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- Chronique -
Le dépassement de la latéralité droite-gauche en Bretagne
Nouveau concept politique que nous évoquions dans l'ABP du 8 février 2015 , la dé-latéralisation droite-gauche est apparue en Grèce à l'issue des dernières élections. Elle a conduit à une
Yves-François Le Coadic pour ABP le 27/07/15 16:56

Nouveau concept politique que nous évoquions dans l'ABP du 8 février 2015, la dé-latéralisation droite-gauche est apparue en Grèce à l'issue des dernières élections. Elle a conduit à une alliance entre la gauche dite radicale Syriza, soutenue par les deux Fronts français de Gauche et National et la droite radicale du parti "les Grecs indépendants", parti allié du parti "Debout la France". En France, pour justifier ce fait, une responsable du Parti de gauche reconnaissait le besoin de construire "des outils politiques qui dépassent la latéralité droite-gauche".

Concept emprunté à la biologie humaine et animale, la latéralité (ou latéralisation) est, rappelons-le, l'importance du sens droit-gauche du corps dans la position ou le fonctionnement de certains organes ou membres. L'importance du sens droite-gauche du corps politique, cette latéralité droite-gauche peut donc être dépassée pour gouverner les peuples.

La dé-latéralisation redéfinit les classes politiques. De ce fait, réapparaissent des catégorisations politiques un peu oubliées comme démocrates, républicains et populistes (voir schéma) qui pourraient préciser, mieux que les catégories gauche et droite, les orientations politiques des citoyens d'aujourd'hui. Très succinctement, la classe populiste regroupe les personnes des droite et gauche extrêmes apportant leur soutien direct à un leader charismatique, la classe républicaine rassemble les personnes de droite et de gauche qui reconnaissent un rôle essentiel à un État et la classe démocrate réunit les personnes de droite et de gauche qui considèrent que la souveraineté appartient au peuple.

Le concept semble faire son chemin puisque dans un certain nombre d'Etats-Nations européens, ces alliances se multiplient. Les Allemands ont, les premiers, montré l'exemple: c'est une alliance plutôt démocratique CDU-SPD qui gouverne actuellement l'Allemagne. Mais ces alliances peuvent prendre des allures plus populistes comme en Grèce, comme en Autriche où l'extrême droite est de retour... par la gauche. Le parti FPÖ revient au pouvoir par la petite porte des régionales. Il a annoncé sa participation à une coalition dans l'est du pays. Et c'est la gauche qui lui a tendu la main. Comme en Finlande, au Danemark. En France, l'ex-ministre socialiste, Jean-Pierre Chevènement appelle à une sorte d'alliance d'idées allant de la gauche de la gauche au souverainiste de droite, Nicolas Dupont-Aignan. En Espagne, le responsable de Podemos, le parti frère du parti grec Syriza, s'oppose au clivage droite-gauche et veut en faire un parti transversal pour gagner les prochaines élections." L'union populaire n'est pas l'union des partis mais l'union des gens" dit-il. Sa stratégie est claire: "Nous ne voulons pas nous positionner dans un espace, une sorte de coalition de gauche, où l'on ne peut pas gagner les élections".

Du côté des nations sans Etat, il en est de même. Le Québec l'a déjà fait. En Catalogne, les partis indépendantistes catalans de droite et de gauche feront liste commune pour les prochaines élections régionales. Il semblerait aussi qu'en Bretagne le dépassement de cette latéralité par les partis bretons soit à l'ordre du jour. En Loire-Atlantique, quatre mouvements bretons MBP, PB, UDB et BREIZHISTANCE se sont alliés pour les prochaines élections régionales. En Bretagne administrative, la plateforme OUI LA BRETAGNE réunit aussi trois mouvements bretons MBP, PB et UDB. Ces nouveaux espaces politiques regroupant les forces progressistes et démocratiques bretonnes sont les garants dans un premier temps de l'obtention d'une représentation à l'assemblée régionale et dans un deuxième temps d'une victoire politique amenant comme en Ecosse, au Québec et en Catalogne à un véritable pouvoir breton.

