Cet Obélix des mers a régalé le pape Jean-Paul II, tous les présidents de la VIe République, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy, et le who's who de la politique française. À deux pas des Invalides et de l'Assemblée nationale, cette maison à la façade bleu océan est bien l'adresse des gros poissons… Turbot à l'arête avec sa béarnaise de homard et ses grosses pommes pont-neuf, bar sauvage en croûte de sel et parfum d'algue et de paprika, émincé de Saint-Jacques au foie de canard poêlé sont quelques-uns des classiques de maître Jacques.
La cantine des politiques
Son nom si breton nous ferait presque oublier des attaches à Paris, où il voit le jour, et à La Rochelle, où il décroche sa première étoile en 1962. Le poisson, ça conserve, se dit-on lorsqu'on côtoie ce colosse à l'énergie intacte : un siècle moins le quart au compteur, tout de même ! Son grand-père de l'Île aux Moines lui a sans doute légué l'envie du grand large. N'est-ce pas à Tel Aviv que Jacques Le Divellec a rencontré François Mitterrand, devenu fidèle parmi les fidèles de sa table dès son ouverture en 1983 ? Consultant pour la chaîne Hilton et auteur d'une palanquée d'ouvrages dont « Le Larousse du poisson » , aujourd'hui encore il traverse la planète pour transmettre son expertise en cuisine de la mer.
Réunification : l'appel de chez Le Divellec
En 2009, son restaurant est devenu le quartier général des Bretons désireux de médiatiser leurs causes à partir de la capitale : retour de la Loire-Atlantique au bercail (lire la dépêche "Ils ont lancé l'appel à la réunification" (voir le site) , élection présidentielle au Togo pour le Celte noir Kofi Yamgnane, dîner de gala des Dîners Celtiques. L'inventeur du homard à la presse peut également se targuer d'être le premier chef promu commandeur de la Légion d'honneur. Le GPS - générosité, présence, sincérité - reste sans conteste la marque de fabrique de cette personnalité attachante.
Le Divellec – 107 rue de l'Univeristé – 75007 Paris – tél : 01 45 51 91 96
article paru dans le magazine armor en 2010
