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- Compte rendu -
Le forum des langues de France à Langon fait le bilan du gouvernement Ayrault sur les langues régionales
Mal commencée avec aucune mention des langues régionales dans la loi de d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école, la première année du président du "changement" était
Philippe Argouarch pour ABP le 23/07/13 19:49

Mal commencée avec aucune mention des langues régionales dans la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école, la première année du gouvernement Ayrault était mal partie en ce qui concerne les langues régionales -- d'autant plus qu'on apprenait aussi que le "président du changement" avait renoncé à sa promesse 56, formulée alors qu'il était candidat et qui affirmait qu'il ferait ratifier la charte des langues régionales, d'ailleurs sans trop expliquer comment.

Les élus qui participaient lundi à Langon au forum tenu dans la matinée ont tenté de démontrer que, grâce à leur action, ils ont réussi à remettre sur la table la reconnaissance des langues régionales que le gouvernement avait tenté discrètement de passer à la trappe. La loi a été amendée avec succès grâce à des louvoyages sémantiques entre Sénat et Assemblée nationale. Un comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne a été créé. Deux des élus, faisant partie de ce comité, étaient présents à ce forum : il s'agit de Paul Molac (député vert/UDB) et de David Grosclaude, conseiller régional d'Aquitaine. Martine Faure, députée PS de Gironde et ancienne présidente du Groupe d’études sur les langues régionales de l’Assemblée nationale participait aussi au forum. (1)

En plus de l'abandon de la ratification de la charte des langues minoritaires, il reste au tableau noir le refus du Conseil constitutionnel de valider le vote de l'assemblée territoriale de Corse co-officialisant la langue corse. Le même Conseil constitutionnel a invalidé deux lois votées à Tahiti seulement parce qu'une partie des débats avait été conduite en langue polynésienne. L'attitude de la France vis-à-vis de la Polynésie a eu pour conséquence pas moins qu'une condamnation de la part de l'ONU remettant la Polynésie française sur la liste des pays devant être décolonisés.

A ce sujet, l'Acadien devenu Australien, spécialiste des questions linguistiques, et professeur de droit, Fernand de Varennes, a réaffirmé que les Bretons, Basques et autres minorités linguistiques en France n'avaient rien à espérer des institutions européennes car la France y exerce un veto partout. L'ONU et les instances internationales seraient plus réceptives (vidéo 5).

(1) Leur rapport a été publié et commenté sur ABP.

Philippe Argouarch

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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 9 commentaires
Klaod an Duigou Le Mardi 23 juillet 2013 23:47
Youpi! Des pétitions, des lettres ouvertes et des forums jusqu\'à la victoire!
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Yves Bourriaud Le Mercredi 24 juillet 2013 11:14
Un grand bravo à tous ces acteurs pour ce forum que je viens de voire les vidéos qui démontre ce que l'on est, sur ce que l'on peut faire, faire savoir et savoir être face à cet état jacobin qui est sur une autre planète.
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Yannig Le Mercredi 24 juillet 2013 11:23
"L'ONU et les instances internationales seraient plus réceptives"
Ces organismes savent ce que la france a fait, fait et fera, et ils ne s'en alarment pas plus que ça, depuis le temps que ca dure.
Il serait temps qu'ils tapent du poing sur la table, sans traîner. Il en va de même pour la réunification!
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Tiern e pep Amzer Le Mercredi 24 juillet 2013 11:49
Evit Klaod an Duigoù.
Ret eo dimp toullañ kaoz assambles peogwir war ar memes linenn emaomp.
Joa.
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 24 juillet 2013 17:07
je n\'avais pas encore écouté ni Yvon Olivier, ni Fernand De Varennes que l\'ennui m\'avait gagné, rien qui puisse entraîner qui que ce soit.
À écouter la platitude, la prudence, l\'hésitation verbale de l\'élu, du politicien dans l’auto-persuasion; qui ne croit pas vraiment à son discours et qui le premier ne voit aucun avenir à ce qu\'il raconte et qu\'il prétend défendre est difficilement soutenable.
L\'air des palais de la république est délétère.
J\'ai fait le gros effort d\'écouter toutes les vidéos mais entendre Fernand De Varennes et Yvon Olivier, valait la peine de s\'infliger cette punition. Ce sont les seuls discours, les seules paroles qui soient utiles ...aux seules actions qui influeront.
Pétitions, lettres ouvertes, forums et autres patenôtres n\'y suffiront pas! Loin s\'en faut! Je suis d\'accord avec vous Klaod an Duigoù (;0)
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philippe Metchnikoff Le Jeudi 25 juillet 2013 18:39
bravo et merci a tous ces élus qui se battent au service de nos langues en se heurtant parfois à un mur d\\\'obscurantisme des instances publiques.
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X. Rouari Le Lundi 29 juillet 2013 12:48
Les langues dites régionales meurent parce que l'écrasante majorité des citoyens s'en foutent et "ne sont pas contre", parce que la plupart de ceux qui les défendent "officiellement" ne les parlent pas, parce que le nombre de foyers pratiquants est en-dessous de la taille critique et parce que les mouvements de population achèvent de détruire leurs derniers réduits.
Quantitativement et qualitativement la réalité est pitoyable. De telles réunions constituent des "villages Potemkine", sans plus.
Gwir saviad ar brezhoneg e Breizh : mann.
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Emilie Le Berre Le Lundi 29 juillet 2013 13:34
Vous avez dit dit pétition ? Il n'y a qu'à regarder comment a été traité la pétition réunissant 700 000 signatures et les manifestations avec un nombre de participants autour du million qu'a provoqué la loi du mariage pour tous. Dans le même temps la pétition en ligne de "libérons les énergies en Bretagne" arrive péniblement à 600 signatures.
La "démocratie", les droits de l'Homme, depuis le temps que l'on patoge la dedans, ne serait-il pas temps de réfléchir si tout cela ne serait pas les outils de notre faillite ?
La politique en Bretagne, que ce soit les partis satellites des partis parisiens ou des partis tant bien que mal autonomes, est prisonnière d'une pensée dictée par une oligarchique mondialiste dont le but va l'encontre des intérêts de ce ceux qui se pensent encore bretons.
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eugène Le Lundi 29 juillet 2013 19:08
Emilie Le Berre
le Politique en Bretagne comme partout en France n'est tenu que par sa réussite(facteur de notoriété).
Quelque soit sa sensibilité ,le politique n'est pas de noble aspiration( le carriérisme avant toute chose),le fait de devenir politique assoit son homme dans la respectabilité( l'honneur d'être élu du peuple).
Le politique est dans un autre espace que celui du commun!
Le politique n'est pas "au service de ", mais à son propre service .....MAIS CERTAINS SONT AU SERVICE D'UNE OBEDIENCE... et là est le véritable danger!
Je suis très drastique en disant cela......car la "masse" doit toujours se donner un chef," un leader".et à ce poste ,il y a énormement de gens prétendants
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