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(voir le site)

Document PDF de769mocrates_re769publicains_et_populistes.pdf . Source :
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Yves-François LE COADIC Youenn-Fañch AR C'HOADIG
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Vos 11 commentaires :
marc iliou Le Lundi 27 juillet 2015 20:14
La gauche et la droite françaises nous ont montré depuis des décennies leur incapacité à s'occuper des problèmes du peuple , plus préoccupées de défendre les places et les intérêts de leurs élus respectifs , une alliance avec des partis dits de gauche comme ceux de Chevènement ou Mélenchon ou de droite comme le FN serait suicidaire pour la Bretagne ! notre avenir c'est l'alliance des partis démocratiques bretons qui se fait autour de Christian Troadec !
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Emilie Le Berre Le Lundi 27 juillet 2015 23:00
Je ne vois pas cette dé-latéralisation avec la liste oui la bretagne. Son centre de gravité reste bien à gauche. Je vois mal ses composantes (surtout une) accepter des formations dites de droite en son sein tel qu'on peut le voir ailleurs en Europe.
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Gilles Moisan Le Lundi 27 juillet 2015 23:23
Comme beaucoup de Bretons,je partage l'avis d'Emilie Le Berre.
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J-J PAGE Le Mardi 28 juillet 2015 00:19
La plate-forme En-Avant-Bretagne/En-Awen-Breizh propose un vrai dépassement de clivage depuis 2011, "pour que la Bretagne ne compte pas pour du beurre !". "Oui la Bretagne" est un simple rassemblement sur la base des "valeurs de gauche du programme de l'UDB"... Quelle dé-latéralisation ? Vous oubliez encore de prendre en considération les forces politiques bretonnes et fédéralistes qui n'ont pas rejoint la liste "Troadec-UDB", pourtant, elles sont nombreuses ! Bientôt...
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bernard guyader Le Mardi 28 juillet 2015 07:17
Bon dia ....
"je ne vois pas cette dé-latéralisation avec la liste oui la bretagne. Son centre de gravité reste bien à gauche. ". Avec la Présence du Parti Breton sur cette liste le centre de gravité dépasse le centre ..vers la droite ..Il y a bien Latéralité comme le dit l'auteur de l'article , me semble t il .Adeu B.G
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Gilbert Josse Le Mardi 28 juillet 2015 07:30
Emile, Gilles, la remise en cause de chacun est un exercice difficile mais on y travaille. Vous êtes les bienvenus.
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Gilbert Josse Le Mardi 28 juillet 2015 07:31
Oups. Emilie ! Pardon !
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Jean-luc Laquittant Le Mardi 28 juillet 2015 14:44
Eh ben on est pas sorti de l'auberge! Moi je pense qu' il nous faut un leader qui y croit et pas encore trop pourri. Le Fur, Troadec, Benoit, Mollac, je m'en fout, mais tous ensemble derrière lui. C'est le seul moyen d'y arriver. Rien ne passera par les partis parisiens . En attendant ils doivent bien rigoler à Paris en voyant vos réactions, c'est absolument ce qu'ils attendent
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s m BAZIN Le Mercredi 29 juillet 2015 11:56
ATTENTION LES JACOBINS UNIS COMPTENT ENCORE SUR L'EPARPILLEMENT BRETON .....HISTORIQUE...!
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Lucien Le Mahre Le Vendredi 31 juillet 2015 10:43
Si elle reste en l'état, la plateforme "Oui la Bretagne" peut à juste titre être jugée comme trop étroite et elle devra inévitablement poursuivre son élargissement pour constituer à terme une force efficace.
Mais elle doit être vue comme le début d'un processus et constitue d'ailleurs déjà l'enclenchement d'une dynamique attendue de longue date pour changer la politique en Bretagne : celle des démocrates girondins de droite et de gauche décidés à proposer une alternative innovante à celle, installée à demeure, des républicanistes jacobins de droite et de gauche...
Dans cet esprit et cette perpective, malgré le côté embryonnaire de l'alliance, je ne vois pas dans l'immédiat de plan B à opposer à la liste Troadec...
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Ar Vran Le Vendredi 31 juillet 2015 16:05
Pour continuer avec ce que dit Mr Le Mahre
Même si cette alliance n'est pas parfaite ou trop positionnée (?) à gauche en raison de l'UDB, il n'y a pas à faire la fine bouche. Je m'explique : actuellement c'est la SEULE alliance qui peut permettre de donner des espoirs pour la Bretagne et est clairement régionale et non soumise à des états majors parisiens.
Bref que l'on soit de droite, de gauche, du centre ou d'ailleurs si on veut défendre la Bretagne, on se doit de soutenir cette liste.
tout autre considération reviendrait à faire encore le jeu de Paris et à tuer la Bretagne.
Même si je partage certaines réactions, mon constat est simple, on n'a pas le choix !!!!
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