la deuxième charrette : la Navale, Caudan et les télécoms
A cette liste risquent de s'ajouter dans un avenir très proche les chantiers du Rohu à Lorient dont le carnet de commande est vide et dont 65 salariés seront au chômage technique en septembre mais aussi les Chantiers de l'Atlantique (STX) à Saint-Nazaire eux aussi quasi en panne sèche. Nous faisions le point sur la situation très critique de la navale bretonne il y a trois jours de cela
La construction navale bretonne en péril à la fin de l’été
(1) :
Ni à Pékin ni à Bruxelles : les ennemis de l’économie bretonne sont à Paris
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